Église Saint-Pierre de Montrouge
L'église Saint-Pierre de Montrouge est une église paroissiale construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle sur les plans d'Émile Vaudremer au 82, avenue du Général-Leclerc dans le 14e arrondissement de Paris (quartier du Petit-Montrouge).
Église Saint-Pierre de Montrouge | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | |||
Début de la construction | 1863 | |||
Fin des travaux | 1872 | |||
Style dominant | Néo-roman | |||
Protection | Inscrit MH (1982) | |||
Site web | www.saintpierredemontrouge.fr | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Coordonnées | 48° 49′ 43″ nord, 2° 19′ 37″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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L'édifice appartient au style style néo-roman. Il a été inscrit aux monuments historiques par un arrêté du .
Il occupe un terrain triangulaire situé à l'intersection de deux voies importantes du quartier du Petit-Montrouge : l'avenue du Maine et l'avenue du Général-Leclerc. Son clocher-porche fait face au carrefour central de ce quartier, la place Victor-et-Hélène-Basch. Ce site est desservi par la station de métro Alésia.
Historique
Une première église Saint-Pierre-de-Montrouge a été inaugurée en décembre 1847, à l'angle de la rue d'Amboise (actuelle rue Thibaud) et du passage Rimbaud, en réaction à la création au succès d'un nouveau culte, "l'église catholique française."[1]
L'église Saint-Pierre de Montrouge actuelle, bâtie de 1863 à 1869 — à l'exception de la partie supérieure du clocher qui ne fut achevée qu'en 1872 — a été mise en chantier dans le cadre des travaux haussmanniens et plus particulièrement de l'aménagement du nouveau quartier du Petit-Montrouge issu d'un ancien écart de la commune de Montrouge, annexé à Paris en 1860.
Le terrain choisi au nord de l'ancien carrefour des Quatre-Chemins, point de convergence de la chaussée du Maine, de la route d'Orléans et des avenues de Châtillon et de Montrouge était à proximité de la première petite église paroissiale de 1847, devenue trop exiguë.
Émile Vaudremer (1829-1914), architecte de la Ville de Paris, fut chargé de la construction pour laquelle il s'est librement inspiré des premières basiliques chrétiennes et d'églises romanes[2].
Plan d'ensemble
L'église est en meulière sur un lit de béton. À la pointe du triangle, se situe un portail en plein cintre, de style néo-roman, surmonté d'un clocher. Tandis que le fond du terrain, plus spacieux, accueille le sanctuaire.
L'église est de plan basilical, à une nef, séparée des deux bas-côtés par des arcades aux chapiteaux corinthiens.
La partie orientale est très développée, avec un large transept flanqué d'absidioles et d'une chapelle encadrée par deux petites chapelles en prolongation du grand axe longitudinal.
La croisée du transept est précédée d'un grand arc de triomphal en plein cintre, elle est occupée par un ciborium et surmontée d'une tour-lanterne.
L'église est éclairée en partie haute par de grandes fenêtres et couverte non de voûtes mais d'une charpente en bois à caissons et peinte.
Iconographie
L'entrée est encadrée à l'est par les fonts baptismaux et à l'ouest par la statue de Saint Pierre avec le fameux mot de Jésus : "Tu es Petrus et hanc petram ædificabo ecclesian meam (Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église)".
Les coupoles mettent en scène Jésus Christ dans la chapelle d'axe, encadré par son père Saint Joseph dans l'aile est du transept et son disciple bien aimé Saint Jean dans l'aile ouest.
Autres quatre coins de la croisée du transept figurent des statues :
- côté est, deux saints de l'histoire de France :
- Saint Louis
- Sainte Jeanne d'Arc
- côté ouest, deux saints de l'histoire parisenne :
- Saint Denis, premier évêque de Lutèce et martyr
- Sainte Geneviève qui galvanisa à plusieurs reprises les parisiens lors d'invasions, notamment celle des Huns conduits par Attila
Les dessins des fresques de l'abside et du tympan sont d'Eugène Capelle, les mosaïques de Gaspard Gsell et Émile Laurent[3].
Plaques commémoratives
Elles retracent l'histoire de la paroisse. L'une d'elle rend hommage au curé Pierre Alfred Carton fondateur de l'hospice Notre-Dame De Bon Secours, hôpital reconnu d'utilité publique en 1923 et fusionné en 2006 avec l'hôpital Saint-Joseph. Depuis 1921 l'association Notre-Dame De Bon Secours regroupant religieux et laïcs participe à la gestion de ses activités.
À gauche de la chapelle axiale, une plaque datée du exprime la reconnaissance de la paroisse à la Vierge pour avoir préservé l'église des bombardements prussiens lors du siège de Paris (1870-1871). À droite, une plaque datée du est un hommage de piété filiale à la Vierge , le curé et ses paroissiens se remettant sous sa protection lors de la reprise du culte à l'issue de la Commune de Paris (1871). L'église était devenue le siège d'un club révolutionnaire et avait été fermée.
D'autres plaques rendent grâce au ciel à l'issue de la Première Guerre mondiale pour avoir épargné l'église des bombardements ou les enfants de la paroisse, notamment les hommes en âge de combattre.
L'orgue
L'orgue de tribune a été construit en 1868 par Barker et a subi des interventions par Joseph Merklin en 1892, Gutschenritter en 1917, 1924 et 1935, et Beuchet-Debierre en 1951. Les transmissions sont électriques.
Composition
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Curés
- 1866-1867 : Édouard Frédéric Letellier
- 1868-1887[4] : Pierre Alfred Marie Carton († 1887), dit l'abbé Carton
- 1887-1896 : Joseph Bernard Gabriel Rataud, nommé ensuite à l'église Notre-Dame-des-Victoires
- 1897 : Hippolyte Marie Adolphe Bleriot [5]
Galerie
- Chœur
- Nef
Références
- « III -Un survol historique de Survol historique de la paroisse Saint-Pierre de Montrouge », sur lavoixdu14e.blogspirit.com (consulté le )
- Cécile Césari, LE GUIDE DU PATRIMOINE PARIS, Hachette, , 587 p. (notice BnF no FRBNF9782010168123), p. 484.
- Paris d'église en église, sur Patrimoine-histoire — en ligne.
- Dates inscrites sur la plaque commémorative qui lui est consacrée dans l'église Saint-Pierre-de-Montrouge. Cf. « Les fondations religieuses du Petit Montrouge : Hospice de Bon secours » (deuxième partie) dans La Voix du 14ème, (en ligne).
- Archives nationales de France : F/19/2973-F/19/3064 - F/19/2991-F/19/2993 -Cultes. Curés : dossiers personnels, par diocèse (1830-1905)
- Louis Hautecœur, Histoire de l'architecture classique en France, vol. VII : La fin de l'architecture classique, 1848-1900, Paris, A. et J. Picard,
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
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