Église Saint-Julien de Chauriat

L'église Saint-Julien de Chauriat est une église de style roman auvergnat située à Chauriat dans le département français du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Julien.

Église Saint-Julien
de Chauriat

Le massif barlong et le clocher octogonal.
Présentation
Culte catholique
Type Église
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant Art roman auvergnat
Protection  Classé MH (1840)
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Ville Chauriat
Coordonnées 45° 45′ 04″ nord, 3° 16′ 47″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme

Historique

L'église Saint-Julien est une ancienne église prieurale qui dépendait de l'ordre clunisien par sa donation en 1016 (par l'évêque de Clermont, Etienne et son frère Robert, comte d'Auvergne) avec les autres églises de Chauriat au prieuré de Sauxillanges[1]. Elle est bâtie au cours du XIIe siècle[2] et achevée en 1201.

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[1] : elle fait partie de la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840, qui comptait 1 034 monuments.

Architecture

Introduction

L'église Saint-Julien de Chauriat fait partie des églises romanes de Basse-Auvergne caractérisées généralement par un clocher octogonal, un massif barlong, un chevet à déambulatoire, des chapelles rayonnantes, des absidioles adossées aux bras du transept ainsi que des décors spécifiques.

Mais, au contraire des cinq églises majeures de type complet (Notre-Dame-du-Port, Issoire, Orcival, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin), elle a perdu son chevet roman lors des tremblements de terre du XVe siècle, remplacé par un chevet à trois pans.

Comme la collégiale Saint-Victor-et-Sainte-Couronne d'Ennezat, elle conserve cependant certaines des caractéristiques principales des églises majeures :

  • le massif barlong,
  • le clocher octogonal,
  • la structure des façades latérales de la nef et du transept,
  • une décoration extérieure de mosaïques de pierres volcaniques, de modillons à copeaux, de cordons de billettes,
  • une décoration intérieure du transept impliquant des triplets formé de deux arcs en plein cintre entourant un arc en mitre.

Le massif barlong

Le massif barlong (barlong signifiant allongé transversalement) est le massif qui surmonte la croisée du transept et est couronné par le clocher[3]. Le massif barlong auvergnat possède deux toits en appentis[4].

La silhouette caractéristique des églises romanes majeures de Basse-Auvergne est en bonne part due à ce massif barlong qui, dans le type complet, renforce l'élan vertical et l'étagement des volumes.

Le clocher octogonal

Comme toutes les églises majeures, l'église Saint-Julien de Chauriat possède un clocher octogonal dont chaque face est percée de fenêtres géminées. Les fenêtres du dernier étage sont surmontées d'un cordon de billettes. Ce clocher n'est cependant pas d'époque : seules les églises de Saint-Saturnin et Orcival ont conservé leur clocher d'origine[5]. Il fut reconstruit par l'architecte Petitgrand en 1883 en prenant d'ailleurs comme exemple le clocher de St Saturnin.

Les façades latérales de la nef et du transept

La structure des façades latérales de la nef et du transept est semblable à ce que l'on observe sur les églises majeures de type complet : les fenêtres des façades latérales de la nef, bordées d'un cordon de billettes, sont logées sous de grands arcs saillants appelés arcs de raidissement[6].

Mais, au contraire des églises majeures de type complet, ces grands arcs ne sont pas surmontés de triplets de baies aveugles. À leur place, on trouve une grande mosaïque de pierres polychromes figurant des rosaces et des motifs géométriques, décoration qui, sur les églises majeures de type complet, n'orne normalement que le chevet.

Toutefois, ce décor visible en façade sud fut entièrement réalisé au XIXe siècle lors de sa restauration par Mallay. Un détour par la façade nord nous permet de nous rendre compte, grâce à sa conservation sur la travée de la nef la plus à l'est, que les grands arcs étaient bien, au départ, surmontés par ce triplet d'arc caractéristique des édifices auvergnats.

Les décors similaires ornant le pignon du transept sont également dus aux restaurations.

Intérieur

Le transept présente une décoration typique faite d'un triplet constitué d'une arcature surmontée d'un arc en mitre encadrée de deux arcatures surmontées chacune d'un arc en plein cintre[7].

Références

  1. Notice no PA00091974, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Impressions romanes, brochure éditée par le Conseil général du Puy-de-Dôme, p.8
  3. Dr P. Balme, L'art roman en Auvergne, Imprimerie G. de Bussac, Clermont-Ferrand, 1957, p.29
  4. Rolf Toman, Espéraza Birgit Beyer, Angelika Gundermann, L'art roman, éditions Könemann, 1997, p.150
  5. Dr P. Balme, op. cit., p.32
  6. Dr P. Balme, op. cit., p.13
  7. Dr P. Balme, op. cit., p.39

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Perry, L'ancienne église Priorale Saint-Julien de Chauriat, p. 123-133, dans Congrès archéologique de France. 158e session. Monuments en Basse-Auvergne Grande-Limagne. 2000, Société française d'archéologie, Paris, 2003

Liens externes

Visite de Chauriat et description de l'église Saint-Julien

  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail de l’Auvergne
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.