Église Notre-Dame-du-Travail de Paris
L'église catholique Notre-Dame-du-Travail est une église protégée des Monuments historiques construite par l’abbé Roger Soulange-Bodin, située au numéro 59, rue Vercingétorix dans le 14e arrondissement de Paris.
Église Notre-Dame-du-Travail | ||||
Présentation | ||||
---|---|---|---|---|
Culte | Catholique | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | |||
Début de la construction | 1897 | |||
Fin des travaux | 1902 | |||
Protection | Classé MH (2016) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Coordonnées | 48° 50′ 10″ nord, 2° 19′ 01″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
| ||||
Historique et description
Bâtie pour les très nombreux ouvriers logeant dans le 14e arrondissement qui avaient la charge de monter les expositions universelles de Paris du début du XXe siècle, elle rend hommage à la condition ouvrière et aux sens que donne le mot « Travail ». L'abbé Soulange-Bodin est à l'initiative du projet et de la collecte de fond pour la construction de l'église dès 1897. Son projet est de créer un lieu de recueillement et d'union des travailleurs du quartier et qu'elle soit prête à accueillir ceux qui viendront à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900[1].
« Pourquoi une église ? Pour unir sur le terrain de la Religion les travailleurs de toutes les classes. Pourquoi à Paris ? Parce que Paris est considéré à juste titre comme le centre du travail et de l’industrie. Pourquoi dans le quartier de Plaisance ? Parce que c’est un faubourg composé uniquement de travailleurs, qui n’a pas encore d’église pour ses 35 000 habitants, mais qui est admirablement préparé à en recevoir par un ensemble remarquable d’œuvres religieuses et sociales. Pour quand ? Pour 1900. Il faut qu’en venant à l’Exposition universelle, les travailleurs des deux Mondes puissent venir prier dans le sanctuaire de la Vierge du Travail. Il faut qu’en 1900, tandis que s’ouvrira le Palais des produits du travail, s’ouvre pour les producteurs du travail un grand Sanctuaire d’union et de concorde » (apparait dans les appels à souscription dont l'un 100000 exemplaires est conservé aux archives de l'Archevêché de Paris).
- Vue générale
- Le portail
- Le clocheton
Construite en remplacement d'une église du quartier de Plaisance devenue trop petite, achevée en par l'architecte Jules-Godefroy Astruc (1862-1955), elle est remarquable par l'utilisation d'une armature métallique innovante et d'une charpente en poutrelles apparentes[2]. Sa cloche a été ramenée de Sébastopol à la suite de la prise de la ville (1855) pendant la guerre de Crimée[3].
- Vue générale de la nef avec ses structures métalliques
- Détail des structures métalliques
- Chapelle de la Vierge
Le , deux arrêtés protègent l'église au titre des monuments historiques : un classement pour l'intérieur de l'église et une inscription pour les façades et toitures. Ceux-ci sont abrogés par l'arrêté portant classement de la totalité de l'église le [4].
L'orgue
L'orgue a été construit par Haerpfer en 1991. Il la particularité de disposer de deux consoles, de compositions différentes : une console de tribune et une console de nef mobile.
La console de tribune possède 2 claviers et un pédalier, avec transmissions mécaniques.
La console de nef mobile a trois claviers et pédalier avec transmission électrique Multiplex : elle commande les mêmes jeux plus d'autres qui lui sont spécifiques.
Console de tribune : composition
|
|
|
Console de nef mobile : Idem plus jeux spécifiques
|
|
|
Chemin de croix
Le chemin de croix de cette église a la particularité de ne pas disposer de numéro. Composé d'un ensemble de quatorze gravure en relief faisant le tour de l'intérieur du bâtiment, l'ordre du chemin de croix est donné par le nombre de personnage dont le nombre décroit à chaque étape. Ainsi, à la première étapes, quatorze personnage sont présents, et à la dernière étapes, seul Jésus est présent.
- Première étape
- Deuxième étape
- Troisième étape
- Quatrième étape
- Cinquième étape
- Sixième étape
- Septième étape
- Huitième étape
- Neuvième étape
- Dixième étape
- Onzième étape
- Douzième étape
- Treizième étape
- Quatorzième étape
Tableau de Jésus miséricordieux
Conformément à la demande de Jésus à sainte Faustine (1905-1938) et la recommandation de saint Jean-Paul II, le Tableau de la Miséricorde a été intronisé solennellement dans l'église le , le jour de la béatification du saint Pape[5].
Notes et références
- Cécile Dupré, « Notre-Dame-du-Travail (Paris), une église au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle », journals.openedition.org, , pages 4 et 5 (lire en ligne)
- Notice exhaustive dans la revue en ligne In Situ n°11, 07/2009
- Visite de l'église de Notre-Dame-du-Travail sur le blog pietondeparis.canalblog.com (20 mai 2009)
- « Eglise Notre-Dame-du-Travail », notice no PA00086614, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Miséricorde divine sur le site de la paroisse
Voir aussi
Bibliographie
- Cécile Dupré, Notre-Dame-du-Travail (Paris), une église au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle, dans In Situ. Revue du patrimoine, no 11, 2009 ( lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à l'architecture :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Site Internet de la paroisse
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail des monuments historiques français
- Portail du catholicisme
- Portail de Paris