Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Paris

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est un lieu de culte catholique polonais située place Maurice-Barrès, à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue Cambon dans le 1er arrondissement de Paris. Construite entre 1670 et 1676, l'église est désaffectée sous la Révolution et rouvre au culte en 1802. Mgr Affre l'attribue à la Mission polonaise en 1844.

Pour les articles homonymes, voir Notre-Dame-de-l'Assomption.

Église Notre-Dame-de-l'Assomption
(anc. caserne Saint-Honoré)
Présentation
Culte Catholique romain
Début de la construction 1670
Fin des travaux 1676
Style dominant Classique
Protection  Classé MH (1907)
Site web www.paris.parafia.info.pl
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Arrondissement 1e arrondissement
Coordonnées 48° 52′ 02″ nord, 2° 19′ 31″ est
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris

Historique

Au XVIIe siècle, une maison rue Saint-Honoré appartenant aux jésuites fut donnée aux Dames de l'Assomption auparavant établies rue des Haudriettes qui la transformèrent en couvent en entreprenant des constructions, dont celle de la chapelle pour laquelle elles firent appel à l'architecte Charles Errard. Ce dernier séjourne alors à Rome et, féru d'italianisme, son projet s'inspire de l'Antiquité, de la Renaissance avec, cependant, une note personnelle. Ses obligations romaines l'empêcheront de veiller à l'exécution de l'édifice, dont la charge sera assurée par M. Chéret, maître entrepreneur. Suite aux critiques soulevées par sa construction, Charles Errard accusera ce dernier d'avoir modifié ses plans.

C'est dans le couvent des Dames de l'Assomption, situé au no 263 rue Saint-Honoré que se retiraient certaines dames de la Cour sous l'ancien régime. Il fut transformé en caserne pendant la Révolution, en 1793.

L'église est classée au titre des monuments historiques en 1907[1].

Caserne Saint-Honoré

Durant la Révolution française, le couvent fut supprimé et transformé, en 1793, en caserne pour les Cent-Suisses[réf. nécessaire].

Architecture

Vue intérieur de la rotonde

La façade comprend un péristyle à six colonnes corinthiennes surmonté d'un fronton triangulaire. Elle a une certaine ressemblance avec la façade nord de la Sorbonne, dont la construction est antérieure. Avec son plan centré, l'église est une rotonde de 24 m de diamètre, avec de simples pilastres dans sa partie inférieure. Elle est surmontée d'une coupole, percée de huit baies avec, en alternance, des niches à statue.

À voir dans cette église

  • L'Assomption (1676), fresque de la coupole due à Charles de La Fosse. Ce travail fut jugé inférieur à ses précédents ouvrages.
  • Les tableaux qui ornent les façades, parmi lesquels: «La Naissance de la Vierge» de Joseph-Benoît Suvée (1779), «L'Adoration des Bergers» de Dingeman Van Der Hagen (1648), «L'Annonciation» de Joseph-Marie Vien (1716-1809).
  • L’Adoration des Mages, tableau de Carle Van Loo[2]
  • Le chemin de croix, le maître autel, l'autel de la Vierge.
  • Un restaurant polonais appartenant à la Mission catholique polonaise est ouvert dans la crypte de l'église ; ouvert sur réservation pour des cérémonies et réunions familiales[3] et également tous les dimanches pour déjeuner ou bien dîner, où juste un thé, un café avec une excellente pâtisserie dans la pure tradition culinaire polonaise.
  • Vente de produits polonais traditionnels autour des fêtes religieuses (Pâques, Noël).
  • Visible à l'extérieur, le buste du pape polonais Jean-Paul II.

Le grand orgue Cavaillé-Coll

Orgue Aristide Cavaillé-Coll de la fin du XIXe dans un buffet fin du XVIIIe siècle à transmissions électriques de 19 jeux, 2 claviers de 56 notes et un pédialier de 30 notes. Restauration par Danion-Gonzalez (1970) et Sebire & Glandaz en 1981.

Buffet de l'orgue Cavaillé-Coll

Histoire

« La partie instrumentale de l'orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption est due au facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll, la date précise des travaux n'étant pas connue. On sait néanmoins que l'instrument portait le no 709, visible sur quelques tuyaux à l'intérieur de l'instrument ; cela situe la création de l'instrument dans la toute fin du XIXe siècle. Le buffet qui l'abrite est plus ancien: de facture classique française (fin du XVIIIe siècle ou tout début du XIXe siècle), sa qualité est indéniable.

L'orgue a subi d'importantes modifications en 1970 par l'atelier Danon-Gonzalez : électrification de l'instrument au niveau du tirage des notes et des jeux, remaniement de la composition de l'instrument et réharmonisation de l'ensemble. Lors d'un nouveau relevage en 1981 par Sebire & Glandaz, l'instrument est à nouveau harmonisé.

Depuis plusieurs années, cet orgue se trouve dans un état sanitaire précaire. Les importants travaux de restauration des décors intérieurs [...] [de l'église] entrepris en 2013, ont fortement augmenté l'empoussièrement antérieur de l'orgue. »[4]

Relevage du grand orgue

Les derniers travaux de l'orgue ont débuté en mai 2017 et se sont achevés en janvier 2018[4],[5]. Ils ont été effectués par L’atelier de Facture d'Orgues - Bernard Dargassies.

Description des travaux[4]

Un programme de travaux répondant aux besoins de réparation de l'instrument et apportant des améliorations sur le plan sonore est réalisé:

  • Démontage partiel de la partie instrumentale: dépose des tuyaux intérieurs, désaccouplage de la mécanique des notes et des moteurs de jeux, dépose du sommier après tests, dépose de la turbine et des composants électriques vétustes
  • Transfert en atelier des matériels à restaurer: tuyauterie de métal, sommier, machines de notes
  • Restauration en atelier du sommier, réencollage de la grille, rétablissement des anti-secousses de Cavaillé-Coll, si nécessaire
  • Remplacement de la turbine, adaptation des portevents existants
  • Vérification in situ de l'alimentation
  • Vérification des postages Westaflex, des pièces gravées, et réfection des moteurs de basses en façade
  • Nettoyage par lavage de la tuyauterie, vérification générale, passage au mandrin pour restauration des tuyaux abimés.
  • Remontage sur site de l'ensemble et essais
  • Reprise générale et amélioration de l'harmonie
  • Accord général
  • Nettoyage du buffet par aspiration, y compris garde-corps et corniches du tambour sous la façade

Composition de l'instrument[5],[6]

Grand Orgue Récit Expressif Pédale Accouplements
Bourdon 16' Cor de Nuit 8' Quintaton 32' RE / GO 8'
Montre 8' Flûte 4' Soubasse 16' RE / GO 16'
Bourdon 8' Nasard 2' 2/3 Basse 8' (Tirasse) RE / Pédale
Flûte Harmonique 8' Flageolet 2' Flûte 4' (Tirasse) GO / Pédale
Prestant 4' Tierce 1' 3/5
Doublette 2' Trompette 8'
Plein Jeu IV rangs Clairon 4'
Cromorne 8' RE 16'

Anecdotes

Sources & références

Annexes

Bibliographie

  • Jean Marot, Daniel Marot, L’architecture française ou recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, palais, hôtels et maisons particulières de Paris, et des chasteaux et maisons de campagne ou de plaisance des environs et de plusieurs autres endroits de France, bâtis nouvellement par les plus habiles architectes et levés et mesurés exactement sur les lieux, planches 122 à 124, P.-J. Mariette

Liens externes

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