Échourgnac

Échourgnac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Échourgnac

L'église Notre-Dame de l'Assomption d'Échourgnac.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Intercommunalité Communauté de communes Isle Double Landais
Maire
Mandat
Jacques Gambro
2020-2026
Code postal 24410
Code commune 24159
Démographie
Population
municipale
392 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 35″ nord, 0° 13′ 51″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 131 m
Superficie 34,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montpon-Ménestérol
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montpon-Ménestérol
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Échourgnac
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Échourgnac
Géolocalisation sur la carte : France
Échourgnac
Géolocalisation sur la carte : France
Échourgnac
Liens
Site web www.echourgnac.com

    Géographie

    Généralités

    L'étang des Eymouchères.

    En plein cœur de la forêt de la Double, au croisement des routes départementales 38, 41 et 708, Échourgnac se trouve à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Mussidan, au nord-est de Montpon-Ménestérol et au sud-ouest de Ribérac.

    Son territoire, parsemé de nombreux étangs, est essentiellement forestier.

    La Duche, affluent de l'Isle, prend sa source au nord de la commune et lui sert ensuite de limite naturelle, la séparant de Servanches à l'ouest.

    Communes limitrophes

    Échourgnac est limitrophe de six autres communes, dont Saint-André-de-Double à l'est, par un simple quadripoint.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 861 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Aulaye », sur la commune de Saint Aulaye-Puymangou, mise en service en 1969[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 851,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Échourgnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpon-Ménestérol, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), prairies (9,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,2 %), terres arables (3,9 %), zones urbanisées (1,3 %), eaux continentales[Note 6] (0,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom d'Eschornhac[20].

    Histoire

    Le , des soldats allemands abattent une habitante et brûlent sa maison[21].

    Échourgnac, par sa position géographique est considérée comme la capitale du pays doubleaud. Dans la vaste et profonde forêt qui couvre la Double, de nombreux camps de maquisards s'installèrent durant l'occupation allemande (1940-1944). Les attaques nombreuses et par petits groupes des convois ennemis obligèrent les autorités occupantes à fixer sur le secteur un grand nombre de soldats pour tenter d'anéantir la résistance des « hommes des bois ». Non seulement, la résistance s'intensifia mais elle priva l'armée allemande d'un renfort important, lorsque les alliés débarquèrent sur la côte normande. De nombreux combattants de la forêt de la Double suivirent l'ennemi durant son repli, depuis ses dernières poches de Royan, de La Rochelle et de Saint-Nazaire, et jusqu'en Allemagne pour certains d'entre eux.

    Politique et administration

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[22],[23].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1990 mars 2008 Michel Chinaguet    
    mars 2008[24] mai 2020 Patrick Segonzac SE[25] Responsable d'atelier
    mai 2020 En cours Jacques Gambro    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Échourgnac relève[26] :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 392 habitants[Note 7], en diminution de 6,22 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    447391338601649701710575577
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    504530585556607618692707727
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    696691700588603597605590527
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    511445401443411402419416401
    2018 - - - - - - - -
    392--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[31], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 175 personnes, soit 43,6 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-cinq) a diminué par rapport à 2010 (vingt-huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,3 %.

    Établissements

    Au , la commune compte quarante-trois établissements[32], dont quinze au niveau des commerces, transports ou services, quatorze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans la construction, quatre dans l'industrie, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[33].

    Entreprises

    Dans le secteur agroalimentaire, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la « Société agricole de la Double » (fabrication de fromage) implantée à Échourgnac se classe en 33e position en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 2 247 k€[34].

    Spécialités de la commune

    Le Trappe Échourgnac est un fromage français, fabriqué depuis 1868 et affiné au vin de noix depuis les années 1990 à l'abbaye d'Échourgnac.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    De sinople à l'écusson cousu d'azur à trois bandes d'or, accosté de deux bâtons de prieur d'or; au chef cousu d'azur chargé d'un croissant d'argent accosté de deux étoiles d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Saint-Aulaye - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Échourgnac et Saint Aulaye-Puymangou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Saint-Aulaye - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Échourgnac et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 24 février 2014.
    21. Carnets de guerre en Charente par Francis Cordet
    22. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 2 septembre 2020.
    23. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 28 octobre 2020.
    24. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 18 août 2014.
    25. « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 16.
    26. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Dossier complet - Commune d'Échourgnac (24159) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 10 octobre 2018.
    32. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
    33. Dossier complet - Commune d'Échourgnac (24159) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 10 octobre 2018.
    34. « Agroalimentaire », Sud Ouest éco & entreprises édition Dordogne, novembre 2017, p. 34.
    35. Abbaye d'Échourgnac Notre Dame de Bonne Espérance
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