Ébersviller

Ébersviller est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Pour l'ancienne commune de la Moselle, voir Petit-Ébersviller.

Ébersviller
Ferange

Église Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières
Maire
Mandat
Edmond Moritz
2020-2026
Code postal 57320
Code commune 57186
Démographie
Gentilé Ebersvillerois
Population
municipale
951 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 39″ nord, 6° 24′ 12″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 351 m
Superficie 14,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bouzonville
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ébersviller
Ferange
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Ébersviller
Ferange
Géolocalisation sur la carte : France
Ébersviller
Ferange
Géolocalisation sur la carte : France
Ébersviller
Ferange

    Géographie

    La commune se situe dans le site inscrit de la vallée de la Canner[1]. Elle est constituée du village d’Ébersviller, de l’ensemble Férange, Ising, Labrück et de l’ancien moulin de la Kreschmuhle.

    Urbanisme

    Typologie

    Ébersviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,4 %), terres arables (27,5 %), prairies (13,9 %), zones urbanisées (5,2 %), zones humides intérieures (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Ébersviller

    • Everonisvilla (960) ; Eureswillre, Euresviller (1218) ; Ebersweiller (1220) ; Ewersweiler (1309) ; Eberchweiller (1368) ; Eversvuiller (1405) ; Eberswilr (1434); Eberswillerium (1448) ; Ebersvueiller (1511) ; Ebersweilerium (1527) ; Eberswiller, Ebersweiler (1544) ; Eberssweiller (1594) ; Ebersweiller (XVIIe siècle) ; Ebertsweiller (1625) ; Ermesweiller (1756)[9] ; Ebersweiler (1793) ; Ebersviller (1801)[10] ; Éberswiller, Eberswiller (XIXe siècle)[11].
    • En allemand : Ebersweiler[9]. En francique lorrain : Eveschweilla[12], Ebeschwiller et Ewëschweller.

    Ising

    • Ingsingen (1594) ; Insing (1779) ; Ysing, Ensing ou Insing (1825)[9].
    • En francique lorrain : Éiséngen, Éiséng et Iséngen.

    Labrück

    • Labrücken (1681), Labricq (XVIIIe siècle), Laubricquen (1756), Laubrück ou Laubrick (1779)[9].
    • En francique lorrain : Laabréck.

    Férange

    • Viringas (1134), Viringen (1137), Feiringa (1403), Feiringen (1448), Feringen (1594)[9], Férange (1793).
    • En allemand : Feiringen[9], Fehringen (1871-1918). En francique lorrain : Féeringen[12] et Feréngen.

    Histoire

    Le village est cité en 960 sous le nom d’Everonisvilla signifiant la localité d’Eber ou d’Eburo et non Eber le sanglier comme supposé par les héraldistes modernes qui ont choisi le blason communal.

    Ébersviller a surtout été possession de différentes abbayes comme celles de Villers-Bettnach, Rettel ou Bouzonville et même celle de Saint-Pierre de Metz qui échangea ses biens à Ébersviller avec des biens à Arriance au bénéfice de Faust de Stromberg.

    Progressivement les choses se sont compliquées : des bourgeois messins devenant propriétaires, le duc de Lorraine étant haut justicier et confiant un fief à la famille von Blumenau au XIVe siècle. La famille d’Eltz de Freistroff s’implanta alors petit à petit directement ou par l’intermédiaire de la seigneurie de Château-Rouge au cours du XVIIe siècle et en 1660, le baron de Koenigsfeld, autre seigneur de Freistroff, avait aussi des biens à Ébersviller. En 1708, la haute justice était lorraine, le foncier était partagé entre les barons d’Eltz, de Metternich et de Zandt alors que les dîmes étaient aux chartreux de Rettel.

    La paroisse existait déjà en 1221 et le droit de collation était attribué à l’abbaye de Wadgassen. À la Révolution, le curé Klein refusa le serment constitutionnel et émigra ; il fut remplacé par le curé Henry, fervent républicain, qui signait ses actes de naissance « officier public » et devint maire d’Ébersviller en 1793 ; accusé par la suite de conspiration, il fut condamné à mort et guillotiné à Paris. Il faut retenir aussi le curé Dominique Durant (1851-1875) qui eut la lourde tâche d’assurer le suivi du projet de construction d’une nouvelle l’église sous trois maires successifs dont au moins deux étaient opposés à cette construction ainsi qu’à celle d’une école pour les filles.

    L’église actuelle date de 1879 et remplaça une construction de 1736. Le projet rencontra beaucoup de difficultés pour être mis en place et par la suite la réalisation se révéla désastreuse à cause de multiples malfaçons entraînant des actions judiciaires contre l’entrepreneur et contre l’architecte. Ce fut le nouveau curé, l’abbé Kremer, qui avec un nouveau maire mena à bien l’ambitieux défi. Les grandes orgues datent de 1896 et sont l’œuvre de la manufacture Dalstein-Haerpfer de Boulay, c’est un instrument exceptionnel de 25 jeux.

    Au XIXe siècle, le ban couvrait 1 407 hectares dont 622 de terres labourables, 634 de forêts et 3,4 de vignes. Comme dans beaucoup de communes, un remembrement des terres fut effectué après la guerre de Trente Ans en 1691.

    Il faut aussi rappeler l’impact de la ligne Maginot sur la commune d’Ébersviller avec diverses implantations comme l’entrée du Michelberg, l’abri Bilmette, les casemates du Hubnerbusch, la casemate d’Ising et l’abri du bois de Férange sans oublier le camp installé à Férange.

    Férange, Ising et Kreschmuhle

    Férange est connu depuis 1137 sous le nom de Viringen. Au XIIe siècle, l’abbaye de Bouzonville avait des possessions et la seigneurie de Boulay en 1580 déclarait que le duc de Lorraine y était le seul souverain grâce à la seigneurie de Sierck. En 1707, la population de Férange était de 83 personnes (46 enfants).

    Ising était aussi une localité autonome connue depuis 1580, la seigneurie de Boulay déclarant alors que Sierck (le duc de Lorraine) y avait toutes les justices. En 1707, Ising comptait 52 habitants avec Labruck (variantes : Laubruck et Labrück).

    Le moulin de Kreschmuhle dont le nom signifie « moulin à son », est cité à partir de 1808 et il fonctionna jusqu’à la Seconde Guerre mondiale comme moulin à farine pour devenir après une exploitation agricole. Il fut ravagé en 1984 par un incendie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 mars 2008 Alphonse Philipp    
    mars 2008   Edmond Moritz    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2018, la commune comptait 951 habitants[Note 2], en augmentation de 6,02 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871 1875
    4824821 0861 1451 100865856842779
    1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921 1926
    974763827722706661694622596
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    677662597584568499472502588
    1999 2005 2010 2015 2018 - - - -
    660769865921951----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Gare d'Ébersviller.
    • La forêt communale constituée essentiellement de Chênes, Hêtres et Charmes est d'une surface d'environ 400 ha.

    Édifice religieux

    • Église Saint-Pierre néo-gothique 1878 statue de saint Sébastien XVIIIe siècle ; orgues de Dalstein-Haerpfer.
    • Fontaine sacrée de Saint-Fridolin.

    Édifice militaire

    • Ouvrage d’artillerie du Michelsberg de la ligne Maginot situé entre Dalstein et Férange (commune d’Ébersviller). Le Michelsberg a été construit entre 1930 et 1934 pour accueillir un équipage de 515 hommes. L’ouvrage se compose de six blocs dont cinq blocs de combat et un bloc d’entrée, reliés par plus d’un kilomètre de galeries où le matériel était transporté par train.

    Héraldique

    Blason
    D'or, à la clef de gueules posée en pal, au sanglier de sable défendu d'argent brochant sur le tout.
    Détails
    Ébersviller dépendait de l'ancienne province de Lorraine et était une possession des abbayes Saint-Pierre de Metz, symbolisée par la clé du saint apôtre, mais aussi des abbayes de Villers-Bettnach et de Rettel. De plus, saint Pierre est le patron de la paroisse. Le sanglier représente le nom de la commune qui vient de l'allemand "eber" qui veut dire verrat.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.lorraine.ecologie.gouv.fr/Liens_CARMEN/Paysage/SITEI/SI57331A.PDF
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Bulletin des lois de la République française
    12. Panneau d'entrée.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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