tristement

Français

Étymologie

Dérivé de triste avec le suffixe -ment.

Adverbe

tristement \tʁis.tə.mɑ̃\

  1. D’une manière triste.
    • […] et, songeant qu’il faudrait bientôt nous quitter, nous nous assîmes tristement près de l’âtre où dansait la flamme rouge.  (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Un mort s’en allait tristement s’emparer de son dernier gîte […]  (Jean de La Fontaine, Fabl. VII, 11)
    • À mon âge, on ne fait ce que l’on veut en aucun genre ; on boit tristement la lie de son vin,  (Voltaire, Lett. Lacombe, avril 1767)
    • Mais ne va pas, tristement vertueux, Sous le beau nom de la philosophie, Sacrifier à la mélancolie […]  (Voltaire, Ép. III, à l’abbé Servien, mis à Vincennes)
    • Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m’assieds […]  (Alphonse de Lamartine, Méd., I, 1)
  2. D’une manière fâcheuse, misérable.
    • Nous errons tristement dans les rues quand nous avisons une compagnie de la Wehrmacht en train de popoter à la roulante sur la place du village.  (Louis Boyé, Un jour, le grand bateau viendra : Chronique de la résistance, L’Harmattan, Paris, 1996, p. 359)
    • À la fin tous ces jeux que l’athéisme élève, Conduisent tristement le plaisant à la Grève […]  (Nicolas Boileau-Despréaux, Art, p. II)
    • On ne peut pas dire des jésuites que leur mort ait été aussi brillante que leur vie ; si quelque chose même doit les humilier, c’est d’avoir péri si tristement, si obscurément, sans éclat et sans gloire,  (Jean le Rond D’Alembert, Œuv., t. v, p. 122)

Traductions

Prononciation

Références

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