niquer

Français

Étymologie

(Verbe 1) Dérivé de nique, de par la locution faire la nique, avec la désinence -er.
(Verbe 2) De l’arabe par l’intermédiaire du sabir.[1][2] Dans l’arabe populaire en Afrique du Nord نك nik (« faire l’amour »), ou de نكاح nikāḥcoït »).
Ou abréviation de forniquer passé dans l’argot populaire.

Verbe 1

niquer \ni.ke\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) (Jeu de dés) Obtenir au premier jet ce que l’on avait annoncé.

Apparentés étymologiques

Verbe 2

niquer \ni.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) aphérèse

  1. (Argot) (Vulgaire) Forniquer, avoir un rapport sexuel, faire l’amour.
    • Puis, des femmes à niquer, il y en a trop.  (Nicolas Morel, Le faux épaule la mort, Seuil, 1990, p. 121)
    • Fais-toi bien niquer, va ! Jouis ton content !  (Françoise Rey et Rémo Forlani, En toutes lettres, Ramsay, 1992, p. 129)
  2. (Argot) (Vulgaire) Prendre quelqu’un qui a commis une faute, un délit.
  3. (Argot) (Vulgaire) Obtenir quelque chose de quelqu’un par la ruse, le mensonge ; duper.
    • Je t’ai bien niqué sur ce coup-là ! = Je t’ai bien eu.
    • Je les ai déjà trompés en quittant leur mère, ils vont croire que je les nique une seconde fois. C’est l’entourloupe irréparable  (Jean Durieux, Frédéric Dard dit San Antonio : un portrait, Renaudot, 1990, p. 251)
  4. (Argot) (Vulgaire) Subtiliser, voler.
    • Les enfoirés de tansgi t’ont niqué ton portefeuille  (Mélanie Smit, L’appel du vent, Le Manuscrit, p. 29)
  5. (Argot) (Vulgaire) Casser quelque chose.
    • Mais j'étais resté assis trop longtemps dans ce bureau, je m'étais bel et bien niqué les reins à me pencher au-dessus de ces maudits manuscrits.  (Philippe Djian, Échine, B. Barrault, 1988, p. 356)
  6. (Argot) (Vulgaire) Rouer de coups.
    • Mais il répondit seulement avec hargne : « Tu as raison, ce n'est pas fini, on te niquera la gueule. »  (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Houa l’autre bouffon, qu’il ne vienne pas raconter ça devant moi parce que même si c’est celui qui couche avec ma sœur, je le nique moi !  (Vincent Mérand, Juste un petit secret, Publibook, p. 93)
  7. (Argot) (Injurieux) Manifester son mépris.
    • Mais je te nique, moi, répondit Abdel, un autre de ses tics de langage.  (Jean-Marie Langlois, L’Enfer du décor, Le Manuscrit, p. 138)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

Références

  1. « niquer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. le Grand Robert de la langue française (version de démonstration), Article niquer, 2010
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