brimer

Français

Étymologie

(1838) L’adjectif brimé [1] a le sens de « marqué de taches (en parlant du raisin) » : probable dénominal de brime « coup de givre, de coup de vent froid qui flétrit les fruits », lui-même un croisement dialectal de brume et frimas.

Verbe

brimer \bʁi.me\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Maltraiter, faire subir des épreuves vexatoires.
    • Mais, sous la Convention, l'exaltation des passions atteint son paroxysme. La lutte, de politique qu'elle était, devient antireligieuse. La Révolution pourchasse les prêtres, brime les croyants, dépouille les églises.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. Bizuter, faire subir des épreuves traditionnelles.
    • On prévient Maître Boutelat que le jour de l’ouverture de la chasse on doit le brimer.
      Entouré de sa cour, quand il entre au bois, les lièvres ont beau se jeter dans ses jambes, Maître Boutelat ne tire pas. « Ils sont empaillés », dit-il.
       (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 184.)

Dérivés

Hyponymes

Traductions

Prononciation

Références

  • [1] « brimer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (brimer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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