Siren

Du grec ancien Σειρήν, Seirến (« Accrocheuse », « Séductrice »), mot que Pokorny ^[1] rattache « peut-être » à σειρά, seirá, σειρή, seirế (« corde »), d’où siromastes en latin. Comme en attestent les statuettes de sirènes ailées (voir illustration ci-dessous) placées dans les tombes antiques, la divinité avait une fonction psychopompe.

Dans la famille indo-européenne des dérivés du radical *tu̯er ^[1] (« saisir > accumuler ou former ») du mot, mentionnons le breton tornaod (« falaise »), le tchèque tvor (« créature »), netvor (« monstre »), etc.

Sīrēn \ˈsiː.ɾeːn\ féminin

1. (Mythologie) (Le plus souvent au pluriel) Sirènes, divinités maritimes qui attiraient les marins passant dans les parages et située par Homère dans le détroit de Sicile ; d’où les Sirenum scopuli, Sirenis rupes, trois rochers au large de la côte de Campanie près de Caprée.
2. (Poétique) Sirène, séductrice.
   • vitanda est improba Siren desidia. Horace. S. 2, 3, 14.

     trompeuse Sirène de la paresse.

3. Chanteuse ou chanteur par excellence.
   • Cato Grammaticus, Latina Siren, Suet. Gram. 11
4. Oiseau bizarre.
   • Sirenes in delubris voluptatum, Vulgate. lsa. 13, 22.—
5. (Par analogie) (Zoologie) Faux-bourdon chez Pline.
   • fuci (vocantur) sirenes aut cephenes, Pline. 11, 16, 16, § 48. —

• Sirena
• Siredones

• Sīrēnĭus, Sīrēnaeus, Sīrēnis, de sirène

• Anglais : siren
• Espagnol : sirena
• Français : sirène
• Italien : sirena

• Siren sur l’encyclopédie Wikipédia (en latin) 
• Sirenum scopuli sur l’encyclopédie Wikipédia (en latin) 

• « Siren », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
• ^[2] Julius Pokorny, Indogermanisches Etymologisches Woerterbuch, radical *tu̯er