Tendre Poulet est un film de Philippe de Broca sorti en 1978. Les dialogues sont signés Michel Audiard.

Répliques

Tanquerelle : J'aurais tellement aimé rencontrer un professeur de trompette. Je sais pas pourquoi.
  • Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : C'est épatant, la badiane étoilée. C'est très très bon. Je sais plus pour quoi, d'ailleurs.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Tanquerelle : Vous étiez comment, en 52 ?
Lemercier : En 52, j'étais en transe, je préparais propédeutique.
Tanquerelle : Non, je veux dire physiquement.
Lemercier : Aussi haut mais moins large. Beaucoup moins large.

  • Annie Girardot, Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Lemercier : Ah dieux, préservez-nous des femmes : dans les bons jours elles sont insolentes et inabordables et dans les mauvais un fléau pour la cité.
Une étudiante : Phallocrate !
Lemercier : Eschyle, mademoiselle.

  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
  • Citation choisie pour le 12 décembre 2009.


Doyen Lavergne : Nous avons chanté à Flins devant 2 000 ouvriers debout.
Lemercier : Oui, bien pour Mireille Matthieu ils étaient 20 000, alors…

  • Alain David-Gabison, Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Le directeur de la PJ : N'oublions pas que l'assassinat de Jaurès a déclenché la Première Guerre mondiale.
Tanquerelle : Oh, j'espère que nous n'en arriverons pas là, monsieur le directeur.

  • Raymond Gérôme, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Tanquerelle : Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ?
L'inspecteur Guérin : Je sais pas… Un chat, un tigre…
Tanquerelle : Non, un léopard. Je serai au bureau dans deux heures. Je veux que d'ici là, il ait parlé.

  • Annie Girardot, Roger Dumas, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Tanquerelle : Des témoins ?
L'inspecteur Guérin : Bof. Un tiers qui n'a rien vu, un tiers qui a cru voir…
Tanquerelle : … et un tiers qui a vu mais qui ne se souvient de rien.

  • Annie Girardot, Roger Dumas, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
L'inspecteur Picot : Les toilettes sont à plus de 200 m du lieu du crime, on pouvait pas deviner, nous.
  • Maurice Illouz, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
La dame pipi : Il passe sa vie à la télé. La preuve, il passe d'une chaîne sur l'autre, on tombe toujours sur lui.
  • À propos du docteur Mignonac, député d'Aurillac.
  • Monique Tarbès, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

L'inspecteur Guérin : Vous pensez à un crime politique ?
Tanquerelle : Bah, le député du Cantal assassiné par le député du Calvados non loin des toilettes de la salle Wagram. On ne sent pas souffler l'épopée.

  • Roger Dumas, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
L'inspecteur Cassard : Voulez-vous l'avis d'un vieux phallocrate ? Eh bien le patron profite de la grippe de son ténor pour s'offrir un peu de démago : les femmes à l'avant-scène.
  • Henri Czarniak, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Tanquerelle : Les grandes carrières se font sous les parapluies.
  • Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Camille : Tu n'as pas pu le rattraper, le monsieur ?
Tanquerelle : Hein ? Non.
Camille : Moi, si je faisais un hold-up, tu ne pourrais pas me rattraper non plus.
Tanquerelle : Ah bon. Pourquoi ?
Camille : Parce que je partirais en autobus. Ils ont des couloirs exprès où personne n'a le droit de passer.
Tanquerelle : Ah ! Bon, écoute. En attendant de faire un hold-up, dépêche-toi et travaille bien.
Camille : Au revoir maman.

  • Armelle Pourriche, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Pelletier : C'est dommage, vous avez perdu vingt ans.
Lemercier : Depuis combien de temps es-tu marié, toi ?
Pelletier : Moi ? Ouh la la...
Lemercier : Est-ce que tu t'intéresses encore à la coiffure de ta femme ?
Pelletier : Ma femme n'a pas de coiffure, elle a des cheveux.
Lemercier : Madame Pelletier est délicieuse, mon vieux, mais ton regard s'est usé. Voilà où mènent les unions hâtives. Lise et moi, nous n'avons pas perdu vingt ans : nous les avons économisés. Nous avons éludé l'erreur d'un mariage précoce, la lassitude des bons petits plats, l'érosion de la sexualité. Nous nous retrouvons vingt ans plus tard, intacts, dans la force de l'âge : moi, avec des espérances toutes neuves et Lise, avec une petite fille toute faite.

  • Georges Riquier, Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Alexandre Mignonac : Christine est ma maîtresse ! Je suis célibataire sans enfant. Vous connaissez une loi qui m'interdise d'avoir une maîtresse ?
Tanquerelle : Ah bah, les lois, c'est vous qui les votez, mon cher député, alors vous êtes plus au courant que moi.
Alexandre Mignonac : Ouais.

  • Georges Wilson, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Tanquerelle : Dites donc, mademoiselle Vallier, vous me prenez pour une conne ? Votre oncle vient de m'apprendre que vous avez aussi un parrain !
Christine Vallier : Toutes les filleules ont un parrain !
Tanquerelle : Oui, mais tous les parrains ne couchent pas avec leur filleule.
Christine Vallier : Oh !
Tanquerelle : Alors entendons-nous bien, mademoiselle Vallier. Vous avez parfaitement le droit d'avoir autant d'amants que ça vous chante et de les baptiser tonton, parrain et d'avoir en plus un grand-papa gâteau dans un placard, c'est parfaitement votre droit à une condition, c'est que ces messieurs de la famille ne s'entre-tuent pas.

  • Catherine Alric, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : Alors y a trois solutions. Un : l'hôtel. Vulgaire. Deux : chez vous. Y a la famille. Trois : chez moi. C'est très encombré, chez moi.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : C'est très bon pour les couples de marcher sur les plages.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Tanquerelle : Vous êtes en train de vous demander quelle tête j'aurai avec un bonnet de bain.
  • Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : Dites-donc, y a une chose bizarre, quand même, c'est qu'à chaque fois qu'on a rendez-vous, y a votre sac qui sonne, vous partez téléphoner, puis on assassine un parlementaire.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : J'aurais dû vous offrir l'île de Ré. Voyage en fourgon cellulaire et week-end en forteresse.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : Les flics dont je ne suis pas amoureux, c'est-à-dire la plupart d'entre eux, ne me gênent pas, au contraire. Je vais même vous faire une confidence : je me suis souvent imaginé dans la police montée, hé hé, chargeant sabre au clair des grévistes dont, allez savoir pourquoi, je conduisais moi-même le cortège. Ma tête est pleine de tumulte.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

Lemercier : Croyez-moi, nous sommes la carpe et le lapin
Tanquerelle : Vous finirez vieux garçon! Avec un calot, un châle, et un chaufferette!

  • Annie Girardot, Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Christine Vallier : Ça, les photos, c'est comme les bouquins. Quand on les prête, on les retrouve jamais.
  • Catherine Alric, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
Lemercier : Professeur de grec, gardien de la paix ou justicier des faubourgs, tout ça, ce sont des rôles, monsieur Charmille, des masques interchangeables. Je pourrais très bien être à votre place, et vous à la mienne. J'agiterais un pistolet et vous auriez le masque de la sagesse, vous me diriez : « Monsieur Lemercier, vous devriez vous rendre à la police, il vous en sera tenu compte. » Moi, je ne vous croirais pas forcément, mais je me dirais que je suis bien fatigué, et que l'Espagne, après tout, c'est bien loin.
  • Philippe Noiret, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard

L'inspecteur Guérin : Je vous rappelle que la loi exige qu'on livre les assassins à la Justice.
Tanquerelle : Oui, bah, elle ne précise pas en combien de morceaux.

  • Roger Dumas, Annie Girardot, Tendre Poulet (1978), écrit par Michel Audiard
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