Midazolam
Le midazolam est une molécule de la famille des benzodiazépines. Ses puissantes propriétés anxiolytiques, amnésiantes, hypnotiques, anticonvulsantes, sédatives et myorelaxantes, associées à un délai et une durée d'action courts, en font un adjuvant particulièrement utile en anesthésie et en réanimation.
Midazolam | ||
Identification | ||
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Nom UICPA | 8-chloro-6-(2-fluorophényl)-1-méthyl- 4H-Imidazo(1,5-a)(1,4)benzodiazépine |
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No CAS | ||
No ECHA | 100.056.140 | |
No EC | 261-774-5 | |
Code ATC | N05 | |
DrugBank | DB00683 | |
PubChem | 4192 | |
SMILES | ||
InChI | ||
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C18H13ClFN3 [Isomères] |
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Masse molaire[1] | 325,767 ± 0,018 g/mol C 66,36 %, H 4,02 %, Cl 10,88 %, F 5,83 %, N 12,9 %, |
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pKa | 6,1 | |
Données pharmacocinétiques | ||
Biodisponibilité | 100 % (IV) ~36 % (orale) 90 % (IM) |
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Métabolisme | Hépatique (CYP3A4) | |
Demi-vie d’élim. | 1,8 à 6,4 heures | |
Excrétion | ||
Considérations thérapeutiques | ||
Classe thérapeutique | Benzodiazépine | |
Voie d’administration | Intraveineuse | |
Antidote | Flumazénil | |
Caractère psychotrope | ||
Risque de dépendance | Très élevé | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
Le midazolam est par ailleurs indiqué, et recommandé comme molécule de référence dans la sédation des patients pour détresse en phase terminale par la société française d'accompagnement et de soins palliatifs[2]. Cette utilisation est réservée aux situations aiguës ou réfractaires vécues par le patient comme insupportables.
Le midazolam a été synthétisé en 1976 et mis sur le marché en France en 1986. Il est disponible en France sous forme injectable mais aussi rectale (surtout en prémédication avant une anesthésie), tandis qu'on le trouve également sous forme orale aux États-Unis ou dans un grand nombre de pays européens avec pour indication l'insomnie.
Références culturelles
- En 1997, le groupe de pop britannique Duran Duran a sorti un album Medazzaland dont le nom-même fait référence à cette molécule.
Divers
Le midazolam fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)[3].
Utilisation non médicale
Le midazolam est utilisé comme partie d'un cocktail pour l'injection létale dans le cadre des exécutions de condamnés à mort notamment aux États-Unis. Mais cette technique est controversée : en effet, en 2014, trois condamnés à mort, dans trois états différents (Ohio, Oklahoma, Arizona) ont été exécutés par l'administration de midazolam combiné à d'autres produits. Ces trois détenus ont montré des signes de souffrances et d'étouffement lors de leur agonie, qui a duré 26 minutes pour la plus courte, et 117 minutes pour la plus longue (contre 10 minutes habituellement)[4],[5]. Les trois détenus sont Clayton Lockett, Dennis McGuire[6] et Joseph Wood[7].
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- « La sédation pour détresse en phase terminale, SFASP 2004 (version courte) ».
- WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013
- Etats-Unis : la polémique sur l'injection létale devant la Cour suprême
- Peine de mort : un cocktail controversé et… constitutionnel
- Lente agonie et pénurie de poison : aux Etats-Unis, la mort à la peine
- Execution of Joseph Wood
Liens externes
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Midazolam
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Il est vendu en Suisse en comprimés de 15 mg et de 7,5 mg de midazolam sous le nom de Dormicum des laboratoire Roche