Grippe de 1918

La grippe de 1918, dite « grippe espagnole »[1] alors qu'elle avait pour origine probalement la Chine (pour le « virus père ») et les États-Unis (pour sa mutation génétique), car seule l'Espagne – non impliquée dans la Première Guerre mondiale – publia librement les informations relatives à cette épidémie[2],[3], est due à une souche (H1N1) particulièrement virulente et contagieuse de grippe qui s'est répandue en pandémie de 1918 à 1919[4],[5].

Progression mondiale de la grippe de 1918, montrée par les flèches.

Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l'Institut Pasteur, et jusqu'à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale[6]. Elle serait la pandémie la plus mortelle de l'histoire dans un laps de temps aussi court, devant les 34 millions de morts (estimation) de la peste noire. Toutefois, cette dernière estimation est plus qu'incertaine. Selon l'historien Niall Johnson qui se base sur la fourchette basse, les plus grandes pertes ont touché l'Inde (18,5 millions de morts, soit 6 % de la population), la Chine (4 à 9,5 millions de morts selon les estimations, soit 0,8 à 2 % de la population) et l'Europe (2,3 millions de morts, soit 0,5 % de la population)[7].

Historique

Article détaillé : Pandémie de la grippe de 1918.
En décembre 1918, à Seattle, les forces de l'ordre sont équipées de masques.

Originaire probablement de Chine (peut-être par l'intermédiaire de travailleurs chinois travaillant sur le front de la Première Guerre mondiale[8]), la mutation du virus se serait produite au Kansas, ce virus serait passé du canard au porc, puis à l'humain, ou selon une hypothèse également controversée directement de l'oiseau à l'humain. Le virus a ensuite gagné rapidement tous les États-Unis, où il aurait muté pour devenir plus mortel. Cette nouvelle souche est trente fois plus mortelle que les grippes communes. Elle devint une pandémie, lorsqu'elle passa des États-Unis à l'Europe, puis dans le monde entier par les échanges entre les métropoles européennes et leurs colonies.

Elle fit environ 200 000 morts en France, mais la censure de guerre en limita l'écho, les journaux annonçant qu'une nouvelle épidémie touchait surtout l'Espagne, pays neutre qui publiait librement les informations relatives à cette épidémie, alors que celle-ci faisait déjà des ravages en France. L'épidémie eut lieu essentiellement durant l'hiver 1918-1919, avec 20 à 40 millions de morts, selon de premières estimations très imprécises, faute de statistiques établies à l'époque. Au début du XXIe siècle, le maximum de la fourchette reste imprécis et a été porté entre 50 et 100 millions, après intégration des évaluations rétrospectives concernant les pays asiatiques, africains et sud-américains.

En quelques mois, la pandémie fit plus de victimes que la Première Guerre mondiale qui se terminait cette même année 1918 ; certains pays seront encore touchés en 1919 et 1920. Le premier cas fut en effet enregistré le 4 mars 1918 dans le camp militaire de Funston (en) au Kansas, et le dernier signalé en mars 1920[9].

La progression du virus fut foudroyante : des foyers d'infection furent localisés dans plusieurs pays et continents à la fois en moins de trois mois, et de part et d'autre des États-Unis en sept jours à peine. Localement, deux voire trois vagues se sont succédé, qui semblent liées au développement des transports par bateau et rail notamment, et plus particulièrement au transport de troupes.

Cette pandémie a fait prendre conscience de la nature internationale de la menace des épidémies et maladies, et des impératifs de l'hygiène et d'un réseau de surveillance pour y faire face. Il y a ainsi dans l'une des clauses de la charte de la SDN, la volonté de créer un Comité d'hygiène international, qui deviendra l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Impact médical et statistiques

Pour approfondir les propriétés médicales, voir l'article : Grippe.
Statistiques médicales à New York : évolution du nombre de cas de mortalité par pneumopathie (pneumonie, bronchopneumonie) pour les années 1889 à 1919, avec nette mise en évidence du pic exceptionnel de mortalité dû à la grippe de 1918.

Les décès furent essentiellement de jeunes adultes, ce qui peut surprendre : les jeunes adultes sont habituellement la génération la plus résistante aux grippes. Ceci a d'abord été expliqué par le fait que cette tranche d'âge (notamment pour des raisons professionnelles ou de guerre) se déplace le plus ou vit dans des endroits où elle côtoie de nombreuses personnes (ateliers, casernes...). La multiplicité des contacts accroît le risque d'être contaminé. Cette constatation a été faite par les historiens (notamment lors de l'épidémie de choléra à Liège en 1866).

En fait c'est le système immunitaire de cette classe d'âge qui a trop vigoureusement réagi à ce nouveau virus, en déclenchant une « tempête de cytokines » qui endommageait tous les organes, au point de tuer nombre de malades.

On estime qu'un tiers de la population mondiale (qui était de 1,83 milliard d'habitants à l'époque) fut contaminée, et que 50 à 100 millions de personnes en périrent, avec un consensus autour de 50 millions de morts. Un article dans le Lancet en 2006, réalisé par des chercheurs qui ont étudié les registres de décès de 27 pays, montre que la mortalité due à cette grippe varie d'un facteur 30 selon les régions et est corrélée au revenu économique moyen par habitant : à 10 % de revenu moyen en plus par habitant correspond une baisse de 10 % de la mortalité (corrélation linéaire inversement proportionnelle). Le lien entre la mortalité de cette épidémie et la pauvreté est ainsi établi[10].

Militaires de l'American Expeditionary Force victimes de la grippe de 1918 à l'U.S. Army Camp Hospital no 45 à Aix-les-Bains.
Dans tous les pays, les hôpitaux sont débordés et il faut construire des hôpitaux de campagne, ici dans le Massachusetts (29 mai 1919).

Cette grippe se caractérise d'abord par une très forte contagiosité. Elle se caractérise ensuite par une période d'incubation de 2 à 3 jours, suivie de 3 à 5 jours de symptômes : fièvre, affaiblissement des défenses immunitaires, qui finalement permettent l'apparition de complications normalement bénignes, mais ici mortelles dans 3 % des cas, soit 20 fois plus que les grippes « normales ». Elle ne fait cependant qu'affaiblir les malades, qui meurent des complications qui en découlent. Sans antibiotiques, ces complications ne purent pas être freinées.

La mortalité importante était due à une surinfection bronchique bactérienne, mais aussi à une pneumonie due au virus. L'atteinte préférentielle d'adultes jeunes pourrait peut-être s'expliquer par une relative immunisation des personnes plus âgées ayant été contaminées auparavant par un virus proche. Le Pr Julien Besançon dans son livre Les jours de l'homme situe très précisément la date de cette immunisation. Il s'agit de l'épidémie de « grippe pneumonique » de 1885-1889 qui, à l'Hôpital de la Pitié où il était interne, tua 2 malades sur 3.

Avec un système immunitaire très affaibli, pour les malades guéris de cette grippe entre fin 1918, et l'hiver 1918-1919, les complications au niveau de l'organisme restaient très présentes, des années après : ainsi, par exemple, une femme qui attendait un enfant 3 ans après avoir été malade durant l'hiver 1918-1919, pouvait décéder lors d'un accouchement, même des années après avoir été malade, car son organisme et son système immunitaire étaient très affaiblis. Les conséquences sanitaires de l'impact de cette pandémie furent ainsi mésestimés sur le long terme par les autorités sanitaires des pays concernés. Cependant, pour les chercheurs et les historiens, des données sont encore disponibles dans les archives médicales et sanitaires de certains pays.

Plusieurs études laissent penser que cette épidémie pourrait avoir été à l'origine d'un premier baby-boom (y compris dans des pays neutres) après la guerre[11].

Le virus de 1918

Virus reconstitué de la grippe espagnole, celui qui est le plus proche par ses effets sur l'organisme du virus H5N1.
Statistiques médicales militaires présentant les symptômes de l'épidémie de grippe de 1918 tels que décrits par les médecins de différents camps de l'armée alliée en France (archives américaines)

Les caractéristiques génétiques du virus ont pu être établies grâce à la conservation de tissus prélevés au cours d'autopsies récentes sur des cadavres inuits et norvégiens conservés dans le pergélisol (sol gelé des pays nordiques). Ce virus est une grippe H1N1 dont l'origine aviaire est fortement suspectée à la suite de l'identification en 1999 de la séquence complète des 1701 nucléotides du gène de l'hémagglutinine[12]. Le virus est à l'origine de trois vagues principales :

  • « virus père », souche inconnue : virus de grippe source, à forte contagiosité mais à virulence normale (mortalité de 0,1 %) qui, par mutation, donna le virus de la grippe espagnole. Le virus père ne fut identifié qu'en février par le médecin généraliste Loring Miner (de) du Comté de Haskell et suivi rigoureusement qu'à partir d'avril (après une épidémie touchant des milliers de soldats américains dans le Camp Fuston en mars), et jusqu'à juin 1918 (gagnant l'Europe lors du débarquement des troupes américaines à Brest, Bordeaux, Étaples), alors qu'il sévit probablement dès l'hiver 1917-1918 en Chine ;
  • virus de la grippe espagnole, souche H1N1 se révélant être de même origine que le « virus père » qui a muté, les personnes atteintes lors de la première vague sont en effet immunisées lors de la deuxième : virus à forte virulence apparemment apparu aux États-Unis (attesté à la parade de Philadelphie[13]) et ayant finalement tué plus de 21 millions de personnes à travers le monde ; cette appellation inclut généralement aussi son « virus père ». Cette version plus létale (mortalité de 2 à 4 %) sévit en deux vagues meurtrières, l'une de mi-septembre à décembre 1918, l'autre de février à mai 1919. Tous les continents et toutes les populations ont été gravement touchés.

Grâce au travail de plusieurs équipes de chercheurs, notamment celle du Dr Jeffery Taubenberger (en)[14], de l'Institut de pathologie des forces armées américaines, en 2004, il a été possible pour la première fois de synthétiser artificiellement le virus de 1918[15].

Conséquences de la grippe espagnole

À Seattle, le poinçonneur a ordre de ne pas laisser monter les passagers non munis de masques. Durant près d'un an, les transports et l'économie de tous les pays seront affectés par les mesures d'hygiène.
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Le Comité d'hygiène de la Société des Nations (SDN), ancêtre de l'OMS, a été créé à la suite de cette épidémie. Cette grippe réapparaît mais de façon moins intense, surtout en Europe, jusqu'en 1925 (surtout en 1920-1921)[réf. nécessaire].

Les survivants de la grippe de 1918 avaient un système immunitaire affaibli et certains moururent après 1918. Ainsi, il y a eu une surmortalité de femmes lors d'accouchements entre 1918 et 1922.

Le bilan humain ne serait donc pas à considérer pour seulement 1918 et 1919, mais il est difficile de quantifier avec précision l'impact de cette pandémie sur les populations, au niveau sanitaire, dans les années 1920. Ainsi, un bilan de plus de 100 millions de morts est plausible, mais sur un long terme, les conséquences de la pandémie étant détectables plusieurs années après 1919.

Victimes célèbres

Une dactylo, à New York, au cours de l'épidémie de 1918.
Egon Schiele, Die Familie. Le peintre exécute ce tableau quelques jours avant sa mort et peu de temps après que la grippe a emporté son épouse Édith, alors enceinte de six mois — l'enfant représenté au premier plan n'a en fait pas eu le temps de naître.
  • Franz Kafka : victime de la grippe espagnole et d'une double pneumonie en octobre 1918, cette maladie aggrave sa tuberculose dont il meurt en 1924[16] ;
  • Woodrow Wilson : grippe contractée chez le président américain lors de la Conférence de paix de Paris en avril 1919[17]. L'historienne Sandra Opdycke (en) considère que la détérioration de sa santé due à cette grippe a contribué à imposer des conditions sévères aux Allemands lors du Traité de Versailles, considéré par un diktat qui joua un rôle dans la montée du nazisme en Allemagne[18] ;
  • Béla Bartók : la grippe non mortelle pour lui se complique d'une sévère otite qui nécessite le recours à des opiacés, le compositeur redoutant de perdre l'audition[19] ;
  • Max Weber, juriste, économiste et sociologue allemand considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie[20] ;
  • Guillaume Apollinaire, poète français[21] ;
  • Pascal Ceccaldi, journaliste et député français ;
  • Edmond Rostand, dramaturge, écrivain et metteur en scène français[21] ;
  • Egon Schiele, peintre autrichien[21] ;
  • Édith Schiele, épouse du précédent, enceinte de 6 mois ;
  • Amadeo de Souza-Cardoso, peintre portugais ;
  • Rodrigues Alves, président du Brésil[21] ;
  • François-Charles de Habsbourg-Lorraine, archiduc d'Autriche, prince de Toscane[21] ;
  • Joe Hall, joueur de hockey sur glace britannique ;
  • Léon Morane, pionnier français de l'aéronautique ;
  • Vera Kholodnaïa, première « reine de l'écran » du cinéma russe ;
  • Marie Lenéru, dramaturge française ;
  • Mark Sykes, conseiller britannique décédé à Paris pendant les accords Sykes-Picot[21] ;
  • Myrtle Gonzalez, actrice américaine ;
  • Jacinta Marto, une des 3 pastoureaux qui disent avoir vu la Vierge à la Cova da Iria ;
  • Francisco Marto, un des 3 pastoureaux qui disent avoir vu la Vierge à la Cova da Iria ;
  • Louis Botha, Premier ministre de l'Union sud-africaine[21].
  • Les frères John Francis Dodge et Horace Dodge, ingénieurs et constructeurs automobiles américains

Conclusions

Sur le plan technique, ses caractéristiques pathogènes propres ne sont pas étudiables du fait de l'absence de souche virale, aucun prélèvement n'ayant pu être conservé dans un état suffisamment bon. Le virologue Yoshihiro Kawaoka vient de publier dans la revue Cell Host and Microbe un article expliquant comment une équipe américaine a recréé le virus de la grippe espagnole[22] afin de mettre en lumière le schéma de propagation d'un virus venu des oiseaux, quand il se répand dans la population humaine et cause une pandémie. Malgré les précautions, cette recherche est très vivement contestée à cause des risques qu'elle comporte[23].

C'est donc seulement en étudiant la famille des grippes, dans leur ensemble, que l'on peut en comprendre ses mécanismes qui se résument à ceci :

  • une contagiosité très forte, induisant un comportement épidémique ou pandémique,
  • une variabilité forte, entraînant une virulence variable ainsi que l'inefficacité de l'immunisation d'une année sur l'autre,
  • la virulence de cette souche particulièrement grande (grave affaiblissement),
  • l'affaiblissement des défenses immunitaires dû à ce virus ; il n'est pas source de décès, ce sont les complications qui accompagnent la grippe qui sont mortelles en fonction du degré d'affaiblissement de l'organisme.

L'absence d'antibiotique (qui n'aurait pas stoppé la maladie virale mais seulement les complications bactériologiques) fut également déterminante.

Enfin, en ce qui concerne les conséquences, l'élément essentiel est la prise de conscience de la menace biologique à l'échelle mondiale, qu'une épidémie débutant en Chine pouvait finalement menacer la population des É.-U., de l'Europe, et de l'ensemble des États du monde. Il s'ensuivit la création -par la SDN- d'un organisme de Santé et de surveillance médicale mondiale, qui devint plus tard l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il est aussi à noter, vu le cycle de réapparition des épidémies de grippe mortelle s'espaçant, au maximum constaté, de 39 ans, la dernière datant de 1968, l'OMS prévoyait « statistiquement » l'apparition d'une pandémie de grippe mortelle d'ici 2010 à 2015. Voilà pourquoi, depuis quelques années, un certain nombre d'études sont soudainement consacrées au virus de la grippe espagnole, certaines visant à en récupérer des souches intactes, tangiblement étudiables, pour permettre l'édification de défenses adéquates. Cela explique aussi la mobilisation rapide et énorme, en 2009, pour le début de pandémie de grippe porcine, dite grippe A.

La grippe aviaire (H5N1) cristallise ainsi non seulement des risques médicaux tangibles mais aussi des peurs bien plus abstraites.

La pandémie de 1918-1919 a été, avec 30 millions de morts selon le consensus généralement admis[24], la première grande pandémie de l'ère moderne. Elle est l'une des plus grandes pandémies humaines, comparable en nombre de victimes à celles de la peste et du sida. Ce dernier continue cependant à tuer au-delà des 30 millions de victimes déjà comptabilisées en 2011[25].

La Première Guerre mondiale a de toute évidence, favorisé le développement de cette pandémie d'autant plus que cette grippe "espagnole" était très contagieuse.

D'une part, les populations civiles étaient beaucoup moins bien nourries que les soldats au front, d'autre part ces millions d'hommes jeunes et en bonne santé, dans les tranchées, n'étaient plus dans leurs champs pour cultiver la terre, d'où des pénuries alimentaires dont souffraient les populations.

De plus, la guerre a perturbé les échanges commerciaux entre pays puisque beaucoup de moyens de transports (bateaux, trains, camions, et même charrettes hippomobiles) ont été, soit réquisitionnés pour les armées, soit détruits au cours des combats .

De plus, toujours à cause de cette guerre mondiale, de nombreux combattants ou travailleurs ont été déplacés de leur pays vers l'Europe : tirailleurs sénégalais ou algériens envoyés vers les tranchées, ouvriers indochinois ou chinois appelés en Europe pour faire tourner les usines d'armement, soldats indiens mobilisés par les armées britanniques, combattants américains ou canadiens se retrouvant en Europe, etc.

Tous ces brassages de populations venant du monde entier ont favorisé la propagation de cette maladie contagieuse, surtout pour des gens peu habitués (donc peu résistants) à ce virus essentiellement présent en Asie. D'ailleurs, dès que chacun est retourné chez lui, les Américains, les Canadiens, les Chinois et les Indochinois, les Indiens de l'Inde, les tirailleurs africains ou algériens, etc., cette pandémie s'est arrêtée, d'autant plus qu'avec le retour de millions d'hommes jeunes et solides dans leurs champs ou leurs commerces, la situation alimentaire s'est nettement améliorée pour les populations touchées par la guerre.

Fictions

  • (en) Britain and the 1918–19 Influenza Pandemic: A Dark Epilogue, par Niall Johnson. Routledge, London and New York 2006. (ISBN 0-415-36560-0)
  • La Grippe coloniale, par Olivier Appollodorus et Serge Huo-Chao-Si, éd. Vents d'Ouest 2003. (ISBN 2-7493-0096-7). Cette Bande dessinée raconte le retour au pays, après la grande guerre, de poilus de La Réunion qui sans le savoir sont atteints de la grippe.
  • Edward Cullen, l'un des personnages centraux de la Saga Twilight était mourant de la grippe espagnole en 1918 juste avant de devenir vampire.
  • The First Horseman de John Case, où le gourou d'une secte s'empare du corps de mineurs enterrés dans le permafrost d'une île du cercle Arctique, y extrait le virus de la Grippe Espagnole, et par génie génétique le rend plus difficile à détecter par le système immunitaire.
  • Contagion, de Robin Cook, Le Livre de Poche 1995, thriller « épidémiologique » où il est question de bioterrorisme, notamment en lien avec la grippe espagnole de 1918.
  • ReGenesis, série télévisée canadienne. La grippe espagnole est l'arc scénaristique de la première saison.
  • The Event, série américaine par Nick Wauters. La grippe espagnole est réactivée à partir d'un corps infecté retrouvé dans le sous-sol sibérien en vue d'éradiquer l'espèce humaine.
  • Dans la saison 2, épisode 8 de Downton Abbey, Lavinia Swire meurt de la grippe espagnole. D'autres protagonistes de l'histoire sont également touchés (certains gravement) par cette grippe, comme la comtesse de Grantham ou Mr Charles Carson.
  • Dans le roman de Chris Womersley Bereft, la mère du personnage principal, Quinn Walker, est atteinte par la grippe espagnole. La maladie a touché l'Australie et les malades sont mis en quarantaine.
  • The Given Day (Un pays à l'aube), roman de Dennis Lehane, où l'épidémie joue un rôle majeur dans l'évolution des principaux protagonistes.
  • The Walking Dead, série télévisée américaine : la grippe espagnole apparaît au cours de la quatrième saison et a un impact considérable.
  • Si je meurs avant le jour (If I die before I wake), par Jean Little, Scholastics Canada 2008. Livre jeunesse.
  • Vampyr, jeu-vidéo français de Dontnod Entertainment où la grippe espagnole sert de toile de fond à l'histoire.

Notes et références

  1. « Grippe », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens 1) [consulté le 4 janvier 2018].
  2. « Origine du virus », sur Le Figaro,
  3. « Origine de la grippe », sur Science et Avenir,
  4. https://www.cdc.gov/ncidod/eid/vol12no01/05-0979.htm.
  5. http://www.fas.org/programs/ssp/bio/factsheets/H1N1factsheet.html.
  6. Johnson N.P., Mueller J. « Updating the accounts: global mortality of the 1918-1920 “Spanish” influenza pandemic. », Bull Hist Med., printemps 2002, 76(1), p. 105-15. Citation : « This paper suggests that it was of the order of 50 million. However, it must be acknowledged that even this vast figure may be substantially lower than the real toll, perhaps as much as 100 percent understated. » Résumé.
  7. (en) Niall Johnson, Britain and the 1918-19 Influenza Pandemic, Routledge, , p. 77-80.
  8. La connaissance des origines de l'agent infectieux reste incertaine, faute d'étude sérieuse sur les virus ayant sévi chez les hommes, les porcs et les oiseaux au début du XXe siècle. Ainsi, une origine en Chine du Sud, berceau habituel des pandémies, est souvent invoquée mais également un origine américaine ou européenne (camp militaire britannique d'Étaples avec son complexe hospitalier de 23 000 lits en 1917). Cf Mathieu Nowak, « Les mystères de la grippe espagnole », La Recherche, no 385, , p. 52.
  9. Laura Spinney, Patrizia Sirignano, La Grande Tueuse. Comment la grippe espagnole a changé le monde, Albin Michel, , p. 11.
  10. (en) Christopher JL Murray et coll., « Estimation of potential global pandemic influenza mortality on the basis of vital registry data from the 1918—20 pandemic: a quantitative analysis », The lancet, vol. 368, no 9554, , p. 2211-2218 (lire en ligne).
  11. Mamelund S.E (2004) La grippe espagnole de 1918 est-elle responsable du baby-boom de 1920 en Norvège? Le cas d'un pays neutre |Population|pp F 59(2) 269-301
  12. (en) Mark J. Gibbs et Adrian J. Gibbs, « Molecular virology : Was the 1918 pandemic caused by a bird flu? », Nature, vol. 440, no 7088, , E8-E8 (DOI 10.1038/nature04823).
  13. (en)Flu by Eileen A. Lynch. The devastating effect of the Spanish flu in the city of Philadelphia, PA, USA.
  14. « Des chercheurs ont reconstitué le virus de la grippe espagnole de 1918 », sur Le Monde.fr, .
  15. « Des chercheurs reconstituent le virus de la grippe espagnole de 1918 », Institut de l'information scientifique et technique, (consulté le 24 septembre 2009).
  16. Louis Begley, Franz Kafka, Odile Jacob, , p. 227.
  17. (en) Edwin Weinstein, « Woodrow Wilson's Neurological Illness », Journal of American History, vol. 57, 1970–71, p. 324–351.
  18. (en) Sandra Opdycke, The Flu Epidemic of 1918, Routledge, , p. 137.
  19. Jean-Louis Michaux, Solitude Bartok, L'âge d'homme, , p. 50.
  20. Louis Begley, Franz Kafka, Odile Jacob, , p. 227.
  21. Charles de Saint-Sauveur, «  : une saison en enfer avec la grippe espagnole », sur Le Parisien, (consulté le 4 janvier 2018).
  22. http://www.cell.com/cell-host-microbe/abstract/S1931-3128(14)00163-2.
  23. https://www.theguardian.com/science/2014/jun/11/crazy-dangerous-creation-deadly-airborne-flu-virus.
  24. 21 millions selon l'Institut Pasteur, 50 millions selon l'OMS. Le consensus actuel se situe plutôt aux environs de 30 millions. Voir ici.
  25. ONUSIDA, « Réunion de haut niveau sur le SIDA 2011 », Unir, (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Worobey, Han et Rambaut 2014] (en) Michael Worobey, Guan-Zhu Han et Andrew Rambaut, « Genesis and pathogenesis of the 1918 pandemic H1N1 influenza A virus » [« Genèse et pathogenèse du virus de la grippe pandémique A (H1N1) de »], Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 111, no 22, , p. 8107-8112 (PMID 24778238, PMCID PMC4050607, DOI 10.1073/pnas.1324197111, résumé, lire en ligne [PDF]).
  • Laura Spinney, La Grande tueuse. Comment la grippe espagnole a changé le monde, Albin Michel, 2018, 414 p.
  • Freddy Vinet, La Grande grippe. 1918, la pire épidémie du siècle, Vendémiaire, 2018, 260 p.

Articles connexes

Liens externes

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