Desquamation

En dermatologie, la desquamation (du latin desquamare, « écailler ») désigne la perte des couches superficielles de l'épiderme, le stratum corneum, sous formes d'amas cornéocytaires visibles appelés « squames ». Le terme d'« exfoliation » est aussi utilisé.

Desquamation de l'épiderme après un coup de soleil.
Aspect de desquamation en « doigts de gants » que l'on retrouve chez l'enfant dans la scarlatine (photo) et la maladie de Kawasaki, et chez l'adulte dans le syndrome de Lyell.

La desquamation peut provenir de maladies infectieuses (rougeole, rubéole, scarlatine), de maladies génétiques chroniques (ichtyose) ou d'agressions de la peau (coup de soleil, brûlure, irradiation aiguë).

Hors champ de la dermatologie, on parle aussi de desquamation pour toutes les muqueuses dont l'épithélium perd de ses cellules (muqueuse intestinale, endomètre, vagin, cavité buccale…). Par analogie, la desquamation fait référence à l'écaillage superficiel des roches et des pierres, qui détache des plaques d'épaisseur millimétrique ou centimétrique sous l'effet de la thermoclastie ou de l'hydroclastie.

Physiologie

La desquamation se fait cornéocyte par cornéocyte, cette élimination étant donc inapparente (le cornéocyte est une cellule qui mesure environ 40 μm). Elle devient macroscopique et visible dans les états pelliculaires qui voient la perte de paquets de cornéocytes encore englués dans leur cément intercellulaire, ce phénomène étant dû à une anomalie de la différenciation de la couche cornée. Les cornéocytes se détachent de l’épiderme après la lyse du cément intercellulaire et des cornéodesmosomes, principalement sous l’action d’une enzyme sécrétée par les kératinosomes, la stéroïde-sulfatase[1].

L'épiderme humain perd deux couches de cellules tous les 20 jours (soit 0,1 couche par jour)[Contradiction] et il se renouvelle entièrement, selon les modèles expérimentaux, tous les 28 à 56 jours[2].

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Diagnostic différentiel

  • croûte : c'est un coagulum à la surface d'une lésion suintante.

Son aspect est variable suivant son origine :

    • séreuse pure : jaune, fine
    • hémorragique : rouge-brun
    • purulente : mélicérique (jaune), d'aspect gras, épaisse

La croûte est un signe secondaire à une lésion pré-existante : vésicule, bulle, pustule, érosion, ulcération, végétation…

  • squame-croûte : mélange d'une sérosité peu importante avec une parakératose prédominante.

Notes et références

  1. Patrice Morel, La dermatologie du généraliste, Springer Science & Business Media, , p. 3
  2. (en) P. F. Millington, R. Wilkinson, Skin, Cambridge University Press, , p. 55-56

Annexes

Articles connexes

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