Zadoc Kahn

Zadoc Kahn, né le à Mommenheim et mort le à Paris, fut grand-rabbin de France de 1889 à sa mort en 1905.

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Biographie

Zadoc Kahn naît dans une famille pieuse à Mommenheim, dans le Nord de l’Alsace. Son père est colporteur, sa mère descend du rabbin Jacob Meïr, grand-rabbin de Rhénanie du sud et membre du Grand Sanhédrin convoqué par Napoléon. Il est envoyé aux études à l’âge de onze ans auprès du rabbin Isaac Beer de Bischheim puis du rabbin Salomon Lévy, qui le prépare à l’examen d’entrée au Séminaire rabbinique. Il étudie également à l’académie talmudique de Strasbourg auprès du rabbin Moïse Bloch, auteur d’un commentaire sur le traité ’Houllin[1].

Admis au séminaire de Metz en 1856, directeur de l'école préparatoire au séminaire dès 1859, il est nommé en 1867 adjoint du grand-rabbin de Paris, Lazare Isidor, puis lui succède en 1868 quand celui-ci est nommé grand-rabbin de France. Il est très affecté par la guerre de 1870 et la perte de son Alsace natale. En 1879, il fonde la Société des études juives, creuset du « franco-judaïsme ». En 1889, à la mort d'Isidor, il est nommé grand-rabbin de France.

Il a eu trois fils (dont le Dr Léon Zadoc-Kahn (1870-1943), médecin-chef de l'Hôpital Rothschild et président du Comité central du Keren Hayessod France) et trois filles de son mariage avec Ernestine Meyer (sœur de Marc Eugene Meyer). Deux de ses gendres seront le futur grand-rabbin de France Israël Lévi, et le futur grand-rabbin de Paris Julien Weill, qui sera son biographe en 1912. Parmi ses petits-enfants figurent Odette Bruhl, épouse de Jacques Monod, sa sœur Lise Bruhl, épouse de Georges Teissier, Geneviève Zadoc-Kahn, professeur de piano et de musique et régisseuse des concerts musigrains[2] et Raymond Zadoc-Kahn, mort pour la France en [3].

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 5).

Engagement politique

Caricature antisémite et antimassonique mettant en scène Zadoc Kahn, d'après Le Sacre de Napoléon, paru en 1903 dans le journal La Bastille

Zadoc Kahn s'est distingué en luttant inlassablement contre l'antisémitisme et en militant contre la condamnation d’Alfred Dreyfus, dont il avait célébré le mariage avec Lucie Hadamard le dans la synagogue de la Victoire à Paris.

Également, à la différence de beaucoup d'« Israélites » parisiens, il soutint aussi les projets pour le retour des Juifs en Palestine, tant les Amants de Sion que le mouvement sioniste de Theodor Herzl dès ses débuts[4],[5].

Décorations

Œuvres

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Moché Bloch, Yisma’h Moché, Jérusalem 1998, édition fondée sur le manuscrit numéro 78 de la bibliothèque du Séminaire Israélite de France
  2. Sources généalogiques familiales
  3. Jean Pierre Poussou et Isabelle Robin-Romero (dir.), Histoire des familles, de la démographie et des comportements : en hommage à Jean-Pierre Bardet, Paris, Presse de l'Université Paris-Sorbonne, , 1077 p. (ISBN 9782840505235, lire en ligne), p. 536
  4. Paul Giniewski, L'an prochain à Jérusalem - Préhistoire de l'État d'Israël, Slatkine, Genève, 1990, p. 77 et 111 : « Infiniment moins nombreux furent les chefs religieux acquis d'emblée au sionisme. L'adhésion enthousiaste de Zadok Kahn, grand rabbin de France, et l'une des autorités rabbiniques les plus écoutées de son époque, prenait dans ces conditions valeur de manifeste et d'anticipation. ».
  5. Theodor Herzl, Journal 1895-1904, Calmann-Levy, 1990, pp. 83, 145, 160, 166, 173.
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