Yvan Mayeur

Yvan E.C. Mayeur, né le à Etterbeek, est un ancien homme politique belge, ex-membre du Parti socialiste. Il a été bourgmestre de Bruxelles de 2013 jusqu'à sa démission en . Yvan Mayeur est assistant social de formation[1][Depuis quand ?][précision nécessaire].

Pour les articles homonymes, voir Mayeur.

Yvan Mayeur
Fonctions
Bourgmestre de Bruxelles
Prédécesseur Freddy Thielemans
Successeur Philippe Close
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Etterbeek (Belgique)
Nationalité belge
Parti politique Anciennement parti socialiste

Bourgmestres de Bruxelles

Biographie

Au niveau fédéral, Yvan Mayeur est député à la Chambre des représentants de 1989 à 1995 et de 1999 à 2014. Durant cette période, il est Président de la Commission de la Santé publique et l'intégration sociale et Président de la Commission des affaires sociales du Parlement fédéral[2]. Il est aussi initiateur et rédacteur, en 2000 et 2003, de deux propositions de lois fédérales concernant l'usage des standards ouverts et des logiciels libres par les administrations[3],[4].

Yvan Mayeur est plus connu pour son implication dans la politique Bruxelloise, ville dont il est membre du Conseil communal[5] de 1994 à 2017.

Il occupe le poste de Président du centre public d'action sociale (CPAS) de la ville de 1995[6] à 2013. Il étend le rôle du CPAS de Bruxelles au-delà de l’aide sociale, notamment dans le domaine de la santé, du logement, de la formation et de l’emploi[1]. De 2005 à 2008, il est également président d'IRIS[7], le réseau des hôpitaux publics bruxellois, ainsi que Président du Centre Hospitalier Universitaire Saint-Pierre de 1995 à 2008. Yvan Mayeur est le fondateur du Samusocial de Bruxelles[8]. Il en assumera la Présidence de 2000 à 2014. Il est également Président du Théâtre Varia de 1995 à 2015 et du Théâtre Les Tanneurs de 2009 au 2014[9].

De 2014 à 2017, il est Président de l’intercommunale Vivaqua, la principale entreprise publique bruxelloise (intercommunale) de production et distribution d’eau potable, et d’assainissement des eaux usées. Il accompli la fusion par absorption de Vivaqua avec Hydrobru[10], faisant de Vivaqua l’unique service public de production, distribution et traitement de l’eau. Pour l'opposition, c'est un cumul problématique avec sa fonction de bourgmestre car être président du conseil d'administration de Vivaqua est un travail à plein temps[11].

En , il devient bourgmestre de Bruxelles. Le , il démissionne à la suite d'un scandale lié aux rémunérations opaques des administrateurs du Samusocial[12]. En particulier, Yvan Mayeur a touché une rémunération de 16 800 euros brut en 2015 et 18 900 euros en 2016 pour des réunions dont l'existence n'a pas été établie[13]. Philippe Close lui succède à la tête de la ville.

Depuis , il s'est reconverti dans le secteur privé[14].

Bourgmestre de Bruxelles

En , soit un an après les élections communales, Freddy Thielemans démissionne du poste de bourgmestre de la ville de Bruxelles. Pour lui succéder, Yvan Mayeur est désigné par le Conseil Communal. D'un côté, certains lui reprochent un manque de légitimité directe à la suite de son relativement faible score personnel aux élections, ainsi qu'aux déclarations publiques de Freddy Thielemans annonçant qu'il ferait un mandat complet. De l'autre, il revendique sa légitimé, étant nommé par 29 voix de conseillers communaux sur 49, dans une ville où le score des élus ne détermine pas le choix du bourgmestre[15].

À la tête d'une majorité composée du PS, du MR, du SPa et de l'OpenVLD, son mandat sera marqué par les attentats du 22 mars 2016. Auparavant, il est au cœur des débats sur la gestion du "lockdown" de la ville du 21 au , période durant laquelle face à la menace terroriste, les universités ont été fermées ainsi que les commerces et les transports en commun.

Piétonnier de Bruxelles

Un des projets phares de sa majorité est la création d'une importante zone piétonne dans le centre-ville[16]. En , Yvan Mayeur annonce vouloir « rendre la ville aux habitants » en créant la plus grande zone piétonne d'Europe, incluant les axes traversant le centre-ville, depuis la place de Brouckère jusqu'à la place Fontainas et en particulier le Boulevard Anspach. Cette décision est justifiée par le fait que la ville ne respecte pas les seuils de pollution de l'OMS, par la congestion permanente du centre et par le fait qu'une grande partie du trafic est constitué d'automobilistes en transit[17]. Elle fait également suite au mouvement de la société civile "picnic the streets" occupant régulièrement les grands boulevards pour attirer l'attention du public bruxellois et des pouvoirs publics sur la mobilité douce et promouvoir la réappropriation de l'espace public par les piétons et les cyclistes.

Bien que le piétonnier soit porté par l'ensemble de la majorité communale[18], les oppositions au projet se cristallisent autour de la personne d'Yvan Mayeur. Une étude publiée dans Brussels Studies note une concertation insuffisante ainsi que d'un manque de préparation et de transparence du projet[19]. Il est aussi accusé par les associations environnementales de ne pas répondre prioritairement à des objectifs de mobilité mais bien à un projet socio-économique[20]. Des problèmes d'insalubrité et de sécurité, ainsi que la perte de clientèle de certains commerçants du centre sont régulièrement rapportés dans les médias locaux[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31]. Cette opposition se traduit par des recours de commerçants, retardant le début des travaux.

Le véritable réaménagement des boulevards du centre ne commence qu'en , soit deux ans après la piétonisation, une fois les recours des commerçants rejetés par la justice[32],[33]. La fin du réaménagement du piétonnier est aujourd'hui annoncée pour fin 2020[34].

Polémiques

En , Yvan Mayeur est accusé par des policiers d'avoir ordonné, en tant que chef de police, aux policiers de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles de ne pas secourir leurs collègues (essentiellement des policiers la zone Bruxelles-Midi) dans le cadre d'affrontements entre émeutiers et policiers en marge d'une manifestation contre le gouvernement fédéral. Le bilan est de 112 policiers blessés. Cet événement provoqua une tension entre les syndicats policiers et Yvan Mayeur[35],[36].

En 2016, à la suite d'un débordement de hooligans en marge d'une commémoration aux victimes des attentats de Bruxelles[37], il accuse le bourgmestre SP.A de Vilvorde, Hans Bonte, d'avoir laissé passer les hooligans ainsi que le ministre de l'Intérieur Jan Jambon de n'avoir rien fait pour les arrêter. Une polémique suivra quant à savoir s'il était ou non informé de l'arrivée des dits hooligans[38],[39], ainsi qu'à la suite des propos polémiques suivants tenus dans une interview au journal Le Soir: « C’est la Flandre qui est venue salir Bruxelles avec ses extrémistes, le fonds de commerce de la N-VA et de Bart De Wever »[40].

Mandats politiques

  • Député fédéral : 1989-1995/1999-2014.
  • Conseiller communal de Bruxelles : 1995-2013.
  • Président du CPAS de la ville de Bruxelles : 1995-2013.
  • Bourgmestre de Bruxelles : 2013-2017.

Depuis 2004, les mandataires publics belges doivent déclarer leurs différents mandats à la Cour des Comptes. En 2016, Y. Mayeur exerçait 6 mandats rémunérés et 5 non rémunérés[41].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Biographie d'Yvan Mayeur: la fin du parcours d'un puncheur qui ne laisse personne indifférent », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Titre d'Yvan Mayeur », sur lachambre.be (consulté le )
  3. Yvan Mayeur, « Proposition de loi relative à l'usage de logiciels libres dans les administrations fédérales » [PDF], sur lachambre.be, (consulté le )
  4. Yvan Mayeur, Zoé Genot, Peter Vanhoutte, Olivier Chastel et Henk Verlinde, « Proposition de loi relative à l'usage de standards de communication ouverts dans l'administration » [PDF], sur lachambre.be, (consulté le )
  5. « Liste des Conseillers communaux », sur brucity.be (consulté le )
  6. « Composition du Conseil d'Action Sociale de Bruxelles », sur cpasbru.irisnet.be (consulté le )
  7. « Hôpitaux du réseau Iris Bruxelles », sur www.iris-hopitaux.be
  8. « Samusocial: Yvan Mayeur reconnaît des erreurs mais défend son travail et ses rémunérations », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  9. Aurélien Berthier, « Yvan Mayeur : Donner à tous les codes de la culture », sur www.agirparlaculture.be (consulté le )
  10. http://www.hydrobru.be/
  11. N. G., « Cumul polémique pour Yvan Mayeur », sur www.dhnet.be (consulté le )
  12. « Yvan Mayeur démissionne du PS: "J'ai probablement commis des erreurs, je le regrette profondément" », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Avec l'affaire du Samusocial, les Bruxellois tiennent leur petit Publifin », L'Echo, (lire en ligne, consulté le )
  14. « L'ex-bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur se reconvertit dans la consultance », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Yvan Mayeur défend sa légitimité comme bourgmestre de Bruxelles », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  16. « Yvan Mayeur cristallise toutes les colères », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
  17. « Bruxelles bannit les voitures dans son centre », sur Le Monde.fr (consulté le )
  18. « Les étapes clé du piétonnier de Bruxelles, un an après sa création », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Les quatre défis du piétonnier à Bruxelles », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le )
  20. « La dynamique fâcheuse de la transformation des boulevards du centre-ville en piétonnier géant - Inter-Environnement Bruxelles », sur www.ieb.be (consulté le )
  21. RTL Newmedia, « Choquée par les propos d'Yvan Mayeur, Vanessa le défie: Qu'il vienne se balader le soir au piétonnier avant de parler! », sur RTL Info (consulté le )
  22. « "Mayeur me fait penser au gourou du Temple du Soleil" », sur 7s7 (consulté le )
  23. « "Seigneur Mayeur considère les Bruxellois comme ses serfs": quand le piétonnier se transforme en citadelle à défendre », sur newsmonkey, (consulté le )
  24. lacapitale.be, « Insécurité sur le piétonnier: «des zonards, des ivrognes, des dealers», selon certains commerçants », sur lacapitale (consulté le )
  25. « La grosse colère de Christophe Giltay », sur 7s7 (consulté le )
  26. N. G., « Le 3e âge n’en peut plus du piétonnier de Bruxelles », sur www.dhnet.be (consulté le )
  27. lacapitale.be, « Eric Labourdette (SLFP) sur le piétonnier: «J’invite Mayeur à venir sur le terrain voir comment les pompiers sont bloqués» », sur lacapitale (consulté le )
  28. « Piétonnier : Mayeur s’isole, y compris au sein du PS - Le débrief du 7h50 », sur Le débrief du 7h50 (consulté le )
  29. lesoir.be, « «Amateurisme»: des habitants du centre critiquent le piétonnier », sur lesoir.be (consulté le )
  30. « Piétonnier Bruxelles: l'hôtel Métropole menace la ville », sur 7s7 (consulté le )
  31. « Platform Pentagone », sur www.platformpentagone.be (consulté le )
  32. « Les travaux du piétonnier ont débuté: la saga est-elle pour autant terminée ? », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  33. « Bruxelles: début des travaux sur le piétonnier », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
  34. « Informations travaux | Centre-ville », sur centreville.bruxelles.be (consulté le )
  35. Nawal Bensalem et D. Ha., « Manifestation: les policiers ont reçu l'ordre de ne pas aider leurs collègues en détresse », sur www.dhnet.be (consulté le )
  36. N. B., « Manifestation nationale: la lettre ouverte de policiers blessés à Yvan Mayeur », sur www.lalibre.be (consulté le )
  37. BELGA, « Débordements dans le centre de Bruxelles: une dizaine d'interpellations, démission du porte-parole des 'Belgian Supporters' (PHOTOS + VIDEOS) », sur www.lalibre.be (consulté le )
  38. N. Ben, N. G et M. L., « Hooligans à la Bourse: le gros mensonge d’Yvan Mayeur », sur www.dhnet.be (consulté le )
  39. Rédaction, « Hooligans à la Bourse : Yvan Mayeur a-t-il menti ? », sur www.lalibre.be (consulté le )
  40. lesoir.be, « «La Flandre est venue salir Bruxelles»: Yvan Mayeur s’excuse de ses propos », sur lesoir.be (consulté le )
  41. « Les 11 mandats de Yvan Mayeur », sur Cumuleo (consulté le )
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