Ville de Bruxelles

Bruxelles (/bʁy.sɛl/) ou la ville de Bruxelles[1],[2] (en néerlandais : Stad Brussel ; en allemand : Stadt Brüssel) est une commune de Belgique de 183 287 habitants[3], capitale de la Belgique, siège de la Communauté française et de la Communauté flamande, ainsi que siège de plusieurs institutions de l'Union européenne. La commune porte le titre honorifique de ville. Elle est située au centre de la région de Bruxelles-Capitale[4] et est entourée par d'autres communes qui constituent avec elle cette région de 19 communes peuplée de 1 211 026 habitants au et dotée de l'autorité supra-communale d'un gouvernement et d'un parlement. À l'extérieur s'étend la périphérie bruxelloise débordant dans la Région flamande dans laquelle la région bruxelloise est enclavée pour former l'agglomération bruxelloise.

Pour les articles homonymes, voir Bruxelles (homonymie).

Ville de Bruxelles
(nl) Stad Brussel
(de) Stadt Brüssel

Le jardin du Mont des Arts face au centre historique de Bruxelles.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région Région de Bruxelles-Capitale
Communauté  Communauté française
 Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Bourgmestre Philippe Close (PS)
Majorité PS - Ecolo-Groen - DéFI - sp.a
Sièges
PS
cdH
MR-VLD
Ecolo-Groen
DéFI
NVA
PTB
sp.a (Change)
Indépendant
49
17
5
6
9
4
1
3
1
3
Section Code postal
Bruxelles
Laeken
Neder-Over-Heembeek
Haren
1000, 1040, 1050, 1060
1000, 1020, 1030
1120
1130
Code INS 21004
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Bruxellois
(localement :
Brusseleir (m),
Brusseles (f).)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
179 277 ()
50,96 %
49,04 %
5 498 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,71 %
64,80 %
12,48 %
Étrangers 29,60 % ()
Taux de chômage 24,13 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 10 429 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 50′ nord, 4° 21′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
32,61 km2 (2005)
7,76 %
3,35 %
85,50 %
3,39 %
Localisation

Localisation de la ville de Bruxelles dans la région de Bruxelles-Capitale
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Ville de Bruxelles
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Ville de Bruxelles
Liens
Site officiel bruxelles.be

    La commune de Bruxelles proprement dite est constituée de plusieurs territoires : d'abord le Pentagone qui délimite le centre historique, ensuite les anciennes communes de Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek, et enfin les parties de communes voisines annexées qui sont le quartier Nord-Est avec l'extension moderniste du quartier nord et ses immeubles tours, le « quartier européen » (partie informelle du Quartier Léopold) et le quartier de l'avenue Louise ainsi que le bois de la Cambre et une partie de la forêt de Soignes[5].

    La ville de Bruxelles s'étend sur 32,61 km2 et compte 185 053 habitants au 1er septembre 2019, 94 863 hommes et 90 190 femmes, soit une densité de 5 510,21 habitants/km2.

    Toponymie

    Prononciation

    Son nom se prononce [bʁy.sɛl][6] (le « x » se prononce [s] ss »), comme dans soixante). En effet, si le x graphique notait bien à l'origine le groupe /ks/ (voir formes anciennes ci-dessous) et ce, jusqu'au XIIe siècle, par la suite le c [k] s'est amuï et assimilé au s suivant, d'où le double ss dans la forme néerlandaise, alors que dans la forme française plus conservatrice, le x graphique s'est maintenu. La prononciation [ks] du français ne date que du XVIIIe siècle, sans que cette modification n'affecte l’usage bruxellois traditionnel[7]. Il existe d’autres exemples dans lesquels x note [s], tels que soixante ou Auxerre (prononcé Ausserre [o.ˈsɛʁ]) en Bourgogne-Franche-Comté, bien que les causes en soient complètement différentes. En France la prononciation "Bru/ks/elles" et/ou "bru/ks/ellois(e)" s'entend souvent, ce qui est plutôt rare en Belgique.

    Attestations anciennes

    On trouve 79 attestations du nom de la localité sous diverses formes jusqu'en 1219, dont : Bruocsella en 966 (copie du XVe siècle, Maastricht) ; Bruocesll[a] au XIe siècle, Brucselle (génitif) en 1047 ; Brvsela en 1062 ; Brosele en 1088 ; Brucsellam (accusatif) en 1095, Brucsella en 1117 / 1129 / 1130 ; Bruxellę (génitif) en 1125 ; Brussella vers 1125, en 1146 / 1179 / 1183 / 1194 / 1195 / 1198 / 1216; Brucselle (gén.) en 1134 / 1138 / 1156 ; Brucsella en 1175 et 1208 ; Brusellia en 1213 ; Bruxelle en 1219[8].

    Étymologie

    Les toponymistes attribuent tous une origine germanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base.

    Maurits Gysseling considère que l'élément Brus- (Bruc-) représente le germanique brōka- « marais ». Le second élément -sel (-selles) est l'appellatif germanique sali- « habitation d'une seule pièce »[9] (cf. français salle, de même origine). Le x résulte d'une francisation de la graphie pour noter ks à l'origine, elle apparaît pour la première fois au XIIe siècle.

    Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d’Auguste Vincent et d’Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles est issu du moyen néerlandais Bruksele, formé à partir du germanique *sali « habitation d'une seule pièce »[10] (devenu sale, sael en moyen néerlandais et sæl, sele en vieil anglais) et de broek « marais »[11], Marianne Mulon évoque plutôt le moyen néerlandais sēle et broec[12].
    Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la langue thioise, ou ancien néerlandais[13], c'est-à-dire d'un type initial Broeksel ou Broekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, château » (sel / zele) « des marais » (broek).

    Le germanique *sali-[Note 1] s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres -zeele (Nord-Pas-de-Calais : Herzeele; Hersele 1195), -zele (Flandre orientale : Herzele) ou -selle(s) (Nord-Pas-de-Calais : Audresselles francisation du flamand Oderzele).

    Bruxelles a la même origine que les noms de la commune française de Broxeele (Nord-Pas-de-Calais, Brocsela en 1072) appelée en flamand Broksele et de la ville allemande de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour *Bruohsella; inter paludes signifie « dans les marais », puis Bruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.).

    Tous les spécialistes s'accordent donc pour voir dans Bruxelles « une habitation des marais » ou « un château des marais », sens conforté par la topographie : jusqu’au voûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques accompagnées d'épidémies de choléra.

    Les autres hypothèses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes.

    Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composé d’une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d’autre part, du terme latin cella signifiant le temple[14], l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de la cathédrale Saint-Michel-et-Gudule. Cependant, si celtique il y a, il ne peut s'agir que de gaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestée et confondue par la plupart des spécialistes avec le gaulois. Or, il n'existe aucun mot *bruoc ou *bruco (non attestés), mais un mot gaulois tardif bruca « bruyère » (gallo-roman, d'où brucaria> bruyère) qui remonte au gaulois uroica « bruyère » et qui ne se confond pas avec le gaulois braco « lieu humide » qui a donné l'ancien français bray « lieu humide, boueux » et le français brai. Quant à son association avec le mot latin cella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'élément -sele (avec un seul l) n'apparaît qu’à deux reprises avant le XIIIe siècle, en revanche aucune forme ancienne ne fait état de -cella ou -celle, contrairement aux nombreux la Selle qui comportent tous des attestations du type Cella avec un c. Quant à l'élément -selles ou -celle(s) des toponymes comme Maisoncelles ou Maisoncelle, il représente en réalité le suffixe bas latin -icella. En fin de compte, si l'élément -selle de Brucselle possède deux l dans les attestations anciennes, c'est qu'il a été romanisé.

    Pour des historiens anciens comme Henschenius ou Erycius Puteanus, ce mot pourrait tout comme Bruges être d'origine scandinave et désigner un petit pont[Note 2] ou un embarcadère (Brygsele), établi par les Vikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (Xe siècle) ait comme "blason" un pont. Cependant, on voit mal comment le scandinave bryggja « pont » aurait pu évoluer phonétiquement en Bruoc- attesté à la même époque, alors que Bruoc- reflète parfaitement la diphtongaison de brōk- cité par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguée en Bruc-. Quant à -sele > -sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaît que salr, forme non fléchie du germanique *sali-, la forme fléchie seli> sele étant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifié en Belgique, Bruges remonte lui aussi vraisemblablement au néerlandais. Les Scandinaves ont adapté pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux où ils s'étaient établis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'étymologie est scandinave, comme en témoignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et même en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaient Dublin, Dyflinn, alors que l'étymologie est clairement gaélique de même qu'ils nommaient Rouen, Ruðu ou Ruðuborg, adaptation de la forme médiévale Rothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donné la proximité linguistique entre l'ancien néerlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage été favorisés.

    Territoire communal

    La ville de Bruxelles est composée de :

    • la section de Bruxelles, proprement dite, qui comprend :
      • le centre historique de la ville, plus ou moins délimité par l’emplacement des anciennes murailles de la seconde enceinte, aujourd'hui constitué par les boulevards de la petite ceinture. La forme géométrique de cette partie de la commune la fait également désigner sous le nom de Pentagone ou de Cœur de Bruxelles ;
      • des territoires annexés durant la seconde moitié du XIXe siècle :
        • à l'est, en 1853, à la suite de la faillite de l'administration communale de Saint-Josse-ten-Noode, la ville de Bruxelles rachète la moitié de cette commune. C'est aujourd'hui le « quartier des squares », la seule partie de la section de Bruxelles à avoir le même code postal (1040) que la commune d'Etterbeek ;
        • au sud, en 1860, 123 hectares de la forêt de Soignes sont annexés pour en faire le bois de la Cambre, aménagé en parc « à l’anglaise », destiné à devenir la promenade de l'aristocratie de la ville. Simultanément est créée, pour y accéder, une large et prestigieuse avenue, l’avenue Louise, également annexée à Bruxelles, qui coupe en deux parties la commune d’Ixelles (et qui exclave un petit secteur au nord-est de la commune de Saint-Gilles) ;
        • à l’est, en 1880, un champ de manœuvre de l’armée et les terrains alentour, situés sur la commune d’Etterbeek, sont rattachés à Bruxelles-ville pour y créer le parc du Cinquantenaire, lors de la commémoration du jubilé de l’indépendance. On y installe musées et lieux de manifestations commerciales. Les quartiers situés entre le parc et le centre-ville, également annexés à cette époque, accueillent aujourd’hui les bâtiments de l’Union européenne ;
    • au nord, les anciennes communes de Laeken, Neder-Over-Heembeek et Haren, fusionnées en 1921 à la ville de Bruxelles et devenues aujourd'hui des sections de la commune.

    Le Pentagone

    Les quartiers.

    Quartier du Centre

    C’est au cœur du quartier de l’île Saint-Géry, formé par la Senne et sur lequel aurait été construit un premier donjon vers 979, qu’on situe l’origine de la ville. Aujourd’hui, le quartier autour des Halles Saint-Géry, ancien marché couvert, est l’un des quartiers branchés de la capitale. Le quartier du centre conserve quelques vestiges de la première enceinte de Bruxelles du XIIIe siècle, qui englobait le premier port de Senne, la collégiale romane, remplacée ultérieurement par la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, et le château ducal du Coudenberg (Quartier royal). Au centre de ce triangle se trouvent la Grand-Place de Bruxelles, le quartier de l’Îlot Sacré (qui tire son nom de sa résistance aux projets de démolition), lui-même traversé par les Galeries royales Saint-Hubert, le Quartier Saint-Jacques qui accueillait les pèlerins en route vers Compostelle et le quartier de la Bourse, construit à l’emplacement d’un ancien couvent dont les vestiges ont été mis au jour.

    Quartier royal

    Ainsi nommé parce qu’il abrite, d'une part, la place Royale, construite sous Charles-Alexandre de Lorraine sur la colline du Coudenberg, à l’emplacement de l’ancien palais des ducs de Brabant et dont certains niveaux de soubassement existent toujours, d'autre part, le Palais royal de Bruxelles, qui fait face au parc de Bruxelles de l’autre côté duquel se trouve le Parlement. En contrebas, la gare centrale et le Mont des Arts où se trouvent la Bibliothèque royale de Belgique, la Cinémathèque royale de Belgique, le palais des beaux-arts de Bruxelles, le Musée du Cinéma, le Musée des instruments de musique, le Musée BELvue et les musées royaux des beaux-arts de Belgique.

    Quartier des Sablons

    De la place Royale, la rue de la Régence traverse les quartiers des petit et grand Sablons, quartier huppé où se trouve l'Église Notre-Dame du Sablon et où se tient le marché des antiquités au sein duquel les antiquaires, marchands d’art et autres commerces de luxe ont leurs magasins, non loin duquel se trouvait la Maison du Peuple de Victor Horta. S'y trouvent également le Palais d'Egmont et le Conservatoire royal de Bruxelles.

    Quartier des Marolles

    À l’ombre du gigantesque Palais de Justice s’étend le vieux quartier populaire des Marolles (à ne pas confondre avec « la Marolle » que les puristes délimitent à 7 rues seulement). De la place de la Chapelle à la place du Jeu de Balle, où se tient depuis 1873 le marché aux puces quotidien, le long des rues Haute et Blaes, les brocanteurs et les commerces populaires cèdent depuis des années la place aux antiquaires, entraînant une profonde mutation du quartier. On y découvre la Cité Hellemans, remarquable exemple des premiers ensembles de logements sociaux collectifs du début du XXe siècle, construite en lieu et place des nombreuses impasses insalubres que comptait le quartier. La rue Haute, l'une des plus longues et des plus anciennes voiries de la ville qui suit le tracé d'une ancienne voie gallo-romaine, longe ensuite l'hôpital Saint-Pierre, situé à l'emplacement d'une ancienne léproserie, pour aboutir à la porte de Hal, seule rescapée de la série de portes qui permettaient le passage à l'intérieur de la seconde enceinte de Bruxelles.

    Quartier Midi-Lemonnier

    C’est au cœur de ce quartier, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la place Rouppe, qu’était située dès 1839 la première gare bruxelloise à destination du sud, terminus de la ligne du Midi, appelée gare des Bogards, en souvenir du couvent du même nom à l’emplacement duquel elle était construite et auquel la rue des Bogards est de nos jours seule à faire référence. La présence d’une gare à cet endroit est l’explication de la largeur inhabituelle de l’actuelle avenue de Stalingrad, qui va de la place Rouppe à la petite ceinture, débarrassée de ses voies ferrées depuis l’inauguration de la gare du Midi construite en dehors du Pentagone en 1869. À la même époque, à la suite du voûtement de la Senne, le quartier voit la construction dans un style haussmannien des grands boulevards du centre, dont le boulevard Maurice Lemonnier, bordé par les places Fontainas et Anneessens (emplacement de l’ancien Vieux Marché) et par le Palais du Midi. Aux alentours de la Gare du Midi et de son célèbre marché hebdomadaire du dimanche midi et de la Foire du Midi, c'est un quartier très vivant et multiculturel, avec les grands Boulevards du Midi et Lemonnier, la Place Stalingrad, le Palais du Midi (nombreuses salles de sport...). Il est en pleine mutation et rénovation avec notamment le projet d'une nouvelle station pour le Métro 3, baptisée Toots Thielemans.

    Quartier de la Senne

    Les terrains alors humides et marécageux des alentours des actuelles rues de la Senne et des Fabriques étaient dès le Moyen Âge occupés par des artisans. Un bras de la rivière traversait les remparts de la seconde enceinte à hauteur de la porte de Ninove par la Petite Écluse qui servait de porte maritime. Une impasse de l’écluse a subsisté à cet endroit jusque dans les années 1960. Plus tard s’y sont installées des petites industries et de nombreuses brasseries artisanales, aujourd’hui disparues, dont attestent encore les noms de la rue du Houblon et des deux Marchés aux Grains, l’ancien et le nouveau. La Tour à Plomb, qui servait à la fabrication de plomb de chasse, calibré au travers d'un gabarit et refroidis durant leur chute, et la rue de la Poudrière témoignent également d’anciennes activités du quartier. Longtemps délaissé à la suite de la délocalisation des entreprises en dehors du centre, le quartier fait depuis quelques années l’objet d’un nouvel intérêt dû à la mode des lofts aménagés dans les nombreux locaux industriels désaffectés. Les environs de la rue Antoine Dansaert, nouveau quartier branché, attirent une nouvelle population jeune et aisée, en majorité néerlandophone. Ces deux nouvelles situations, qui ont pour conséquences la hausse des loyers, ne sont pas sans poser certains problèmes aux habitants moins favorisés du quartier.

    Quartier des Quais ou Quartier maritime

    Saint-Jean-Baptiste du Béguinage.

    Ce quartier est celui de l’ancien port de Bruxelles, qui a joué longtemps son rôle de « ventre de la ville ». Les bateaux en provenance de l’Escaut y pénétraient par la porte du Rivage, à l’emplacement de l’actuelle place de l'Yser, pour rejoindre un des canaux dont chaque quai était réservé à un type de marchandises. Comblés au XIXe siècle à l’ouverture du nouveau port de Bruxelles, les canaux sont remplacés par de larges boulevards dont les deux côtés conservent dans leurs appellations le souvenir de leur ancienne fonction : quai aux Briques, au Bois à Brûler, au Foin, à la Houille, à la Chaux, etc. ; ou des références aux activités commerciales du quartier : rue du Magasin, des Commerçants, Marché aux Porcs ou quai du Commerce. Le long des quais, de nombreuses maisons bourgeoises ayant appartenu à de riches marchands ont conservé les entrées cochères qui menaient aux entrepôts. Boulevard d’Ypres on rencontre encore des grossistes en produits alimentaires approvisionnés aujourd'hui par des camions qui ont remplacé les bateaux. Le quartier inclut également le Béguinage de Bruxelles, avec l’église Saint-Jean-Baptiste et le remarquable Grand Hospice Pachéco.

    Quartier Marais-Jacqmain

    La place de Brouckère.
    La place des Martyrs.

    Rares sont les immeubles de l’ancien quartier du Marais qui, du boulevard Pacheco à la rue Neuve, ont échappé aux démolisseurs du XXe siècle. Ils ont fait place à la Cité administrative de l'État, aux imprimeries de presse, immeubles bancaires et galeries commerciales. La tendance actuelle est de restituer au quartier sa mixité en y réaménageant des logements dans d’anciens immeubles de bureaux. Malgré l’aspect longtemps sinistré du quartier, la tradition multi séculaire du Meyboom s’y est maintenue et les anciens magasins Waucquez de Victor Horta ont pu être conservés pour abriter, depuis 1993, le Centre belge de la bande dessinée. Autre îlot préservé, la place des Martyrs du XVIIIe siècle en style néo classique, petit à petit rénovée, au centre de laquelle sont inhumées les victimes des combats de la révolution belge de 1830 dans une crypte à ciel ouvert avec un monument commémoratif. Tout près, la rue Neuve, la plus commerçante de Belgique avec ses deux rives de plus d'un kilomètre de long entièrement occupées par des magasins, le boulevard Adolphe Max, artère traditionnelle aux façades du xixe siècle, et le boulevard Émile Jacqmain (où s’est installé, en 2004, dans un nouveau bâtiment, le Théâtre national de Belgique) à deux pas de la place de Brouckère. Celle-ci, point central très animé du centre de la ville, est dominée à son extrémité sud par deux immeubles tours de style bloc. Mais, pour le reste, elle a conservé ses façades anciennes, en partie retouchées (cinémas UGC) et celles de l'immeuble intact d'un palace, l'Hôtel Métropole, et de son voisin l'hôtel Atlanta.

    Quartier des Libertés

    Le quartier des Libertés, situé entre le Parlement, a pour colonne vertébrale, la rue Royale avec la Colonne du Congrès élevée en mémoire du Congrès national de 1830-1831, fondateur des libertés démocratiques en Belgique; s'y trouve aussi le tombeau du Soldat inconnu avec la flamme sacrée. Non loin de là, l'hôtel Astoria, un palace de 1911 rénové et agrandi pour être rouvert ultérieurement. Non loin du croisement avec le boulevard de petite ceinture. Au XIXe siècle, le quartier portait le nom de Notre-Dame-aux-Neiges et était habité par une population en majorité ouvrière. La volonté des autorités d’assainir les parties insalubres de la ville conduisit à l’expulsion de la population et à la destruction complète du quartier. Un nouveau quartier bourgeois sera entièrement redessiné durant le dernier quart du siècle. Le choix est fait d’y commémorer le souvenir de l’indépendance de la Belgique : places de la Liberté, des Barricades, rues de la Révolution, du Gouvernement Provisoire ou du Congrès. Les quatre rues qui donnent sur la place de la Liberté portent les noms des quatre libertés constitutionnelles, symbolisées par les quatre figures féminines qui entourent la Colonne du Congrès : libertés de la Presse, des Cultes, d’Association et d’Enseignement. L’ensemble urbanistique éclectique est aujourd’hui l’un des mieux préservés du pentagone.

    Quartiers du sud

    Ils sont composés de l'avenue Louise, qui atteint le Bois de la Cambre, de l'avenue Franklin Roosevelt, du Solbosch qui le longe, ainsi que de certaines rues adjacentes.

    « Quartier européen »
    Siège de la Commission européenne à Bruxelles (bâtiment Berlaymont).

    Le « Quartier européen » (d'après les institutions, bureaux et infrastructures de l'UE qui s'y sont implantés) est en réalité une zone assez récente et informelle (sans reconnaissance officielle, ni juridique, ni administrative, ni historique, ni culturelle) correspondant approximativement à une majeure partie orientale du Quartier Léopold (à l'est du Cœur historique), dans le quartier du Luxembourg et le quartier Schuman. Le Parlement européen a été construit à proximité de la place du Luxembourg, sur l'Espace Léopold. La Commission européenne, logée dans le bâtiment dit du « Berlaymont », se trouve, elle, dans le quartier Schuman, près du rond-point du même nom et du Parc du Cinquantenaire. S'y trouve également le Concilium et le Résidence Palace.

    Ce « quartier » est desservi par deux gares, la gare de Bruxelles-Schuman et la gare de Bruxelles-Luxembourg, qui est souterraine et s'appelait autrefois gare du Quartier Léopold, il n'en reste que le bâtiment central donnant sur la place. Il est également traversé par deux lignes du métro de Bruxelles, la ligne 1 et la ligne 5.

    Laeken

    Laeken est une ancienne commune du nord de la région de Bruxelles-Capitale, rattachée à la ville de Bruxelles en 1921. Laeken abrite notamment, le domaine royal, le château de Laeken, les serres de Laeken (1873), l'ancienne église Notre-Dame de Laeken (XIIIe siècle) ainsi que l'église Notre-Dame dont la crypte renferme les sépultures des souverains et le cimetière qui en dépend, connu pour sa richesse en monuments et sculptures. Sur le territoire de Laeken, se trouve également le plateau du Heysel, où se sont tenues les Expositions universelles de 1935 et 1958 et qui comprend le Stade Roi Baudouin, l'Atomium, le Parc des Expositions de Bruxelles et Bruparck ainsi que le Port de Bruxelles à côté duquel a été érigé le Monument au Travail de Constantin Meunier.

    Mutsaard

    Parfois aussi appelé quartier des Pagodes quartier de la tour japonaise ou quartier De Wand, et également orthographié Mutsaert, est un quartier situé entre Laeken et Neder-over-Heembeek faisant partie de l'ancienne commune de Laeken (donc de code postal 1020) mais aussi d'un morceau de Neder-over-Heembeek annexé en 1897 par Laeken, mais l'ensemble dépendant de l'unité pastorale de Neder-over-Heembeek. Il est séparé du reste de Laeken par le domaine royal. On[Qui ?] y trouve les Musées d’Extrême-Orient. L'église actuelle qui lui est rattachée est l'église de Christ-roi. Le quartier se prolonge également un peu sur les communes avoisinantes de Vilvorde et Grimbergen. En effet, c'est un ancien hameau dans le centre historique est la place du Mutsaard qui se trouve au croisement des frontières des trois (quatre) communes susmentionnées.

    Haren

    Comme Laeken et Neder-Over-Heembeek, l'ancienne commune de Haren a été annexée à la commune (Ville) de Bruxelles en 1921, ce qui permit l'extension de la gare de formation (dite de Schaerbeek) au nord de son territoire. Mais c'est la présence d'un aérodrome créé par les Allemands au sud-ouest de la commune lors de la Première Guerre mondiale, qui précipita l'annexion de Haren où naquit la SABCA, l'aviation militaire belge, le/la SNETA puis la Sabena.

    Aujourd'hui, cette situation de la ville de Bruxelles totalement excentrée, crée toujours de nombreuses confusions et erreurs de localisations avec les communes voisines. Pourtant Haren accueille depuis près de cinquante ans le siège de l'OTAN, installé en urgence au centre de l'ancien aérodrome, et bientôt de nouveaux bâtiments. C'est aussi le lieu de nombreuses autres administrations et entreprises, tel le siège d'Eurocontrol.

    Neder-Over-Heembeek

    Neder-Over-Heembeek est une ancienne commune incorporée à la ville de Bruxelles en 1921, en même temps que Haren et Laeken. Elle a la particularité d'être la seule entité en Région de Bruxelles-Capitale à pouvoir se prévaloir d’un acte authentique mentionnant son nom dès le VIIe siècle.

    Communes limitrophes

    Histoire

    Fondation

    Bruxelles, dont l'histoire mouvementée participe à celle de l'Europe occidentale, a fêté son millénaire officiel en 1979. On relève cependant des vestiges et toponymes relatifs à la civilisation des mégalithes, dolmens et pierres levées (Plattesteen, place du Tomberg). Des vestiges de villas romaines sont mis au jour dans des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville (Anderlecht, Jette et Saint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'une voie romaine. D'autres vestiges romains sont découverts à proximité du centre ville durant l'été 2015, sur le site dit de Tour et Taxis, le long d'un ancien lit de la rivière Senne, sous la forme de quais révélant une activité portuaire (céramiques, tuiles)[15].

    La première mention de la ville apparaît au VIIe siècle : une chronique révèle qu'en 695, Vindicien d'Arras, évêque de Cambrai, est mort de fièvre à Brosella. Par déduction, il devait y avoir là un établissement humain suffisamment développé et sécurisé pour y accueillir un dignitaire ecclésiastique. Cette thèse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'échanges, comme pouvait l'être un pont sur la Senne, et aussi avec l'existence de l'île Saint-Géry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protégé, comme un enclos fortifié. En 979, Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siège de son duché dans cette île de la Senne. Cela a servi de référence pour la date de naissance de Bruxelles, même si la construction du castrum et la présence de Charles de France à Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[16][source insuffisante].

    Moyen Âge

    Bruxelles a grandi sur trois sites : dans le haut Moyen Âge le port de la Senne – succédant à une installation romaine de type portuaire sur le site de ce qui deviendra Tour et Taxis – et les deux collines voisines. D'une part, un quartier commerçant et artisanal s’étendit autour d’une église consacrée à Saint-Géry, sur une île de la Senne, et d'autre part, la colline dite du Mont froid hébergea le château-fort des comtes de Louvain, futurs ducs de Brabant[17].

    Au XIIe siècle, des moulins s'installent sur le cours aménagé de la Senne. D’anciens marécages sont asséchés, sous la future Grand-Place, alors réservée au marché. Au début du XIIIe siècle, la ville se dote d'un rempart d’environ 4 kilomètres de long. Il relie l'île Saint-Géry, le port, la place du marché, le chapitre de Sainte-Gudule et le château du Coudenberg sur le Mont froid. En 1229, le duc de Brabant octroie la première charte garantissant à cette ville de 5 000 à 10 000 habitants une certaine autonomie. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, la richesse de l’industrie du drap nécessite un nouveau rempart, long d’environ 8 kilomètres[17].

    Le siècle suivant voit les Ducs de Bourgogne hériter, ou obtenir par cession, le pouvoir sur diverses régions en sus de leurs possessions françaises. Ils règnent ainsi sur l'ensemble des Pays-Bas du nord et du sud, dont les Flandres et le Brabant. Bruxelles devient la capitale où l'autorité ducale s'exerce depuis le palais du Coudenberg. La ville est embellie et complétée par la construction de l’hôtel de ville (1401-1455). Philippe le Bon, héritier du Brabant en sus des autres régions, autorise l'élargissement de la Senne, pour faciliter le commerce vers Anvers. Cependant, en 1488 Bruxelles connaît une cruelle guerre civile et puis, à l'été de 1489, une épidémie de peste.

    Époque moderne

    Plan de Bruxelles vers 1550

    Marguerite de Bourgogne, qui tient son nom d'être la tante de Charles Quint héritier des ducs, est titrée Marguerite d'Autriche, princesse de Bourgogne née à Bruxelles. En 1507, elle est nommée gouvernante des Pays-Bas et s'installe à Malines, où elle élève son neveu, le futur empereur Charles Quint. Sous le règne de celui-ci, la population de Bruxelles passera à environ 45 000 habitants. Le développement commercial qui en résultera aboutira au creusement d'un canal jusqu'à Willebroeck[17] permettant une liaison, dès 1561, avec le port d’Anvers.

    Une vue de Bruxelles vers 1610.

    À l'aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États généraux, d'une part, au roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l'autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S'y ajoute le conflit né de l'expansion du protestantisme auquel s'oppose Philippe II. L'exécution capitale à Bruxelles des chefs de l'opposition, les comtes d'Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s'étend à tous les Pays-Bas jusqu'au nord de la Hollande. C'est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants et subit un siège d'un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure la Contre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. Au XVIIe siècle, la ville est capitale de l'industrie de la dentelle.

    La Grand Place après le bombardement de 1695 par l'armée française.

    En 1695, durant la guerre de Neuf Ans, l'armée de Louis XIV assiège Bruxelles et bombarde sa partie centrale. L'hôtel de ville gothique échappe à la destruction, mais le centre-ville doit être entièrement reconstruit. Par le Traité d'Utrecht de 1713, le roi d'Espagne, de la branche espagnole des Habsbourg et descendant de Charles-Quint, transfère la Belgique à la branche autrichienne des Habsbourg en vertu des règles féodales toujours en cours à cette époque. Mais l'empereur d'Autriche doit, dans toutes les provinces, prêter serment de respecter les libertés locales nées grâce aux luttes populaires et dont la défense avait entraîné la longue guerre contre le pouvoir espagnol. Cependant, l'empereur d'Autriche Joseph II va tenter des réformes qui vont, de plus en plus, mécontenter la population et un soulèvement finit par éclater à Bruxelles. Celui-ci se propage et les troupes autrichiennes sont battues en divers endroits dont à Turnhout. C'est la Révolution brabançonne de 1789-1790.

    Entre-temps, la ville est une nouvelle fois assiégée par Louis XV entre janvier et pendant la guerre de Succession d'Autriche.

    Jusqu'en 1790, la ville était restée le siège du Conseil d'État, ou gouvernement de la Belgique (provinces des Pays-Bas du Sud) et des États-Généraux qui remplissaient le rôle de Parlement. Ces deux pouvoirs étaient entrés en conflit à plusieurs reprises avec les pouvoirs ducaux et royaux émanant des féodalités qui se partageaient l'Europe et régnaient sur les anciens Pays-Bas. Une fois de plus dressés contre les empiétements du pouvoir supérieur, les États-Généraux se réunissent à Bruxelles, le , et proclament l'indépendance des États belgiques unis après la défaite de l'armée autrichienne à la Bataille de Turnhout. Mais un retour offensif autrichien met fin à la nouvelle indépendance. Le banquier Walckiers, qui avait financé l'armée révolutionnaire, fonde la « Ligue du bien public », inspirée des clubs parisiens, première étape vers le futur soulèvement de 1830. Peu après, la Révolution française chasse les Autrichiens et annexe la Belgique. Bruxelles en sort fort diminuée. Privée de son aire politique et économique du quartier de Brabant en 1795, elle devient un simple chef-lieu de département français, avant que la chute de Napoléon ne l'abandonne au royaume des Pays-Bas, dont Bruxelles et La Haye[17] se partagent le rôle de capitale pendant une quinzaine d'années, jusqu'à la Révolution belge de 1830.

    Capitale de la Belgique

    Épisode de la révolution belge de 1830, Wappers (1834).

    En 1830, des dissensions d'ordre économique, linguistique et politique entre Belges et Hollandais traînaient depuis des années, entraînant des rancœurs parmi les Belges. Le roi des Pays-Bas a placé une majorité de fonctionnaires, officiers et ministres néerlandais à la direction du pays. De plus, en 1828, il impose aussi le néerlandais, langue officielle des Pays-Bas, à l'ensemble du royaume formé avec le sud, la Belgique. L'hostilité des Belges dégénère alors en un soulèvement populaire qui éclate à Bruxelles et s'étend dans le reste du pays. L'intervention de l'armée hollandaise se heurte à la résistance d'une nouvelle armée de volontaires et de déserteurs de l'armée des Pays-Bas. Des barricades surgissent à Bruxelles au cours des « journées de septembre » durant lesquelles se déroulent des combats sanglants qui provoquent une retraite hollandaise. Pendant ce temps, s'installent un gouvernement et un parlement qui édicte une constitution, alors même que l'ennemi est encore retranché à Anvers et bombarde la ville. En 1831, une tentative de retour offensif de l'armée hollandaise se heurte à la nouvelle armée belge à la bataille de Louvain qui tourne d'abord à l'avantage des Hollandais. Elle tourne court lorsque leurs lignes de communication sont menacées par l'arrivée de volontaires belges du Limbourg et aussi sous la menace d'une armée française entrée en Belgique à l'intervention des puissances européennes: Angleterre, France et Prusse. Le roi de Hollande devra accepter la reddition d'Anvers dans laquelle son armée s'est retranchée pour éviter un affrontement direct avec les Français. Ensuite, une période d'hostilités larvées va durer jusqu'au traité des XXIV articles en 1839, aux termes duquel la Belgique devra céder la moitié de sa province du Luxembourg, devenant la propriété des 'Orangistes' et qui devint le Grand-Duché de Luxembourg. La Belgique indépendante garantie par les grandes puissances (France, Angleterre, Prusse) est alors définitivement installée. Sa capitale est Bruxelles.

    Grâce à l'indépendance acquise en 1830, commence la révolution industrielle et financière belge. Dès le , le premier chemin de fer pour voyageurs construit hors de l'Angleterre reliait Bruxelles (Allée verte) avec Malines.

    Place Royale, fin du XIXe siècle.

    Sous le régime politique de monarchie constitutionnelle, la population belge augmente considérablement. En cinquante ans, celle de Bruxelles passe au XIXe siècle d'environ 98 279 à plus de 162 498 personnes pour la commune, avec la multiplication de maisons et d'immeubles de style éclectique d'abord, puis, en fin de siècle, Art nouveau puis Art déco au XXe siècle. L'édifice imposant de la Bourse de Bruxelles, achevé en 1873, l'immense Palais de justice de Bruxelles, achevé en 1881, des églises comme l'église royale Sainte-Marie s’inscrivent dans le programme d’embellissement de la ville, avec le voûtement de la Senne et la création des boulevards du centre bordés d'immeubles à appartements de style hausmannien. Parallèlement au développement de l'économie boursière dans le monde occidental, Bruxelles acquiert un statut de place financière grâce aux dizaines de sociétés mises sur orbite par la Société générale de Belgique, qui a joué un rôle clé dans la forte croissance économique des années 1830, juste après la Révolution belge.

    XXe siècle

    Le Congrès Solvay de 1927 à Bruxelles fut le cinquième congrès mondial de physique.

    Au XXe siècle, le secteur tertiaire prend le relais par de grands chantiers urbains : jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi, voies rapides automobiles aux multiples tunnels, nouvelles installations portuaires accessibles aux bateaux de mer de moyen tonnage (des bateaux de mer de petit tonnage étaient déjà accueillis depuis le XVIe siècle). Des quartiers de bureaux en style moderniste apparaissent sous l'impulsion de la croissance économique et les premiers immeubles tours se dressent.

    En 1921, la commune s'aggrandit grâce à l'annexion des anciennes communes de Laeken, Neder-Over-Heembeek et Haren.

    Accueil des troupes britanniques à Bruxelles le 4 septembre 1944.

    En 1958, l’Exposition universelle dote la ville d'un monument original devenu emblématique de Bruxelles, l'Atomium, et elle accueille les institutions européennes qui feront sa renommée dans le monde entier[17]. C'est la cause d'une nouvelle explosion urbanistique dans la partie est de la ville lors de la construction du quartier européen avec le siège de la Commission européenne, le Berlaymont, suivi d'un des sites du Parlement européen. Il en résulte des expropriations qui provoquent des déplacements d'habitants. En même temps, dans le quartier de la gare du nord proche du centre-ville apparaît un quartier d'affaires avec les sept tours du World Trade Center de Bruxelles et plusieurs tours de bureaux autour d'un nouveau boulevard au nom d'Albert II qui relie le nouveau quartier au centre-ville. Par sa proximité avec le centre historique, ce quartier est dans une situation unique pour un quartier de tours vouées aux affaires et à l'administration, alors que les quartiers similaires d'autres villes sont érigés en périphérie (comme le quartier de la Défense, près de Paris), là où des terrains sous-urbanisés sont disponibles. À Bruxelles, par contre, l'ensemble a nécessité de raser des hectares de quartier populaire en pleine ville. Une vingtaine d'autres tours poussent dans divers quartiers. Pour quatre d'entre elles, le long des boulevards de petite ceinture qui entourent le centre-ville, et pour trois autres à l'avenue Louise, on a veillé à une communication avec des stations de métro ou de trams en site protégé.

    Héraldique et vexillologie

    Héraldique

    Grandes armoiries de la ville de Bruxelles
    Couronne:

    une couronne comtale.[18]

    Ecu:

    de gueules, au St-Michel d'or, terrassant le démon de sable[18]

    Supports: deux lions d'or, portant chacun une bannière dont les trabes, de même, sont passées en sautoir derrière l'écu; celle de dextre aux armes de Brabant, celle de senestre, aux armes de la ville, le tout reposant sur un terasse de sinople.[18]


    Symbolique:

    St-Michel est le saint patron de la ville[18],[19].

    Voir: St-Michel terrassant le démon

    Armoiries précédentes
    Armoiries originelles Les armoiries originelles et authentiques de la ville de Bruxelles sont de gueules plain[20].

    À partir du XVIe siècle l'habitude se fit d'y mettre la figure du sceau de la ville représentant Saint-Michel, d'abord une ombre de Saint-Michel puis une forme plus élaborée[21].


    Note: La plupart des membres des lignages de Bruxelles et des familles lignagères anciennes portent ce blason brisé de divers meubles.

    Grandes armoiries de 1730 « De gueules au St-Michel au naturel terrassant le démon de sable. »
    Grandes armoiries pendant le Premier Empire « De gueules au saint Michel d’or terrassant le démon de même, armé et allumé de sable, au chef des bonnes villes de l’Empire. »[18]

    Vexillologie

    Drapeau de la ville de Bruxelles
    vert et rouge avec en son centre un Saint-Michel terrassant le dragon.

    Politique et administration

    Élections communales de 2018

    Parti Voix % +/- Sièges +/-
    PS 19 997 28,38 0,74 %
    17  /  49
    1
    Ecolo-Groen 11 847 16,81 4,42 %
    9  /  49
    2
    MR-VLD 9 772 13,87 4,02 %
    7  /  49
    3
    PTB-PVDA 8 159 11,58 10,02 %
    6  /  49
    6
    cdH-CD&V+ 6 543 9,29 8,72 %
    5  /  49
    5
    DéFI 5 317 7,55 0,08 %
    3  /  49
    0
    N-VA 2 606 3,70 0,64 %
    1  /  49
    0
    sp.a (change.Brussels) 2 269 3,22 Nv.
    1  /  49
    1
    VB 1 138 1,61 0,59 %
    0  /  49
    0
    ISLAM 1 125 1,60 1,30 %
    0  /  49
    0
    Autres 1 694 2,40 1,56 %
    0  /  49
    0
    Total 70 467 100 49 0

    Résultats des élections communales depuis 1970

    Partis 11-10-1964[22] 11-10-1970[22] 10-10-1976[23] 10-10-1982 9-10-1988 9-10-1994 8-10-2000 8-10-2006[24] 14-10-2012[25],[26] 14-10-2018[27]
    Votes / Sièges%%%49%47%47%47%47%47%49%49
    PS/PS-Sp.a121,0711,9916,6789,53513,8716,14923,391331,341729,1211828,3817
    SP/sp.a-SPIRIT-Groen!1-2,01-3,1302,630--5,9112--
    AGALEV---0,620--3,261---
    ECOLO/ECOLO-Groen1---5,7527,6137,55317,1299,71412,391716,8119
    PSC-CVP/PSC-CVB1/BSC-CVB2/
    PSC-CVP3/cdH4/cdH-CD&V+5
    19,9025,9725,221320,551226,7811523,382139,173421,4441118,014109,2955
    FDF/DéFI1-25,0927,281516,8911,75610,315--7,6337,5513
    Démocratie bruxelloise-3,23--------
    PLP/PL-LP0/PRLIC1/PRL2/LB3/
    Renouveau Bruxellois4/MR-VLD5
    39,9523,6216,960926,0811523,8621318,0421027,6731618,1841017,8951013,8757
    PTB-PVDA--0,7200,1800,2500,700,5900,6301,56011,586
    FN----1,0209,2842,9602,840--
    N-VA--------4,3413,701
    Change.Brussels---------3,221
    Vl.Blok/Vl.Belang1----1,1703,2515,3325,34122,20101,6110
    UDB---0,240--3,251---
    UDRT-RAD---4,051------
    PCB-KPB--3,5311,530------
    LTB[28]0/VU-KD-LB/VU1/VU-ID2--7,7035,3123,51112,9303,8921---
    PVV/BON-VLD1/VLD-Vivant2---3,6715,1712--3,4621--
    CVP-VLD1-----5,5412----
    Autres(*)--1,912,542,452,873,381,156,864,00
    Total des votes--8374270103627515664857802676456715574606
    Participation %----83,9881,5681,1184,1480,3282,85
    Votes blancs ou nuls %--6,157,336,674,056,354,905,815,55

    (*)1976 :Mergam[29] 1982 :FNK, ECO-BXL, DEPHA, RPR-KVV 1988:PLI, EVA,PFN 1994:DEMARE,MERCI[30],PLUS[31],RDB 2000:Vivant,FNB 2006:UNIE, VERLEYEN, PH-HP,P.Solutions, Fce Citoyenne 2012:PP, Pirates,ISLAM, Égalité, B.Unie 2018:PLANB, ISLAM,SALEM, La Droite, Cit.EUR M3E

    Bourgmestres

    Depuis le , le bourgmestre de Bruxelles est Philippe Close[32].

    Sécurité et secours

    Police

    La ville de Bruxelles partage une zone de police avec la commune d'Ixelles: la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles. Elle est immatriculée 5339 et est, comme les 5 autres zones de police de la Région de Bruxelles-Capitale, bilingue (français/néerlandais).

    Pompiers

    En ce qui concerne le service des pompiers, la ville de Bruxelles dépend du Service d'incendie et d'aide médicale urgente de la région de Bruxelles-Capitale (en néerlandais: Dienst voor brandbestrijding en dringende medische hulp van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest), le corps de pompiers de l'agglomération de Bruxelles, lui aussi bilingue.

    Protection civile

    La ville de Bruxelles (ni la Région de Bruxelles-Capitale) ne dispose pas de caserne de la protection civile belge sur son territoire. La plus proche est celle de Liedekerke, dans le Brabant flamand.

    Population et société

    Démographie

    Année183018461856*1866*1876188018901900191019201930*1947196119701980199020002010201520162017201820192020
    Habitants98 279123 874152 828157 905161 816162 498176 138183 686177 078154 801200 433184 838170 489161 080143 957136 706133 859157 673177 849176 512178 118179 277179 797183 287
    Index100126156161165165179187180158204188173164146139136160181180181182183186
    chiffres INS - 1830 = Index 100

    Population étrangère sur le territoire de la Commune (2020)

    Nationalité Population[33]
    France 8 420
    Maroc 8 148
    Roumanie 6 392
    Italie 4 493
    Espagne 4 424
    Pologne 3 324
    Portugal 1 753
    République démocratique du Congo 1 724
    Pays-Bas 1 657
    Grèce 1 471
    Bulgarie 1 448
    Allemagne 1 445
    Turquie 1 411
    Royaume-Uni 1 272
    Guinée 1 224
    Inde 1 010
    Algérie 632
    États-Unis 536
    Chine 532
    Cameroun 530
    Brésil 475
    Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2020.

    Enseignement

    Bruxelles compte un nombre important d'établisements éducatifs, à la fois francophones, néerlandophones et internationaux. La ville de Bruxelles possède son propre pouvoir organisateur, l'Instruction publique de la ville de Bruxelles, organisant tous les types d'enseignement maternel, primaire, secondaire et supérieur, néerlandophone comme francophone. La plus ancienne institution de la ville de Bruxelles est l'Athénée Robert Catteau, dans le quartier des Marolles, fondée en 1851 en tant qu'École Moyenne A au sein de l'Université libre de Bruxelles et poursuivant l'École du gouvernement à Bruxelles créée en 1818. La première école secondaire bruxelloise est le Regium Gymnasium Societatis Jesu Bruxellis fondé en 1604 dans les Marolles, et supprimé en 1773 lors de la suppression de la Compagnie de Jésus. Les jésuites ne revinrent à Bruxelles qu'en 1835 et fondèrent alors le Collège Saint-Michel, mais déplacé à Etterbeek en 1905 et remplacé par le collège Saint-Jean-Berchmans néerlandophone.

    Les deux universités francophones de la région bruxelloise siègent à Bruxelles. L'université Saint-Louis - Bruxelles est située dans le pentagone de la Ville de Bruxelles, et possède une seconde implantation dans le « Quartier européen ». L'Université libre de Bruxelles (ULB) siège aussi à Bruxelles, la majorité de son campus principal du Solbosch étant situé sur le territoire de la ville de Bruxelles (extension sud), sur des terrains offerts par la ville à l'université après l'Exposition universelle de 1910.

    Pauvreté

    À Bruxelles, un tiers de la population est menacée de pauvreté selon l'Observatoire de la pauvreté[34].

    Jumelages

    La ville de Bruxelles est actuellement jumelée avec :

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Remarque sur le germanique *sali- : M. Gysseling et J-J Jespers entendent par « germanique », le germanique commun ou proto-germanique, langue hypothétique. *Sali- est noté par sali- par le premier auteur sans l'astérisque caractérisant la forme hypothétique (on note également *salaz, *saliz) et *sali par le second, sans le tiret indiquant l'absence de désinence, ce qui est plus ambigu. En effet, la forme *sali peut être aussi bien du germanique occidental (westique) que du vieux bas francique, ancêtre hypothétique du néerlandais. Si l'étymologie ultime de l'élément -sel (-selle) de Bruxelles remonte vraisemblablement au germanique commun, il est en revanche impossible de savoir précisément de quand date la formation du toponyme Bruxelles, puisqu’on ne connaît pas d'attestation avant 996 et qu'il est probable que la formation du toponyme soit antérieure à sa mention initiale. En raison de sa date d'attestation et de la forme -sele (car la mutation sale> sæle, sele semble attestée au stade du moyen néerlandais), la plupart des auteurs considèrent que le nom de Bruxelles est apparu au stade du moyen néerlandais, ce qui est plutôt paradoxal, puisqu’on appelle généralement moyen néerlandais l'état de la langue à partir de 1150. Il s'agit donc plutôt d’ancien néerlandais. Quant au fait que *sali- (*sāli-, avec a long) ait abouti à sele (sēle), elle ne donne guère plus d'indication car l'inflexion (Umlaut) s'est produite à une époque qui n'est pas déterminée avec certitude. On constate par exemple dès le stade du vieux haut allemand l'existence de la forme sali et de sa forme fléchie seli, bien que dans cette langue cette mutation ait surtout eu lieu au stade du moyen haut allemand (à partir de 1050). L'inflexion est le changement de timbre d'une voyelle provoqué par la présence, par exemple, d'un i ou d'un j dans la syllabe suivante.
    2. Étymologie donnée par Henschenius, Diatriba de tribus Dagobertis, p. 36, par Puteanus, cité par Gramaye, pour qui selon d'anciennes chroniques disparues la ville tirerait son nom d'un pont et d'un château construits par les Vikings. Passages mentionnés par Reiffenberg, Bulletin de l'Académie de Bruxelles, tome VIII, p. 362 et Nouveaux Mémoires de l'Académie, tome XIV.

    Références

    1. Nom utilisé dans l'article 194 la constitution belge.
    2. Nom utilisé sur le site de la ville
    3. Population au 1er janvier 2020 - SPF Intérieur (http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf).
    4. Voir l'article 194 de la Constitution belge, la FAQ bruxelles.be et cette publication officielle, p. 4
    5. FAQ sur bruxelles.be.
    6. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
    7. Jean d’Osta Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles édition Le Livre (ISBN 978-2-930135-10-6).
    8. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 198 - 199 (lire en ligne) .
    9. Maurits Gysseling, op. cit.
    10. Jean-Jacques Jespers, Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 694.
    11. ibidem
    12. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 978-2-85036-195-1)[réf. incomplète].
    13. Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN 978-90-450-0853-0).[réf. incomplète]
    14. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français à l’épreuve des modèles belge, suisse et canadien, Paris : L’Harmattan, 2007, p. 112-113.
    15. Bruxelles : des vestiges romains retrouvés sur le site de Tour et Taxis, RTBF, le .
    16. G. Despy, professeur à l'ULB, La genèse d'une ville.
    17. Histoire de la ville, sur le site de la ville.
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    20. Guillaume Des Marez, "L'origine des armoiries de Bruxelles. Première phase: De gueules plain", dans: Études inédites, Bruxelles, 1936, p. 111-113: « Un texte de 1339 nous renseigne avec précision sur ce point. Ces premières armoiries de la ville de Bruxelles furent de gueules plain. Pourquoi ? La légende, dont le Luyster van Brabant se fait l'écho, rapporte que Leo Torgotus, couronné roi des Tongres en 3609 de la création - ou 368 avant la naissance du Christ - après avoir vaincu des tribus coalisées contre lui, s'avança en Brabant pour y tenir ses quartiers d'hiver. Il y fit construire deux châteaux, l'un sur les hauteurs du Coudenberg, l'autre dans une île de la Senne, et entre les deux, une tour, la tour Saint-Nicolas. Il donna à cet endroit le nom de Broidsel ou Broedsel, et là se forma Bruxelles... En souvenir des combats livrés par Léo Torgotus et où le sang fut versé en telle abondance que l'eau des rivières en fut rougie, la ville adopta pour son blason "un simple champ rouge" (een simpel roodt veldt) et le conserva tel jusqu'au moment où fut placé dans ledit champ l'image de l'archange Michel que la ville avait choisi pour patron. La science héraldique, elle, nous autorise à formuler l'hypothèse suivante : le rouge serait un rappel des armoiries du Lothier qui sont de gueules à une fasce d'argent... Différents documents nous montrent cet écusson de Bruxelles tout uni : notamment un dessin représentant le siège de Bruxelles par le comte Ferrand et un tableau figurant le siège de Neuss par Charles le Téméraire. Le rouge fut d'ailleurs par excellence la couleur de la ville. Au XVIe siècle, l'archiviste du couvent Sainte-Élisabeth, expliquant la signification des armoiries adoptées par son couvent nous indique dès le début de sa description que le fond est de gueules, c'est-à-dire rouge et que cela indique Bruxelles (dat is root ende beteekent Bruessel). C'est aussi le petit écusson de gueules qui orne les merveilleuses tapisseries sorties des ateliers de Bruxelles. ». Et p. 115 : « saint Michel dont l'image fut alors placée dans l'antique écusson rouge de la ville. En réalité, c'est dans le cours du XVIe siècle que s'est produite la modification et le saint Michel est évidemment l'emblème du sceau. Cet écusson de gueules à l'ombre de saint Michel resta jusqu'à la fin de l'ancien régime celui de la ville de Bruxelles : c'est ainsi qu'au XVIIIe siècle il orne le livre des magistrats. ».
    21. Louis Robyns de Schneidauer, La couronne comtale de la ville de Bruxelles, in Le Parchemin, Gendbrugge-lez-Gand, 1939 (mars-avril).
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