Yosa Buson

Buson Yosa (与謝 蕪村, Yosa Buson), né Buson Taniguchi (1716[1]) et plus connu sous son seul nom Buson (蕪村, littéralement « Village Rustique »), est un poète et un artiste-peintre japonais bunjin-ga du XVIIIe siècle (milieu de l'époque d'Edo). Il est considéré comme l'un des quatre maîtres classiques du haïku avec Bashō, Issa et Shiki.

Buson
蕪村
La tombe de Buson à Kyoto.
Nom de naissance Buson Taniguchi
Alias
Buson Yosa
Naissance
Kema (près d'Ōsaka), Japon
Décès [1]
Kyoto, Japon
Activité principale
poète, peintre
Auteur
Langue d’écriture japonais
Genres

Auteur d'environ 3 000 haïkus, Buson rompt avec les formes baroques du XVIIe siècle de Bashô en proposant un type de classicisme qui renouvelle le genre au XVIIIe siècle en se basant sur l'ordinaire pour décrire l'essence des choses. Il est également l'inventeur du haïga (ou haiga, peinture accompagnée d'un haïku).

Biographie

Buson Taniguchi (谷口 蕪村, Taniguchi Buson) est né dans le village de Kema dans la province de Settsu (aujourd'hui Kema est dans l'arrondissement Miyakojima-ku d'Ōsaka). Ses talents pour le dessin se manifestent dès l'enfance.

Vers 1735, il part étudier la peinture et l'art du haïku à Edo, actuellement Tokyo. En 1737, il devient l'élève du poète de haïku Soa (Hayano Hajin). Il affirme également ses talents de peintre.

Pendant 10 ans, il voyage à travers le Japon, passant son temps à peindre et à écrire. En 1744, il prend le nom de plume de Buson pour signer ses œuvres.

En 1751, il s'installe à Kyōto avec quelques disciples de Soa, puis s'installe dans un temple de la région de Tango où il se consacre à la peinture. Il associe dans ses œuvres le dessin, la calligraphie et la poésie.

En 1757, il revient à Kyōto où il réalise ses œuvres les plus importantes.

Il se marie en 1760 à l'âge d'environ quarante-cinq ans à Kyōto et il a une fille du nom de Kuno.

En 1766, il fonde le groupe poétique Shankasha avant de reprendre la direction du groupe de Soa en 1770. Il est alors au sommet de son art et de sa célébrité tant dans le domaine poétique que graphique.

À partir de 1770, où il collabore à différents ouvrages avec le peintre Bunjin-ga Ike no Taiga, il devint lui-même un des peintres Bunjin-ga les plus admirés.

À partir de 1775, la maladie le contraint à ralentir ses activités. Il meurt le [1] après avoir dicté ses trois derniers haïku. Il est enterré au Konpuku-ji à Kyoto.

Les poèmes de Buson sont très visuels mais ils cherchent à rendre l'essence des choses plutôt qu'à décrire leur apparence.

Œuvres picturales

Bibliographie

Éditions en français

Monographies
  • 1983. Haiku (trad. Nobuko Imamura et Alain Gouvret ; bilingue), éd. Arfuyen, coll. « Cahiers d'Arfuyen » n° 10, 32 pages, (ISBN 2-903-94106-8) (2e éd. 1988, n° 40, (ISBN 2-903-94137-7) édité erroné (code éditeur invalide) ou (ISBN 2-903-94137-8) (code libraire corrigé)) — 25 haïkus (distinct de l'homonyme 1990 chez La Différence)
  • 1990. Haiku (trad. Joan Titus-Carmel ; bilingue), éd. La Différence, coll. « Orphée » n° 51, 128 pages, (ISBN 2-7291-0507-7) (distinct de l'homonyme 1983 chez Arfuyen)
  • 1992. Le Parfum de la lune (trad. Cheng Wing Fun et Hervé Collet ; bilingue), éd. Moundarren, 172 pages, (ISBN 2-907312-13-8) (2e éd. 2002, 148 pages, (ISBN 2-907312-43-X))
  • 2000. Printemps (trad. Koumiko Muraoka et Fouad El-Etr), éd. La Délirante, 44 pages, (ISBN 2-85745-069-9)
  • 2001. Été (trad. Koumiko Muraoka et Fouad El-Etr), éd. La Délirante, 44 pages, (ISBN 2-85745-073-7)
  • 2001. Automne (trad. Koumiko Muraoka et Fouad El-Etr), éd. La Délirante, 44 pages, (ISBN 2-85745-076-1)
  • 2001. Hiver (trad. Koumiko Muraoka et Fouad El-Etr), éd. La Délirante, 44 pages, (ISBN 2-85745-075-3)
  • 2004. 66 haiku (trad. Joan Titus-Carmel ; bilingue), Éditions Verdier, 66 pages, (ISBN 2-864324-23-7)
Anthologies
  • 2002. Haiku : anthologie du poème court japonais (trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu ; texte français seulement), éd. Gallimard, coll. « Poésie » n° 369, 239 pages, (ISBN 2-07-041306-3) — 504 haïkus (pour moitié des quatre maîtres : 46 de Bashô, 51 de Buson, 82 de Issa, 56 de Shiki).

Sources

Notes et références

  1. La plupart des sources donnent le 25 décembre 1783 (anthologie 2002 chez Gallimard, Éditions Verdier, éditions Moundarren, Shunkin, Wikipedia en anglais), quelques-unes le 17 janvier 1784 (Britannica). Il s'agit peut-être d'une question de méthode de conversion des calendriers ; nous retenons la date de 1783.
  2. (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 紙本墨画淡彩夜色楼台図〈与謝蕪村筆/〉 » Myriade de maisons un soir de neige d'Yosa Buson »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).

Liens externes

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