Yibboum

Le yibboum (hébreu : ייבום) est une prescription d’institution biblique commandant l’union d’un homme à sa belle-sœur si elle n’a pas eu d’enfants de sa précédente union, et ce afin de perpétuer le nom du défunt — en donnant à l’enfant le nom du défunt ou en le faisant hériter de la part du frère mort et non d’une part d’héritage avec les autres enfants de son père biologique.

Yibboum
Sources halakhiques
Textes dans la Loi juive relatifs à cet article
Bible Deutéronome 25:5-10
Mishna traité Yebamot
Talmud de Babylone traité Yebamot, Guittin 34b-37b
Sefer Hamitzvot Assè n°216 & Lav n°357
Sefer HaHinoukh Mitzvot n°597 & 598
Mishné Torah Sefer Nashim, hilkhot yibboum vè’halitza 1:3
Choulhan Aroukh Even HaEzer 156-157

Le yibboum a préséance sur l’interdiction pour un homme de connaître charnellement l’épouse de son frère, pour autant qu’elle soit réalisée dans le but d’accomplir la prescription. Ses lois font l’objet du traité Yebamot de la Mishna, développé ultérieurement dans les Talmud de Babylone et de Jérusalem. La loi juive devient au fil des époques plus encline à privilégier la cérémonie du déchaussement, qui permet à la belle-sœur de rompre ses attaches familiales avec la famille du défunt si le beau-frère ne veut ou peut s’acquitter du yibboum.

Le yibboum dans la Bible hébraïque

Le yibboum est mentionné pour la première fois dans la Bible lorsque ʿEr, fils aîné de Juda meurt peu après avoir reçu de son père une femme nommée Tamar en épouse. Juda dit alors à son puîné, Onan, de venir à la femme de son frère, de réaliser avec elle un mariage lévirat et de susciter une engeance à son frère (Genèse 38:7-8).

La prescription est formellement énoncée en Deutéronome 25:5-10 :

« Si des frères demeurent ensemble et que l'un d'eux vienne à mourir sans postérité, la veuve ne pourra se marier au dehors à un étranger; c'est son beau-frère qui doit s'unir à elle. Il la prendra donc pour femme, exerçant le lévirat à son égard. Et le premier fils qu'elle enfantera sera désigné par le nom du frère mort, afin que ce nom ne périsse pas en Israël. S'il déplaît à l'homme d'épouser sa belle-sœur, celle-ci montera au tribunal, par-devant les anciens, et dira: "Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas m'accorder le lévirat." Alors les anciens de sa ville le manderont et l'interpelleront; et lui, debout, dira: "Il ne me plaît point de l'épouser." Sa belle-sœur s'avancera alors vers lui à la vue des anciens, lui ôtera sa chaussure du pied, crachera devant lui et dira à haute voix: "Ainsi est traité l'homme qui ne veut pas édifier la maison de son frère!" Et la sienne sera surnommée, en Israël, la maison du déchaussé. »

Notes et références

    Annexes

    Liens externes

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