XXVIIe dynastie égyptienne

Peu après la défaite de Psammétique III à Péluse, le royaume d'Égypte passe aux mains des Perses (-525). Mais l'Égypte a une vitalité et une originalité trop puissante pour tomber immédiatement au rang de simple province : elle forme dans l'empire perse un état à part dont le souverain achéménide est le pharaon.

Statuette du scribe royal Bokennenife portant une image du dieu Ptah.

Cambyse II, pharaon de cette XXVIIe dynastie perse sous le nom de Mésoutirê, échoue dans ses entreprises sur l'Éthiopie et sur l'oasis d'Ammon, et maltraita ses nouveaux sujets dans un accès de folie (-525 à -522). Au contraire, Darius Ier travaille de son mieux à se les attacher.

Ainsi, après plusieurs insurrections infructueuses, sous Artaxerxès II, en -404, Amyrtée chasse les Perses. Celui-ci devient le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie.

Région prospère après l’ouverture économique de la période saïte, l’Égypte reste marquée par le cosmopolitisme et le métissage de ses élites (autochtones, Libyens, Syro-Palestiniens, Cariens, Grecs) plus ou moins intégrés dans le milieu égyptien. Le pouvoir perse renforce certaines garnisons étrangères (Juifs d’Eléphantine), instaure de nouvelles donnes économiques (introduction de la monnaie). Il cherche à s’appuyer sur les élites locales, montrant un grand respect des us et des coutumes en échange de la soumission exigée. Le ralliement de ces élites paraît s’être facilement effectué (autobiographie d’Oudjahorresné) ; le souverain perse accepte d’être présenté selon la tradition pharaonique (titulature, iconographie). Cependant, pour la première fois, il ne s’agit pas d’un roi étranger égyptianisé, vivant en symbiose dans une véritable communauté culturelle. Le pharaon perse garde sa propre identité culturelle.

Pharaons de la XXVIIe dynastie

Titulature des rois achéménides en tant que pharaon d'Égypte

Références

  1. La graphie curieuse du nom de fils de Rê de Darius :
    est expliquée dans Peust, Egyptian Phonology, p. 88. Selon cet auteur, le « d » de l'égyptien était à l'époque une spirante. L'égyptien tardif ne disposait donc plus de consonne propre à rendre le « d » de Darius. Pour l'approximer, les scribes ont donc occasionnellement eu recours à un digramme, qu'il faut comprendre comme « n+t ». Le même phénomène existe en grec moderne, où ντ note le /d/.

Article connexe

Bibliographie

  • Damien Agut et Juan Carlos Morena-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5)

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