Winoc de Bergues

Saint Winoc ou Winok ou Pinnock (frère de saint Guinien, ou saint Guinian ou saint Vignen)[1], né entre 640 et 650, mort le ou 717, est un saint des Églises chrétiennes. Fête le .

Winoc de Bergues

Représentation flamande du XVIIIe siècle du saint.
Saint
Naissance Années 640
Dolois (Armorique)
Décès  
Monastère de Wormhout (Flandres)
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Fête 6 novembre
Saint patron de Bergues

des meuniers

Le nom

Il y a eu probablement d'autres Winoc que celui qui s'est fait connaître en Flandre [2].Les formes originelles du nom sont Uinnoc ou Uinoc. Elles dérivent de l'adjectif Uinn devenu Gwenn en breton et Gwynn en gallois et qui signifie au propre blanc, et aïeul au figuré.

Ce qu'on sait de saint Winoc

Selon la légende, il serait le fils du mythique roi Hoël III, frère d'Urielle de Trémeur[3]. Selon sa vita, il serait le frère ou, selon une chronologie plus satisfaisante, le fils ou le neveu de saint Judicaël, roi de Domnonée en Bretagne[4]; où il serait né, dans le pays de Dol plus précisément.

Avec trois compagnons, saint Josse, son oncle putatif, saint Madoc et saint Arnoc, il se rend dans l'évêché de Thérouanne, où il devient le disciple de saint Bertin, abbé de Sithiu (aujourd'hui Saint-Omer), lui-même disciple d'un successeur de saint Colomban[5]. Selon la tradition, dans le monastère de Sithiu, Winoc fut chargé de moudre le blé pour la communauté. La légende veut que, fort âgé, il se fît aider par un ange à tourner la meule. Ainsi les meuniers firent de lui leur saint patron.

Winoc se serait retiré entre 665 et 675 avec quelques compagnons sur ce qui deviendra plus tard Bergues, sur le « Groenberg (Le mont vert) », une colline isolée en bordure des anciens marais côtiers et y fonde un premier monastère.

En 695, à la demande d'Audomar, il fonde à Wormhout un monastère et un hospice pour les pauvres, malades, pèlerins sur un domaine nommé Woromhold et en devient 1er abbé.

Winoc crée des bâtiments sur le modèle de ceux de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer. Il y meurt le 6 novembre 717. Enterré dans l'église du monastère, son tombeau attire des dévotions, voire des miracles.

Le monastère dura environ deux cents ans, il suivait la règle de saint Benoît. À l'approche des Vikings, vers 846, le corps de saint Winoc fut transporté à l'abbaye de saint-Bertin. Saint Folquin, évêque de Thérouanne l'enterra avec les autres précieuses reliques de l'abbaye pour les cacher.

Le monastère, déjà ravagé par les Normands lors des précédentes invasions fut totalement détruit par les Vikings en 881.

En 1022, Baudouin IV fait bâtir à Bergues une nouvelle abbaye de bénédictins, l'abbaye de Saint Winoc, à l'emplacement du premier monastère. Les reliques de saint Winoc, présentes à l'église de Saint-Omer depuis le milieu du IXe siècle, sont apportées à la nouvelle abbaye de Bergues une fois le calme retrouvé. Lors de la Révolution française, cette abbaye est presque intégralement détruite.

Le culte

La tour de l'abbatiale vestige de l'abbaye Saint-Winoc (2007)

Le culte de saint Winoc reste vivant en Flandre.

En Bretagne, son culte est attesté à Plouhinec (Finistère) où, dans l'église Saint-Winoc, il est représenté en habit de bénédictin, près de ses reliques. On trouve des traces du culte de saint Winoc, non seulement à Plouhinec, mais à Briec-de-l'Odet, Combrit, Landrévarzec et Plourin. On retrouve aussi son nom à Landévennec (dont le nom vient de LanToWinnoc). C'est aussi un prénom et un nom de famille connu en Bretagne : Guénec, Guennec et Guennoc.

Un saint du même nom est honoré en Cornouailles sous le nom de Wednack et en sont dérivés les noms de Lanwenock et de Landewednack (équivalent de Landévennec).

Au Pays de Galles, on trouve un saint Gwynnog (ou Gwynno) et un saint Winoch. Le nom de lieu Llanwnog y fait référence.

Notes et références

  1. http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=Sant_Guinien
  2. Selon Peter Bartrum St.Winnow, patron d'une paroisse en Cornouilles, située à 6½ miles au sud-sud-est de Bodmin dont la fête est le 17 juin. Il est dénommé Wynnocus en 1269 et Winnocus en 1291
  3. Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Volume 51, Michaud frères, 1828
  4. (en) Peter Bartrum, A Welsh classical dictionary: people in history and legend up to about A.D. 1000, Aberystwyth, National Library of Wales, , p. 735 WINNOW, ST. . Il y a un saint Breton, St Winnoc du VIIe ou VIIIe siècle, fêté le 6 novembre, fils ou petit-fils de Iudual prince et Domnonée et réputé être mort en 717
  5. http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/vies/synaxair/novembre/winnoc.pdf

Liens externes

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