William Henry Talbot Walker

William Henry Talbot Walker ( - ) est un soldat américain. C'est un officier de carrière dans l'armée des États-Unis qui combat avec distinction lors de la guerre américano-mexicaine, et sert également en tant que général confédéré lors de la guerre de Sécession. Walker est gravement blessé à plusieurs reprises au combat, et est tué au combat au cours de la campagne d'Atlanta de 1864.

William Henry Talbot Walker

William Henry Talbot Walker

Surnom Shot Pouch, Fighting Billy
Naissance
Augusta, État de Géorgie
Décès
Atlanta, État de Géorgie
Mort au combat
Allégeance États-Unis
 États confédérés
Grade Commandant (USA)
Major général
Années de service 1837 – 1864
Conflits Guerre américano-mexicaine

Guerre de Sécession

Avant la guerre

William Henry Talbot Walker (souvent nommé comme William H. T. ou W. H. T. Walker pour le distinguer des deux autres William Walker de l'armée confédérée) naît à Augusta, en Géorgie, en 1816. Il est le fils de Freeman Walker (en) (un sénateur des États-Unis et maire d'Augusta) et de son épouse Marie Garlington Creswell ; mais son père meurt en 1827, quand il a dix ans. Walker reçoit alors son éducation initiale à la Richmond Academy d'Augusta. Il aura quatre enfants avec sa femme Marie Townsend, deux fils et deux filles[1].

Walker entre à l'académie militaire de West Point , en 1832, et est diplômé, quatre ans plus tard, 46e sur une promotion de 59 cadets[note 1]. Walker est breveté second lieutenant le , et affecté au 6th U.S. Infantry (en). Le , il est promu second lieutenant. Cet hiver là, il est en service dans sur le lac Okeechobee, en Floride, où il est grièvement blessé le au cou, à l'épaule, la poitrine, au bras gauche, et aussi à la jambe. Walker est breveté premier-lieutenant à compter de ce jour-là. Il est promu premier lieutenant le , et démissionne le de cette année[2].

Walker est réintégré dans l'armée des États-Unis en tant que premier lieutenant le , avec une date de prise de rang correspondant à sa dernière promotion, début 1838. Il est de nouveau affecté au 6th U.S. Infantry, et est promu capitaine le [2].

Pendant la guerre américano-mexicaine, il combat lors de la bataille de Contreras et la bataille de Churubusco, en . Lors des combats à Churubusco, il est une nouvelle fois blessé, et son action et celles lors des combats à Contreras lui valent un brevet de commandant le . Walker participe ensuite à la bataille de Molino del Rey au début septembre et il est une nouvelle fois blessé, cette fois dans le dos. Pour ces actions, il est breveté lieutenant colonel le [2].

Après la guerre contre le Mexique, Walker fait du recrutement pour l'armée des États-Unis de 1849 à 1852. Walker sert en tant que commandant des cadets à West Point du au . Pendant cette période à West Point, il enseigne aussi les tactiques militaires et est promu commandant dans le 10th U.S. Infantry le [2]. Son surnom de « Shot Pouch » (sac de tir) fait écho à ses multiples blessures.

En 1860, il possède 14 esclaves dans le comté de Richmond, en Géorgie et sa mère Mary Creswell Walker 26 au moment de ce recensement[3].

Guerre de Sécession

Avec le déclenchement de la guerre de Sécession, Walker choisit de suivre son État, la Géorgie, et la cause des Confédérés. Il démissionne le , et est nommé colonel dans la milice de l'État de Géorgie (en) le . Il occupe ce poste jusqu'au , quand il est nommé major-général de la 1st division, de la milice de Géorgie, jusqu'en [2].

Walker est transféré dans l'armée des confédérés en tant que colonel le . Il est promu brigadier général le et est affecté à la 1st brigade de la 4th division du district du Potomac du département de la Virginie du Nord le . Sept jours plus tard, il démissionne de sa commission[2], soit en raison de son état de santé ou de son insatisfaction de son affectation au sein de l'armée[4]. Presque immédiatement après sa démission, Walker sert dans la milice de Géorgie, de nouveau comme brigadier général de à , quand il démissionne pour entrer de nouveau dans l'armée des États confédérés[2].

Walker reprend son grade de brigadier général dans l'armée confédérée, le , et en mai, est affecté au commandement de la brigade du département confédéré de l'ouest. Le , il reçoit un commandement divisionnaire dans le même département, et il est promu major-général, le [2]. Cette promotion est fortement soutenu par le commandant du département, le général Joseph E. Johnston, qui considère Walker comme « le seul officier de son commandement compétent pour mener une division ». Walker participe ensuite à la campagne de Vicksburg cet été là au sein du commandement de Johnston[5]. Walker et sa division sont transférés dans le département du Mississippi et de Louisiane orientale en juillet et y servent jusqu'au , lors de son commandement est ajouté au corps de réserve de l'armée du Tennessee jusqu'au [2]. Pendant ce temps, Walker combat lors de la victoire des confédérés à la bataille de Chickamauga en Géorgie en septembre en tant que commandant de ce corps d'armée[5].

Mort

En , Walker et sa division font partie du premier corps de l'armée du Tennessee du lieutenant général William J. Hardee. Il la commande jusqu'à sa mort au combat le lors de la bataille d'Atlanta[2], quand il est abattu sur son cheval par un piquet unioniste, le tuant instantanément[5], et le brigadier général Hugh W. Mercer prend le commandement de la division[6]. Walker est enterré dans le cimetière de Walker, situé dans l'université d'Augusta en Géorgie[2].

Dans la mémoire

Un repère de canon renversé dans le triangle de Glenwood Avenue à Atlanta marque actuellement le lieu où Walker a été tué. Sur sa face avant, une plaque descriptive indique : « À la mémoire du major général William H. T. Walker, C.S.A. » et la plaque arrière se lit comme suit: « Né le  ; tué à cet endroit le . »[6].

Un buste en bronze de Walker a été dédié en 1916, réalisé par le sculpteur américain Theo Alice Ruggles Kitson (en), et est situé dans le parc militaire national de Vicksburg[7].

Fort Walker (en), également à Atlanta, a été nommé en son honneur.

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Il est de la même promotion que les futurs généraux Lewis Golding Arnold, Henry Washington Benham, Alexander Brydie Dyer, William Henry French, Joseph Hooker, Eliakim Parker Scammon, John Sedgwick , John Blair Smith Todd, Israel Vogdes, Thomas R. Williams et Braxton Bragg, Robert Hall Chilton, Jubal Anderson Early, Arnold Elzey (Jones), William Whann Mackall, John Clifford Pemberton ainsi que Joshua Bates. Les dix premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les six suivants dans ceux de la Confédération et le dernier dans la milice de l'Ohio.

Références

  1. Wakelyn, p. 426.
  2. Eicher, p. 551.
  3. "1860 United States Census, Slave Schedules", 1860 123 District, Richmond County, GA; roll 151, page 57-58,.
  4. Warner, p. 323.
  5. Warner, p. 324.
  6. « Walker's waymark description », www.waymarking.com (consulté le )
  7. « Walker's bust description », siris-artinventories.si.edu (consulté le )

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) John H. Eicher et David J. Eicher, Civil War High Commands., Stanford, Stanford University Press, , 1040 p. (ISBN 978-0-8047-3641-1). 
  • (en) Jon L. Wakelyn, Biographical Dictionary of the Confederacy, Westport, CT, Greenwood Press, , 601 p. (ISBN 0-8371-6124-X). 
  • (en) Ezra J. Warner, Generals in Gray : Lives of the Confederate Commanders., Baton Rouge, Louisiana State University Press, , 420 p. (ISBN 978-0-8071-0823-9, lire en ligne). 
  • www.waymarking.com Walker's waymark description.
  • siris-artinventories.si.edu Walker's bust description.

Pour aller plus loin

  • Brun, Russell K. To the Manner Born: The Life of General William H. T. Walker. Macon, GA: Mercer University Press, 2005. (ISBN 0-86554-944-3).

Liens externes

(en) « William Henry Talbot Walker », sur Find a Grave

  • Portail de la guerre de Sécession
  • Portail des forces armées des États-Unis
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.