Wilaya de Tiaret

La wilaya de Tiaret (/tja.ʁɛt/  ; en arabe: ولاية تيارت; en berbère: ⴰⴳⴻⵣⴷⵓ ⵏ ⵜⵉⵀⴻⵔⵜ) est une wilaya algérienne située à l'ouest du pays dans la région des hauts plateaux. C'est une région à vocation agro-pastorale.

Wilaya de Tiaret (14)

Sidi Ouadah dans la wilaya de Tiaret

Localisation de la Wilaya de Tiaret
Administration
Pays Algérie
Chef-lieu Tiaret
Daïras 14
Communes 42
Président d'APW Khalifa Djilali
2012-2017
Wali Abdeslam Bentouati
Code wilaya 14
Wilaya depuis 1962
Démographie
Population 846 823 hab. (2008[1])
Densité 41 hab./km2
Rang 14e
Géographie
Superficie 2 067 300 ha = 20 673 km2
Rang 14e
Liens
Site web www.wilaya-tiaret.dz

    Géographie

    Localisation

    La wilaya de Tiaret est située à l'ouest de l'Algérie, elle est délimitée :

    Wilayas limitrophes de la wilaya de Tiaret
    Relizane,Tissemsilt
    Mascara, Saïda Djelfa
    El Bayadh,Laghouat

    Relief

    La wilaya de Tiaret présente sur le plan physique trois grandes zones distinctes[2] :

    Climat

    La wilaya se caractérise par un climat continental dont l'hiver est rigoureux et l'été est chaud et sec, elle reçoit 300 à 400 mm de pluies en moyenne par an[2].

    Hydrographie

    La longueur du réseau hydrographique de la wilaya est de 1 938 km. Les principaux cours d'eau sont : Oued Touil, Oued Mina et Nahr Ouassel[2].

    Histoire

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    Les gravures rupestres du Kef Boubeker, font de la région de Tiaret un des lieux importants de la Préhistoire nord-africaine. On atteste également de nombreux vestiges de la dynastie des Massyles dont les ruines de la Souamah près de Mechraa Safa.

    Sous la domination romaine, Tiaret devient au IIIe siècle, un poste militaire permanent. Une dynastie berbère, à l’influence grandissante, profite des troubles dans la région pour fortifier son indépendance et constituer un royaume. Les princes édifient sur la haute Mina les mausolées appelés « djeddar » (Ve et VIe siècles). Le royaume s'oppose au corps expéditionnaire de Sidi Okba.

    Au VIIIe siècle, fuyant devant les orthodoxes musulmans, Ibn Rustom, se réfugie dans la région. Il est accueilli par les tribus locales, et il est nommé Imam et fonde Tahert la neuve. La nouvelle cité connaît une grande notoriété et une réelle prospérité. En 761, le royaume de Tihert s’étendait, jusqu’en Tripolitaine vers l’est et aux confins de Mascara vers l’ouest. On venait d'Égypte, d'Irak et de Perse pour étudier dans ses mosquées. De riches négociants d’Europe et d’Afrique noire venaient y commercer. Ce pouvoir théocratique, basé sur une stricte discipline morale, ne fonde pas sa force sur une quelconque puissance militaire. En 909, il n’oppose pas de résistance sérieuse aux armées fatimides. La région devient l’objet de convoitise entre souverains de l’est et de l’ouest.

    Au XIVe siècle, le pays abrite durant quelques années, Ibn Khaldoun. Il se recueillit à Taoughazout, pour y écrire les Prolégomènes.

    Après la prise d'Alger par les troupes françaises en 1830, l’émir Abdelkader transforme Tagdempt en une place forte. Il édifie sur les ruines de l'ancienne capitale rostémide, diverses constructions où vivait une garnison. Il y frappe une monnaie. La colonne du général Bugeaud rase la citadelle en 1841 et sur les ruines sera reconstruite la nouvelle ville de Tiaret. Le pays entier passe sous la domination française. Durant six années, de 1864 à 1870 ; les tribus des Ouled Sidi Cheikh portent la guerre partout dans le pays. En 1881, Bouamama libère temporairement Frenda et sa région.

    La province a subi de nombreux massacres (le plus important étant le[massacre de Sid El-Antri en 1997), tueries et des attentats à la bombe durant la guerre civile algérienne, mais moins que dans les zones plus proches d'Alger. L'Institut de l'Afrique a rapporté dans une monographie de que le paysage plus « aride et montagneux » de Tiaret a facilité les activités terroristes. La base de connaissance sur le terrorisme du MIPT rapporte que Tiaret « est un site fréquent d'attaques par le Groupe Salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) »[3].

    Organisation de la wilaya

    Walis

    Le poste de wali de la wilaya de Tiaret a été occupé par plusieurs personnalités politiques nationales depuis sa création le par le décret no 63-189 qui organise le territoire algérien en un nombre de quinze wilayas.

    Walis dans la wilaya de Tiaret.
    Wali Début Fin
    1 Mohamed El Kébir [4]
    2 Kada Boutarène
    3
    4 Abdelkader Niar [5]
    5 Mohamed Sadek Benyahia
    6 Dahou Ould Kablia
    7 Abdelaziz Ouhibi [6]
    8 El Houari Attar
    9 Dehimi Belhadj
    10 Baghdadi Laâlaouna
    11 Ahmed Chami
    12 Rachid Aktouf
    13
    14
    15 Mohamed Seghir Hamrouchi
    16 Abdelmadjid Tebboune
    17 Rabah Boubertakh
    18 Lahcène Seriak
    19 Mustapha Mekki
    20 Ahmed Zoulim
    21
    22 Ahcène Ezziat
    23 Brahim Merad
    24 Mohamed Bousmaha
    25 Abdeslam Bentouati[7] [8]
    26 Mohamed Amine Detamchi[8] [8] en cours

    Daïras

    La wilaya de Tiaret compte 14 daïras:

    Communes

    La wilaya de Tiaret compte 42 communes:

    Ressources hydriques

    Barrages

    Cette wilaya comprend les barrages suivants:

    • Barrage de Benkhedda[9].
    • Barrage de Dahmouni[10].
    • Barrage de Bougara[11].

    Ces barrages font partie des 65 barrages opérationnels en Algérie[12] alors que 30 autres sont en cours de réalisation en 2015[13].

    Santé

    • Hôpital de Tiaret.
    • Hôpital de Sougueur.
    • Hôpital de Mahdia.
    • Hôpital de Frenda.
    • Hôpital de Ksar Chellala.

    Patrimoine

    La région de Tiaret recèle un très vaste champ archéologique illustré par la présence de vestiges berbères et romains se confondant à Aïn Sbiba (Frenda), Columnata (Sidi Hosni), Kherbet Ouled Bouziane (Dahmouni), Souamah (Mechraa Es Safâ), Tihert l'ancienne et Tingartia[14].

    Mosquée El Attik à Tiaret

    Les sites religieux sont des potentialités touristiques, on y trouve des vieilles mosquées et des zawiyas à travers le territoire de la wilaya, parmi eux, la mosquée El Attik. C'est l'une des plus vieilles mosquées à Tiaret Ville.

    Sa construction remonterait à 1470 et la ville doit cet édifice religieux à un groupe de citoyens qui ont tenu à édifier une mosquée selon un modèle typiquement maghrébin. Elle est implantée sur les hauteurs de la ville de Tiaret [15].

    Art rupestre de Tiaret

    Les premiers hommes ou les premières civilisations qui ont peuplé la région de Tiaret ont laissé leurs empreintes sur la pierre en gravant des scènes de la vie quotidienne, de la faune et de la flore qui les entouraient[15].

    Le royaume des Djeddars de Frenda

    DJEDDAR à Frenda wilaya de Tiaret
    Djeddar Monuments funéraires à Frenda wilaya de Tiaret 12

    C’est l’un des plus importants sites archéologiques de la wilaya de Tiaret[15]. Les Djeddars ou Djeddars de Frenda tout comme le Medracen ou le mausolée royal de Maurétanie, situés sur des hauteurs à l'ouest de Medroussa, dans la commune de Tousnina (wilaya de Tiaret), sont des monuments funéraires berbères.

    Les Djeddars restent l’unique exemple de monuments funéraires tardifs de tradition berbère en Afrique du nord. On y retrouve trois mystérieuses pyramides dressées aux Ve et VIe siècles.

    Tagdempt-Tahert

    Tahert devient au VIIIe siècle la capitale du premier État indépendant au Maghreb sous l'Iman ibadite Ibn Rustom.

    Située à 9 km à l'ouest de la ville actuelle de Tiaret, Tagdempt renferme quelques vestiges épars de cette Tahert Rostémide, le site sera occupé par l'émir Abdelkader qui y édifiera une forteresse militaire et c’est pourquoi, les ruines des deux époques s'entremêlent et se superposent[15].

    Les Grottes d’Ibn Khaldoun à Frenda (Taoughazout)

    Grottes Ibn Khaldoun Taoughazout frenda wilaya de tiaret

    Les Grottes d'Ibn Khaldoun sont classées depuis 1949, reclassées et protégées par le gouvernement algérien sous l'intitulé « Bled Touta Lakania et Grottes se rapportent à la tradition de l’Historien Ibn Khaldoun »[15]. C'est dans cet endroit que Ibn Khaldoun aurait écrit la Moqadima et une partie du Kitab al Ibar[16].

    Notes et références

    1. « Population résidente des ménages ordinaires et collectifs selon la wilaya de résidence et le sexe et le taux d’accroissement annuel moyen (1998-2008) ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. Présentation de la wilaya de Tiaret sur le site de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement
    3. Agence de presse AFX Paris, 13 juillet 2005
    4. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1962/F1962906.pdf
    5. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1964/F1964070.pdf
    6. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1970/F1970088.pdf
    7. "Le nouveau wali de Tiaret prend ses fonctions", site Djarairess, 4 août 2015.
    8. Le président Tebboune procède un remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués, Agence APS, 26 janvier 2020.
    9. « Tiaret: Les barrages font le plein », sur Djazairess (consulté le )
    10. « L'exploitation des eaux du barrage Dahmouni suspendue », sur Djazairess (consulté le )
    11. « Des milliers de poissons menacés d’asphyxie: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur http://www.liberte-algerie.com/ (consulté le )
    12. http://www.aps.dz/economie/16069-le-taux-de-remplissage-des-barrages-d%C3%A9passe-les-72-minist%C3%A8re
    13. « Plus de 5 milliards de m3 d’eau des barrages déversés en mer !: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur http://www.liberte-algerie.com/ (consulté le )
    14. « Tiaret », Pr Mohammed Abbassa, (lire en ligne, consulté le )
    15. « République Algérienne Démocratique et Populaire » [archive du ], sur webcache.googleusercontent.com (consulté le )
    16. « Les grottes d'Ibn Khaldoun à Frenda (tiaret) en quête de réhabilitation - Forum ALGERIE », sur www.algerie-dz.com (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de l’Algérie
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