Welsh A

Poney gallois des montagnes

Welsh A

Étalon Welsh mountain de robe grise, primé comme champion régional.
Région d’origine
Région Pays de Galles
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille Moins de 1,22 m
Robe Gris fréquent
Tête Profil concave
Autre
Utilisation Selle, bât, attelage, équitation sur poney

Le Welsh A (anglais : Welsh mountain pony, soit « poney gallois des montagnes ») est le plus petit et le plus léger des quatre types du poney gallois. C'est également le seul qui vit à l'état semi-sauvage, et appartient donc aux races britanniques de poneys des montagnes et des landes.

Il forme un excellent poney de selle et d'attelage, beaucoup employé en croisement avec d'autres races. Le Welsh A a été largement exporté vers l'Europe continentale et l'Amérique du Nord.

Dénomination

Le nom originel de la race en anglais est Welsh Mountain Pony, ce qui se traduit par « Poney gallois des montagnes »[1].

Histoire

Probable descendant du poney celte, le Welsh A est vraisemblablement présent dans les collines du Pays de Galles avant l'arrivée des Romains, et vit dans ce biotope sur plusieurs siècles[2]. Une légende voudrait que Jules César ait encouragé son croisement avec le cheval oriental[2]. Quoi qu'il en soit, il a vraisemblablement été croisé avec l'Arabe[3].

Il est à l'origine des trois autres types du poney gallois (Welsh)[4],[2]. Historiquement, il est monté en équitation de travail, pour le gardiennage des moutons[4].

En 2006, le countryside council for Wales commande une étude sur l'état de conservation de la race, notamment en libre pâture[5]. Une autre étude sur les populations de ce poney, menée en 2012, permet de conclure que les populations semi-férales et férales du Welsh A constituent une unique race[6]. Le microbiome des populations semi-férales est étudié en 2018[7].

Description

Poney welsh mountain de robe grise, au modèle.

Sa taille est obligatoirement inférieure à 1,22 m[2],[3]. Il est souvent qualifié de « Pur-sang arabe miniature »[4] en raison de son apparence distinguée[1] et de sa ressemblance avec le cheval arabe[2].

La tête, de profil rectiligne ou légèrement concave, est petite et dotée de grands yeux, surmontée de petites oreilles[2]. L'encolure est légèrement incurvée, le garrot sorti[2]. La poitrine est large et profonde, l'épaule longue et inclinée, le dos est droit et court[2]. La croupe est légèrement inclinée, avec une queue attachée haut[2]. les jambes disposent de solides articulations, avec de longs avant-bras et des canons courts, des sabots ronds et solides[2].

Robes

Tête d'une jument Welsh A de robe grise, au haras national de Lamballe.

Les robes les plus communes sont le gris, l'alezan, le bai et le bai-brun, mais toutes les couleurs sont autorisées, sauf le pie[2] et le tacheté[3].

Tempérament, allures et santé

Les allures sont souples[1], avec un très bon trot[3]. Courageux et docile, le Welsh A dispose d'un pied sûr[2].

La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude a permis de confirmer la présence de cette mutation à rare fréquence chez le Welsh A, et l'absence de mention de chevaux ambleurs parmi la race[8].  le Welsh A a également fait l'objet d'une étude concernant sa métabolisation de la phénylbutazone[9].

Utilisations

Attelage de Welsh mountain à 4, à Rennes en 2014.

Il est apte à la selle, au bât et à l'attelage léger[10],[2]. Il fait une bonne monture pour les jeunes cavaliers, en particulier pour leur apprentissage[1]. Il peut être capable de porter des adultes[2]. Son aptitude au saut d'obstacles est bonne, de même qu'à l'attelage ; c'est un excellent poney d'exhibitions (shows)[2].

Il est considéré comme améliorateur d'autres races[4], et a été utilisé en croisement pour donner le Hackney, le Welsh B, le Poney de selle britannique, des poneys de polo, des hacks, des hunters, ainsi que les deux types Cob[2].

Diffusion de l'élevage

La base de données DAD-IS cite le Welsh Mountain Pony comme race de chevaux locale et native du Royaume-Uni[6]. Il existe des populations semi-férales et férales[6]. Ce poney est largement exporté[4] vers l'Europe continentale et l'Amérique du Nord[3].

Culture

Un poney gallois des montagnes nommé « Cream » est cité dans le roman La Quête de Wynne, par l'auteur américain Aaron Gwyn[11]. Cette race est le sujet d'un beau livre de photographies, Spirit of the Welsh Mountain Pony, paru en 2010[12].

Notes et références

  1. Farissier 2004, p. 70.
  2. Hendricks 2007, p. 438.
  3. Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544  p. (ISBN 2-603-01865-5), « Welsh », p. 61.
  4. Bernard et al. 2002, p. 99.
  5. (en) David Anthony Murray, Report on the Status of the Welsh Mountain Pony, , 380 p..
  6. DAD-IS.
  7. (en) Rachael E. Antwis, Jessica M. D. Lea, Bryony Unwin et Susanne Shultz, « Gut microbiome composition is associated with spatial structuring and social interactions in semi-feral Welsh Mountain ponies », Microbiome, vol. 6, no 1, , p. 207 (ISSN 2049-2618, PMID 30466491, PMCID PMC6251106, DOI 10.1186/s40168-018-0593-2, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2, , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) T. E. Maitho, P. Lees et J. B. Taylor, « Absorption and pharmacokinetics of phenylbutazone in Welsh Mountain ponies », Journal of Veterinary Pharmacology and Therapeutics, vol. 9, no 1, , p. 26–39 (ISSN 1365-2885, DOI 10.1111/j.1365-2885.1986.tb00009.x, lire en ligne, consulté le )
  10. Porter et al. 2016, p. 513.
  11. Aaron Gwyn (trad. de l'anglais par François Happe), La quête de Wynne : roman, éditions Gallmeister, , 312 p. (ISBN 978-2-404-00001-5 et 2-404-00001-2, OCLC 991419899, lire en ligne).
  12. (en) Fleur Hallam, Spirit of the Welsh Mountain Pony, Halsgrove, coll. « Spirit of Britain », , 64 p. (ISBN 978-0-85710-029-0 et 0-85710-029-7).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages spécialisés

  • [Best 2013] Tom Best, The history of the Welsh pony, Medina Publishing, , 362 p. (ISBN 978-1-909339-02-6 et 1-909339-02-4, OCLC 870977846, lire en ligne)
  • [Davies 2010] (en) Wynne Davies, Welsh Ponies and Cobs : Ceredigion Champions, Gomer Press, , 2e éd. (1re éd. 1980), 144 p. (ISBN 978-1-84851-203-0 et 1-84851-203-1)
  • [Davies 1993] (en) Wynne Davies, An Introduction to Welsh Ponies and Cobs, Whittet, coll. « Horses and Ponies Series », , 14 p. (ISBN 1-873580-07-X et 9781873580073)
  • [Davies 1993] (en) Wynne Davies, The Welsh Mountain Pony, J.A. Allen, coll. « Allen Breed Series », , 134 p. (ISBN 0-85131-571-2 et 9780851315713)

Encyclopédies

  • [Bernard et al. 2002] Isabelle Bernard, Myriam Corn, Pierre Miriski et Françoise Racic, Chevaux et poneys, Éditions Artémis, , 128  p. (ISBN 2-84416-025-5)
  • [Farissier 2004] Serge Farissier, Le poney, Éditions Artémis, , 119  p. (ISBN 2-84416-251-7)
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486  p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Welsh Mountain Pony », p. 438. 
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
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