Cheval oriental

L'appellation cheval oriental désigne d'anciennes races de chevaux développées au Moyen-Orient, telles que l'Arabe, l'Akhal-téké, et le Turkoman, maintenant éteint. Ils ont tendance à être plus fins et raffinés que les autres types de chevaux, tout en possédant une grande endurance. Ces races, auxquelles l'expression « cheval à sang chaud » se réfère parfois, sont réputées pour leur intelligence. Athlétiques et polyvalentes, elles apprennent rapidement. Élevés pour leur agilité et leur vitesse, les chevaux orientaux sont le plus souvent considérés comme vifs et audacieux.

Le cheval Arabe (ici, au Qatar) est le plus connu des chevaux orientaux.

Histoire

Les Hyksos de l’Égypte antique conduisaient des chariots vraisemblablement tractés par des chevaux orientaux[1].

Le cheval oriental originel a certainement gagné l'ouest de l'Asie et s'est adapté au climat chaud et sec de la région. Il est l'ancêtre supposé de toutes les races orientales modernes[1],[2]. Quoi qu'il en soit, ces chevaux ne sont vraisemblablement pas originaires de la péninsule arabique puisque les auteurs antiques gréco-romains (Strabon, Diodore de Sicile, Hérodote...) ne signalent que des chameaux et aucun cheval dans la région avant le IVe siècle. Par contre, le Caspien des bords de la mer Caspienne, dans l'actuel Iran, a été décrit comme l'une des plus anciennes races qui soient au monde, avec 4 000 ans d'ancienneté.

Au fil des siècles, les éleveurs européens importent des chevaux du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord pour améliorer les caractéristiques des animaux destinés aux courses et à la cavalerie légère[3]. Les races Arabes, et probablement Barbe et Turkoman, ont joué un rôle significatif dans la naissance du Pur-sang. Une analyse d'ADN mitochondrial (mtDNA) chez le cheval Andalou a montré une étroite parenté avec le Barbe[4] et la quasi-totalité des autres races légères et des chevaux dits « warmblood » ont des ancêtres orientaux, habituellement Arabes[1].

Taxonomie

La classification historique basée sur le phénotype des premiers chevaux domestiqués, soit le corps et la conformation avant la disponibilité des études ADN pour la recherche, a suggéré l'existence d'environ quatre types de chevaux sauvages[5] adaptés à leur environnement avant la domestication par l'homme[2]. Depuis, cette étude a été remplacée par des études de génétique modernes. Dans cette théorie des quatre lignées fondatrices, certains chercheurs voient des sous-espèces du cheval, d'autres suggèrent des manifestations physiquement différentes de la même espèce. Ce qui fait du cheval oriental une sous-espèce potentielle du cheval domestique.

Une autre théorie du même type suggère en effet que le cheval oriental est une espèce ou sous-espèce distincte (proposée comme Equus agilis bien que la taxonomie moderne n'aie pas tranché le débat)[1]. Les études génétiques récentes pointent toutes un nombre restreint d'étalons domestiqués, et un grand nombre de juments domestiquées, avec des réapprovisionnements réguliers des élevages domestiques en juments sauvages[5]. Par conséquent, les différents types morphologiques de chevaux sont soit des races naturelles, soit des résultats de l'élevage sélectif.

Description

Le cheval oriental originel est probablement un grand, fin et agile animal[1]. Ces chevaux sont tous caractérisés par leur peau fine, leur longues jambes fines, et leur physique plus raffiné que les autres types de chevaux, tout en possédant une grande endurance[6]. Les races considérées comme étant des chevaux orientaux sont le Caspien, son descendant l'Arabe et toutes ses races proches (Arabe Shagya, Tersk...), l'Akhal-téké, le Yomood, le Karabair, le Karabakh, le Turkoman et le Tchenaran[7].

Voir aussi

Domestication du cheval

Notes et références

  1. (en) Gladys Brown Edwards, The Arabian : War Horse to Show Horse, Revised Collectors, , 1, 3 p.
  2. Bennett 1998, p. 7
  3. Henry 1967, p. 59-60
  4. L.J. Royo, I. Álvarez, A. Beja-Pereira, A. Molina, I. Fernández, J. Jordana, E. Gómez, J. P. Gutiérrez et F. Goyache, « The Origins of Iberian Horses Assessed via Mitochondrial DNA », Journal of Heredity, vol. 96, no 6, , p. 663–669 (PMID 16251517, DOI 10.1093/jhered/esi116, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Gabriella Lindgren, « Limited number of patrilines in horse domestication », Nature Genetics, vol. 36, no 4, , p. 335-336 (PMID 15034578, DOI 10.1038/ng1326)
  6. DeFilippis 2006, p. 4
  7. Duhousset 1862

Bibliographie

  • [Bennett 1998] (en) Deb Bennett, Conquerors : The Roots of New World Horsemanship, Solvang, CA, Amigo Publications, Inc., , 1re éd., 422 p. (ISBN 978-0-9658533-0-9, lire en ligne)
  • [DeFilippis 2006] (en) Chris DeFilippis, The Everything Horse Care Book, Avon, MA, Adams Media, , poche (ISBN 978-1-59337-530-0)
  • [Digard 2002] Institut du monde arabe et Jean-Pierre Digard (dir.), Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident, Éditions Gallimard et Institut du monde arabe, , 304  p. (ISBN 2-07-011743-X)
  • [Duhousset 1862] Émile Duhousset, « Notice et documents historiques sur les chevaux orientaux », Journal de Médecine Vétérinaire Militaire, Saint-Germain, Imprimerie et Librairie H. Picault, no 7,
  • [Henry 1967] (en) Marguerite Henry, All About Horses, New York, NY, Random House, (ASIN B000H1MRGW)
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