Warp Records

Warp (également connu sous le nom de Warp Records) est un label anglais indépendant, fondé à Sheffield en 1989 par deux employés d'un disquaire, Steve Beckett et Rob Mitchell, et le producteur Robert Gordon[1]. Son siège est actuellement situé à Londres.

Warp Records
Fondation 1989
Statut Indépendant
Genre Musique électronique, hip-hop
Pays d'origine Royaume-Uni
Siège Sheffield (1989-2000)
Londres (depuis 2000)
Site web warp.net

Dans les années 1990, le label est associé à des styles électroniques expérimentaux, tels que l'intelligent dance music (IDM), et produit de nombreux musiciens électroniques réputés et influents, dont Aphex Twin, Boards of Canada, Squarepusher, LFO, The Black Dog et Autechre. Parmi les artistes actuels du label figurent Flying Lotus, Oneohtrix Point Never, Danny Brown, Grizzly Bear et Brian Eno.

Historique

Warp Records tire son origine d'un magasin de musique électronique installé en 1987 où travaillaient les fondateurs du label, dans un hangar désaffecté à la périphérie de Sheffield et ayant ouvert ses rayons à la scène bleep Acid house[2]. Le nom vient du fait qu'ils vendaient beaucoup de vinyles abimés, gondolés (« warp » signifiant « distorsion » ou « déformation » en anglais). La première production du label, codée WAP1, était celle de Forgemasters, un pressage limité à 500 exemplaires de Track With No Name financé par une subvention aux entreprises. Ce disque orienta la production originelle du label à la fois en termes de musique et quant à l'utilisation de pochettes mauves (le label failli d'ailleurs s'appeler Electric Prunes pour cette raison). Warp Records publia par la suite Dextrous de Nightmares on Wax et connu son premier succès avec le groupe LFO, dont le single du même nom se vendit à 130 000 exemplaires. Le premier album publié fut C.C.E.P. par Sweet Exorcist (en) en 1991[2].

Warp Records poursuivit en publiant à partir de 1992 une série de singles et d'albums sous le titre Artificial Intelligence, des productions d'artistes comme Aphex Twin (sous les pseudonymes Diceman et Polygon Window), Autechre, Black Dog Productions, Richie Hawtin et Alex Paterson (qui rejoindra plus tard The Orb).

Depuis, le label a évolué et les derniers artistes en date forment un groupe éclectique, depuis le DJ Andrew Weatherall (Sabres of Paradise et Two Lone Swordsmen), le groupe live Red Snapper et le groupe de hip-hop expérimental Antipop Consortium.

À la fin des années 1990, Warp Records s'est déplacé à Londres. En , le label a lancé un magasin de musique en ligne, Bleep.com, notable pour être l'un des seuls labels à éviter totalement l'utilisation de gestion numérique des droits dans les pistes en téléchargement.

En une quinzaine d'années, Warp Records a eu une grande influence sur la musique électronique expérimentale, grâce à des artistes comme LFO, Aphex Twin, Squarepusher, Plaid, Autechre ou Boards of Canada. Le label a développé, à l’instar de quelques prédécesseurs comme Factory Records, Mute Records ou encore Sarah Records, une identité visuelle reconnaissable et forte, accentuée par le soin apporté aux vidéo-clips de ses artistes, qui ont contribué à le faire connaître, comme Come to Daddy ou Windowlicker d'Aphex Twin, réalisés par Chris Cunningham, le travail de Daniel Levi sur le clip de Freak de LFO ou les essais de Jarvis Cocker pour des clips de Nightmares on Wax.

En France, Warp Records est aujourd'hui distribué par Discograph.

Production

Artistes

Sous-labels

  • Arcola
  • Gift Records
  • Lex Records
  • Nucleus
  • Warp Films

Logotype et graphisme

Le logo du label Warp Records représente un éclair foudroyant s'abattant sur une demi-mappemonde stylisée. Il a été dessiné par la société de design The Designers Republic, basée elle aussi à Sheffield. Cette société, ainsi que Phil Wolstenholme, a par ailleurs réalisé un grand nombre des pochettes initiales du label.

Designers Republic, fondé par Ian Anderson, apporta l’identité visuelle qui manquait au label. « Leur design, sobre, froid et géométrique, nous faisait paraître beaucoup plus grands que ce que nous étions, genre firme musicale internationale », témoigne Rob Mitchell. Un style parfois qualifié d’hypermoderniste. « Un jeu de saturation et de croisements de signes, entre surabondance de logos, pictogrammes à foison, références [au] pop art, figures superposées [et] slogans tapageurs […]. »[3].

Bibliographie

  • Warp Records : La légende continue, Trax Hors-série, août-.
  • Nicolas Dambre, Les musiques électroniques, Éditions Alternatives, Paris, 2001 (ISBN 2862272698)

Notes et références

  1. Southern, Richard (2003) "Label of Love: WARP", X-RAY, April 2003, Swinstead Publishing
  2. Benoit Hické, « Who's Warp ? - Les Inrocks », sur lesinrocks.com,
  3. Lionel Dutrieux, Les Clips du label Warp Records : Technologies, automates & chimères, Liove (lire en ligne), p. 21

Lien externe


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