Walter Ruttmann

Walter Ruttmann, parfois Walther Ruttmann, est un cinéaste allemand pionnier du « cinéma absolu », né le à Francfort et mort le , à 53 ans, à Berlin.

Walter Ruttmann
Naissance
Francfort (Empire allemand)
Nationalité Allemande
Décès
Berlin (Allemagne)
Profession Réalisateur
Films notables Berlin, symphonie d'une grande ville

Biographie

Après son baccalauréat passé en 1905, Walter Ruttmann commence des études d'architecture à Zürich puis de peinture à Munich où il se lie d'amitié avec Paul Klee et Lyonel Feininger. En 1917 il peint ses premières compositions abstraites puis déclare, l'année suivante, abandonner les tableaux pour la « peinture avec le temps (Malerei mit Zeit) »[1]. Il construit alors un dispositif qui sera à la base de son Opus I.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est lieutenant d'artillerie sur le front de l'est, puis, malade, passe l'année 1917 au sanatorium.

Avec Opus I, réalisé en 1921, Walter Ruttmann est le pionnier du cinéma abstrait appelé en Allemagne le Absoluter Film. La première projection publique a lieu le à la Marmorhaus de Berlin. La partition musicale originale est de Max Butting. Il rencontrera à cette projection Oskar Fischinger à qui il achètera, l'année suivante, sa machine à tronçonner la cire avec laquelle Fischinger réalisa ses premières œuvres. Les Opus II, III et IV, sont présentées le à la Marmorhaus de Berlin, en même temps que la Symphonie diagonale de Viking Eggeling.

À partir de 1925 il travaille avec Lore Leudesdorff, une étudiante du Bauhaus, qui l'assiste pour son Opus V et des films publicitaires que Ruttmann réalise à ce moment[1]. En 1925-26 il rencontre Karl Freund et le scénariste Carl Mayer avec qui il a l'idée d'un film sur Berlin, ce sera Berlin, symphonie d'une grande ville (Berlin: Die Sinfonie der Großstadt, 1927), qui le rend célèbre dans le monde entier.

Considéré alors comme un pacifiste de gauche, il fera un voyage à Moscou en 1928 et 1929. Il adhère à l'idéologie nazie dans les années 1930. Il est l'assistant de Leni Riefenstahl pour Les Dieux du stade, puis réalise ensuite des films de propagande pour l'armée nazie peu avant de mourir des suites de l'amputation d'une jambe[2].

Filmographie partielle

Notes et références

  1. Heinz Steike in Film als Film 1910 bis Heute, Kölnischer Kunstverein, 1977
  2. Selon Jean Tulard il serait mort sur le front russe alors qu'il tournait des actualités

Liens externes

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