Wa lā gāliba illā-llāh

Wa lā gāliba illā-llāh (ولا غالب إلا الله, « Et il n'y a pas de vainqueur, sinon Dieu ») est la devise des Almohades inscrite sur des drapeaux lors de l'éclatante victoire de Yacoub Al Mansour à la bataille d'Alarcos le , à la suite de quoi les Nasrides la reprendront à leur compte pour se donner une certaine légitimité vis-à-vis de leurs prédécesseurs, les Nasrides se disant être les héritiers des Almohades[1]. Cette citation est présente sur tous les murs de l'Alhambra de Grenade.

Une des multiples déclinaisons du thème, sur un chapiteau.

Le conquérant qui prononça la phrase est passé à la postérité sous le surnom de Mohammed Ier al-Ghâlib ben al-Ahmar. Il constitue un prolongement de l'art nasride.

Contexte historique

Yûsuf Ier inscrivit sur tous les murs de ses appartements palatins les paroles prononcées par le fondateur de la dynastie des Nasrides, Mohammed Ier al-Ghâlib ben al-Ahmar.

Lorsque ce dernier prit la cité de Grenade, il prononça la phrase correspondante, s'en remettant à Dieu pour ce haut fait ; la dynastie commençait.

La légende rapportée par les Castillans est que Mohammed Ier parvint à la cité après avoir bataillé à la suite des multitudes d'escarmouches faisant suite à la défaite almohade de Las Navas de Tolosa, et aurait répondu à la foule en liesse qui l'accueillait (propos rapportés en castillan) « ¡Vencedor, Vencedor! » (« Vainqueur, vainqueur ! »), ce à quoi il répondit : « Sólo hay un vencedor, y es Dios » (« Il n'y a qu'un seul vainqueur, et c'est Dieu »).

Signification

La phrase, selon les traducteurs rencontrés, peut être transcrite ainsi :

  • « Et il n'y a pas de vainqueur, sinon Dieu » : le fondateur des Nasrides aurait ainsi exprimé qu'il dédiait sa victoire (la prise de Grenade) à Dieu.

Point de vue culturel

La diversité des décorations portant cette inscription illustre la maturité des styles calligraphiques arabes.

La majorité des représentations correspond au style coufique sur stuc, fleuri de décorations épigraphiques.

Articles connexes

Références

  1. « Al Ghalib », soubhâna, (lire en ligne, consulté le )
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