Almohades

Les Almohades (en arabe : الموحدون (al-Mowaḥḥidoun), en berbère : ⵉⵎⵡⴻⵃⵃⴷⴻⵏ (Imwaḥḥden)[5], littéralement en arabe « qui proclame l’unité divine ») ou Banou Abd al-Moumin[6] (en arabe : بنو عبد المؤمن, en berbère : ⴰⵢⵜ ⵄⴱⴷ ⵍⵎⵓⵎⵏ) sont une dynastie d'origine berbère qui gouverne le Maghreb et Al-Andalus entre le milieu du XIIe siècle et le XIIIe siècle. Aux origines, les Almohades sont des berbères du groupe des masmoudas[7] à l'origine d'un mouvement religieux et politique [8] fondé au début du XIIe siècle, dont est issue la dynastie homonyme.

Almohades
(ar) الموحدون (al-muwaḥḥidūn)
(ber) ⵉⵎⵡⴻⵃⵃⴷⴻⵏ (Imwaḥḥden)

1121/11471269


Drapeau des Almohades.
L'Empire almohade à son extension maximale,
entre 1195 et 1212.
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Tinmel (1121–1147)
Marrakech (1147–1269)
À al-Andalus :
Séville (1147–1162)
Cordoue (1162–1163)
Séville (1163–1248)[1]
Langue(s) Berbère, Arabe, Mozarabe
Religion Islam sunnite (jurisprudence zahirite)
Monnaie Dinar[2]
Superficie
Superficie (en 1150) 2 300 000 km2[3]
• 1200 2 000 000 km2[4]
Histoire et événements
1121 Ibn Toumert se proclame mahdi, et fonde la dynastie almohade
1147 Abd al-Mumin capture Marrakech aux Almoravides.
c. 1147 Abd al-Mumin est proclamé calife des almohades
1152 Les Almohades éliminent les Hammadides
1195 Bataille d'Alarcos
1212 Bataille de Las Navas de Tolosa
1229 Les Hafsides rejettent l'obédience des Almohades et deviennent maîtres de l'Ifriqiya
1238 Reconquête du royaume de Valence par Jacques Ier d'Aragon
1269 Le sultan Marinide Abu Yusuf Yaqub élimine les Almohades de Marrakech

Pourchassé par les autorités almoravides, Ibn Toumert fonde le mouvement des Almohades vers 1120 à Tinmel dans le Haut Atlas[9], puis plus tard, l'État almohade , en s’appuiyant sur les Masmoudas un groupe de tribus berbères du Haut Atlas marocain[10],[11]. Ibn Toumert prône alors une réforme morale puritaine et se soulève contre les Almoravides au pouvoir à partir de son fief de Tinmel[12].

À la suite du décès d'Ibn Toumert vers 1130, Abd al-Mumin désigné comme successeur (en arabe "calife") par Ibn Toumert avant sa mort [13] prend la relève et instaure un pouvoir héréditaire[14]. De nouvelles tribus vinrent se joindre aux Masmoudas[15]. Le nouveau calife consolidera sa position personnelle en s'appuyant sur sa tribu, les Koumya de la région de Nedroma, et sur les Hilaliens qu'il intégra dans l'armée régulière[14]. Sous son règne, les Almohades renversent les Almoravides en 1147, puis conquièrent le Maghreb central hammadide, l'Ifriqiya (alors morcelée depuis la chute des Zirides) et les Taïfas. Ainsi, le Maghreb et l'Al-Andalus sont entièrement sous domination almohade à partir de 1172.

À la suite de la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, les Almohades sont affaiblis et leur empire se morcelle au profit des rois des Taïfas en Al-Andalus, des Zianides au Maghreb central et des Hafsides en Ifrikiya, et voit l'émergence des Mérinides au Maghreb Al Aqsa qui prennent Fès en 1244. Les Almohades, qui doivent désormais payer tribut aux Mérinides et ne contrôlent plus que la région de Marrakech, sont finalement éliminés par ces derniers en 1269.

Histoire

Fondation du mouvement almohade

Le mouvement almohade est fondé, au début du XIIe siècle, par Muhammad ibn Tûmart, un réformateur de l’Anti-Atlas d'origine berbère de la branche des Masmoudas, apparentés aux chleuhs du Maroc moderne[7] .. S’opposant au rite malikite pratiqué par les Almoravides, Ibn Tûmart prêche le retour aux sources religieuses de l’islam ; formé en Orient et influencé par le chiisme et par les idées de Al-Ghazâlî, il reproche à ceux-ci d’avoir délaissé l’étude du Coran pour un juridisme excessif ; il dénonce également leur conception anthropomorphe de Dieu, contraire au principe fondamental de l’unité divine (ou tawhid, « unité divine »). Sa véritable originalité fut dans la méthode de diffusion de sa doctrine plus que dans son contenu lui-même. Son livre "aazou ma youtlab" (le meilleur qu'on puisse chercher), constitua la référence expliquant sa doctrine. À Mallala, petite localité de la banlieue de Béjaïa, il élabore sa doctrine au contact de ses étudiants, auxquels il précise le but de sa mission. C'est dans ce village qu'il rencontre un jeune homme de la tribu berbère zénète des Kuniyas : Abd al-Mumin, le futur calife almohade[9].

Depuis les montagnes du Haut-Atlas, il organise une communauté militaire et religieuse autour d’un islam austère et rigide et, en 1121, se proclame mahdi (le bien guidé, sauveur attendu par les musulmans, c'est un homme providentiel qui selon les sunnites devra combattre le Dajjāl l'imposteur »)[16] et précéder la venue de Jésus-Christ ou ʿĪsā)[17].

Le « Maître du Souss » reconnut en Abd al-Mumin, l'homme prédestiné : « La mission sur quoi repose la vie de la religion ne triomphera que par Abd al-Mumin, le flambeau des Almohades » Ibn Tûmart, « l'Impeccable », enseignera à son disciple préféré le dogme de l'« unicité » divine et l'entraînera vers le Maroc jusqu'à son village natal d'Igli[18].

Avant son décès, le fondateur avait été rejoint par différentes tribus berbères issues principalement des Masmouda[19].

Conquêtes et établissement de l'empire

Phases de l'expansion almohade.

Pour éviter que les Masmoudas, au lendemain d'une défaite, ne voulussent écarter Abd al-Mumin, qui demeurait malgré tout un étranger, la mort d'Ibn Tûmart fut longtemps cachée à ses fidèles - plus de deux ans, assurent Ibn Khaldoun[20] et Mohammed al-Baydhaq (en)[21] - pour respecter la volonté du mahdi Ibn Toumert et le temps de préparer sa montée au pouvoir au sein des Almohades[22]. Après que son autorité a été reconnue, grâce notamment à Abou Hafs Omar, chef des Hintata[21], Abd al-Mumin prit la tête d'une armée et lança la guerre sainte, ou jihad, contre le Maghreb almoravide. Tlemcen, Oran, Fès puis Marrakech tombèrent en 1147. Après avoir conquis le Sud puis le Nord de l'empire almoravide, il se dirigea avec son armée vers Tlemcen. Abd al-Mumin, après avoir ruiné Tlemcen et avoir fait massacrer ses habitants, releva les murs et invita d'autres populations à s'y fixer[23] puis se dirigea plus en avant vers l'est jusqu'à la Tripolitaine.

Le mouvement almohade doté d'une puissante armée formée de plusieurs tribus berbères[24] propulse Abdul-Mu'min (1130-1163) à la tête d’un empire englobant l'ensemble du Maghreb jusqu’à la Tripolitaine et l'Andalousie occidentale (prise de Cordoue en 1148 et de Grenade en 1154).

Il se proclame calife, rejetant ainsi la souveraineté des Abbassides, et impose le principe d'hérédité dynastique peu avant sa mort[10].

Son fils, Abu Yaqub Yusuf (11631184) issu de son union avec la fille d'une lignée de Masmouda de Tinmel[25] lui succède. Ce dernier et son propre fils, Abu Yusuf Yaqub al-Mansur surnommé « le Victorieux » (1184–1199) et troisième calife, poursuivent son œuvre et étendent leur autorité à l'ensemble d'Andalousie en infligeant une défaite à Alphonse VIII de Castille à la bataille d'Alarcos en 1195. En Afrique ils réussirent à chasser les garnisons placées dans des villes côtières par les rois normands de Sicile.

Quand les Almohades eurent occupé Cadix, ils eurent à leur disposition la puissante flotte des Beni Maimoun. Le Berbère Yousof, qui avait servi sur les bateaux du roi de Sicile Roger II, puis avait été nommé amiral par Abou Yaâqoub, avait fait de l'escadre du calife la première de la Méditerranée. Aussi Saladin demanda-t-il, en 1190, son concours pour arrêter les rois chrétiens sur la route de Syrie, mais sans doute ne l'obtint-il pas, car sa complicité avec Qaraqouch n'était pas faite pour lui attirer la bienveillance d'Abou Yaâqoub[26].

Mohammed Ibn Tûmart, fondateur du mouvement Almohade, était un berbère né vers 1080 à Igilliz dans la tribu des Hargas, au versant septentrional de l'Anti-Atlas. Il était le fils du chef de ce village amghar. Quant à Abd al-Mumin Ibn Ali, son disciple, c'est un Zénète, fils d'un potier du village de Tadjra, localité située au nord-est de Tlemcen, près de la ville de Nedroma. Ibn Toumert fut chassé par la population de Béjaïa en raison des troubles qu'il y engendrait, et se réfugia à proximité dans la Zaouia de Mellala, rassemblant autour de lui des disciples dont Abd al-Mumin, qui étudiait alors à Béjaïa, capitale hammadide, où il était parti chercher la science.L'empire almohade va s'étendre de la Libye actuelle au nord de l'Espagne et eut pour capitale Marrakech, où les Almoravides (Mourabitoun ou Moulethemin - « voilés ») étaient au pouvoir. Les Almohades prirent Marrakech des mains des Almoravides en 1147, et ses défenseurs furent massacrés ainsi que tous les représentants de la lignée almoravide, notamment le jeune émir Ishak. Rendu maître de la ville de Marrakech, Abd al-Mumin décida d'élever sur les ruines de Dar al Hajar, la mosquée Koutoubia.

Le calife Abd al-Mumin ordonne de déporter au Maghreb al-Aqsa des tribus d’Arabes bédouins hilaliens. Ces tribus lui permettent de soutenir son entreprise dynastique face à la menace de partis masmoudiens rivaux, de repeupler les plaines atlantiques dépeuplées par la répression contre les Berghouatas de 1149, mais également à le pourvoir en recrues pour affermir durablement sa conquête d’al-Andalus.

Ces déportations de bédouins font également progresser l’arabisation du Maroc, tandis que les populations bédouines demeurées plus à l'est fragilisent l’autorité almohade en Ifriqiya[27].

Déclin et chute de la dynastie

À la suite de l'irruption en Berbérie Orientale des frères Ali et Yahia Ben Ghania, descendants des Almoravides qu'Abd el-Moumin avait dépossédés après avoir traversé l'Algérie en vainqueurs. Les deux frères s'étaient taillés une principauté dans le Djerid, Ali fut tué, mais son frère Yahia entreprit la conquête du centre et du nord de l'Ifriqiya. Il réussit à s'emparer de Mahdia, de Kairouan et de Tunis en 1202, faisant prisonniers le gouverneur almohade et ses enfants. Ben Ghania pilla les villes, ses jardins et ses animaux[28].

Devant cette situation pleine de périls, le calife Al Nacir, qui régnait à Marrakech partit à la reconquête de l'Ifriqya. Il entra, en , à Tunis abandonnée par l'ennemi et y resta un an pour rétablir l'autorité almohade sur l'ensemble du territoire. Avant de repartir il confia le gouvernement de la province à un de ses fidèles lieutenants, Abdel Ouhaid Abou Hafs el Hentati (forme arabisée du nom berbère Faska u-Mzal Inti).

Le nouveau gouvernement avait été investi des pouvoirs les plus étendus : il recrutait des troupes qui lui étaient nécessaires pour la paix et pour la guerre, nommait les fonctionnaires de l'État, les cadis. Il fut un chef intelligent et énergique. Après sa mort, son fils Abou Zakariya lui succéda en 1228.

Les États chrétiens d'Espagne (Castille, León, Aragon et Navarre) et du Portugal s'organisent pour la Reconquista, notamment en faisant taire leurs disputes et en appelant à leur soutien des troupes de croisés de tout l'Occident, ils infligent à El-Nasir la défaite de Las Navas de Tolosa ().

Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent. En 1229, un an après sa nomination, Abou Zakariya se proclamait indépendant du calife de Marrakech sous prétexte que celui-ci avait embrassé le sunnisme, instaurant la dynastie hafside. Les Abdalwadides, gouverneurs du Maghreb central au nom des Almohades, se proclament également indépendants en 1239. ou encore les Mérinides qui s'emparent en 1244 de Meknès dans le Maghreb occidental.

Dans le même temps, la Reconquista progresse à grands pas. Cordoue, la ville symbole de l'islam espagnol, tombe en 1236, Valence en 1238, Séville en 1248. Seul l'émirat de Grenade subsiste, gouverné par la dynastie des Nasrides.

Au Maghreb al-Aqsa, les Mérinides, prennent Fès et Meknès en 1244 et imposent leur suzeraineté aux Almohades qui ne contrôlent plus que Marrakech. En 1269, les Mérinides entrent à Marrakech et destituent le dernier Caliphe, Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs, mettant ainsi fin à la dynastie almohade.

Architecture

L'architecture produit de nombreux chefs-d'œuvre dont trois mosquées assez remarquables par la similitude de leur minaret (base carrée et décoration) au point qu'elles aient été surnommées les trois sœurs : la Giralda de Séville, la Koutoubia de Marrakech et le minaret inachevé de la mosquée Hassan à Rabat, plus connu sous le nom de Tour Hassan.

Fanatisme religieux

Persécutions religieuses

« Les Almohades vont brutalement changer les conditions de vie des dhimmis juifs et chrétiens[30] », les forçant à se convertir, en infraction, selon Michel Abitbol, avec la tradition musulmane, qui avait jusque-là réservé aux "gens du Livre" un statut particulier[30]. Des milliers de juifs et de chrétiens se sont convertis malgré eux à l'islam ; des milliers d'autres se sont enfuis ; beaucoup ont été tués, en Afrique du Nord comme en Espagne[31].

En Al-Andalus, le douzième siècle est ainsi considéré comme la fin de l'âge d'or de la culture juive dans la péninsule Ibérique.

Selon Adnan Husain, l'avènement du radicalisme austère porté par les Almohades est vécu comme une catastrophe non seulement par les juifs et les chrétiens, mais également, en Espagne, par les musulmans d'Al-Andalus[30].

Autodafés de livres et persécutions contre les savants

Les universités rejettent les connaissances de la Grèce et la Rome antique ainsi que l'enseignement de philosophes comme Averroès dont les Almohades firent brûler les œuvres en place publique, après avoir interdit la philosophie et le recours à la raison. Plusieurs grands philosophes de toutes religions furent persécutés sous cette dynastie. Averroès, philosophe musulman, et Maïmonide, philosophe juif, sont les plus connus. Averroès fut accusé d'hérésie et exilé pendant un an et demi (avant d'être rappelé au Maroc). Pour ne pas être contraint d'abjurer sa religion, Maïmonide sera contraint d'émigrer définitivement ; il trouvera refuge en Égypte à la cour des Fatimides puis de Saladin.

Commerce

À l'époque des Almohades, les musulmans, qui avaient été les premiers à organiser les formes de leur commerce selon les nécessités du trafic international [citation nécessaire], avaient perfectionné leurs méthodes, dont les chrétiens s'inspiraient. Malgré les différences de religion et le développement de la course, dont le contrôle échappait aux souverains africains, les rapports et les échanges entre chrétiens et musulmans ne cessèrent de se développer. Le Grand Maghreb ne trafiqua pas seulement avec l'Espagne. Tunis, Bougie, Constantine, Tlemcen, Ceuta (il existait un foundouk marseillais [fundicium marcilliense] à Ceuta en 1236) échangèrent des marchandises avec Pise, Gênes, Venise, Marseille[32].

Chronologie de l'empire almohade

  • 1121 : Ibn Tûmart s'installe à Tinmel dans le Haut Atlas au sud de Marrakech, avec ses fidèles « Almohades », Al-Mowahidoun, tenants de l’unicité de Dieu.
  • 1129 : `Abdul-Mu'min bat devant Aghmat les troupes almoravides qui tentaient de réduire Tinmel et les repousse jusqu’à Marrakech.
  • 1130 : Ibn Tûmart meurt, et trois ans plus tard son disciple `Abdul-Mu'min se proclame « calife » et imam des Almohades.
  • 1140 : Les Almohades s’emparent des oasis du sud puis de Taza, échouent devant Ceuta mais prennent peu après Melilla et Alhucemas. La dynastie fondamentaliste de l’islam des Almohades ne laissera aux Juifs que le choix entre la conversion et la mort.
  • 1145 : Victorieux devant Tlemcen, les Almohades poursuivent l’Almoravide Tachfin Ben Ali jusqu’à Oran où il est tué. Oran, Tlemcen, Oujda et Meknès tombent ensuite, de même que Fès dont la garnison almoravide est massacrée. Salé et Ceuta se soumettent. Les Almohades détruisent les principales communautés juives d’Andalousie. Les Juifs sont contraints d’adopter l’islam et ne peuvent pratiquer le judaïsme qu’en cachette, on les appellera ensuite les Anoussim.
  • 1147 : `Abdul-Mu'min s’empare de Marrakech, et reprend al-Andalus, la dynastie des Almohades succède à celle des Almoravides. Construction de la mosquée Koutoubia.
  • 1152 : `Abdul-Mu'min entame la conquête du Maghreb oriental où il entend écarter la menace des nomades arabes hilaliens. Béjaïa, est également conquise.
  • 1157 : Les Almohades reprennent Almeria aux chrétiens.
  • 1159 : Nouvelle campagne d’`Abdul-Mu'min dans l’est du Maghreb. Tunis, Sfax et Tripoli sont prises et la garnison normande de Mehdiya se replie sur la Sicile et conquête de l'Ifriqya, les Almohades unissent le Maghreb.
  • 1160 : `Abdul-Mu'min franchit le détroit de Gibraltar et le fait fortifier. L’un de ses lieutenants bat les Castillans près de Badajoz.
  • 1163 : `Abdul-Mu'min meurt à Salé, son fils Abû Ya'qûb Yûsuf est proclamé émir.
  • 1163 : Les Almohades unifient le Maghreb; Séville devient la capitale d’al-Andalus.
  • 1165 Alphonse I du Portugal, qui avait d'abord conquis Évora en 1159, et l'avait perdue, reprend définitivement la ville aux Almohades[33].
  • 1177 : Alphonse VIII de Castille prend Cuenca. L’année suivante, le roi de Portugal pousse une incursion jusqu’à Séville. La permanence de la menace chrétienne conduit les Almohades à reprendre l’offensive.
  • 1181 : Victoire almohade sur la flotte chrétienne (Lisbonne).
  • 1184 : Abû Ya'qûb Yûsuf est mortellement blessé au combat devant la ville portugaise de Santarém. Son fils Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr lui succède comme calife Almohade.
  • 1184 : Construction de la Giralda de Séville.
  • 1195 : Les Almohades remportent une grande victoire sur les troupes chrétiennes d’Alphonse VIII de Castille à la bataille d'Alarcos mais Tolède résiste à tous les assauts.

Souverains almohades

Dynastie des Almohades (1163–1269)

Arbre généalogique

Notes et références

  1. Le Moyen Âge, XIe- XVe siècle, par Michel Kaplan & Patrick Boucheron. p.213, Ed. Breal 1994 ( (ISBN 2-85394-732-7)).
  2. P. Buresi, La frontière entre chrétienté et islam dans la péninsule Ibérique, p. 101-102, Ed. Publibook 2004, (ISBN 2748306449 et 9782748306446) .
  3. Rein Taagepera, « Expansion and Contraction Patterns of Large Polities: Context for Russia », International Studies Quarterly, vol. 41, no 3, , p. 475–504 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Peter Turchin, Jonathan M. Adams et Thomas D Hall, « East-West Orientation of Historical Empires », Journal of World-systems Research, vol. 12, no 2, , p. 222 (ISSN 1076-156X, lire en ligne, consulté le )
  5. Athanase Vantchev de Thracy, Livre des transparences, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-17139-3, lire en ligne)
  6. Sadik Yalsizuçanlar, Itinéraires d'un soufi : Récits d'Ibn'Arabî, Editions du Cerf, , 328 p. (ISBN 978-2-204-12038-8, lire en ligne), p. 57.
  7. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Almohades en arabe al-Muwaḥḥidūn », sur www.larousse.fr (consulté le )
  8. Pierre Guichard, Les Almohades.
  9. Almohades, Encyclopédie Larousse
  10. (en) Maxime Rodinson, « Almohades », Encyclopædia Universalis, (lire en ligne).
  11. « Almohades », Encyclopédie Larousse, . (lire en ligne).
  12. « Almohads - Berber confederation », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  13. Jean-Pierre Filiu, L'Apocalypse en Islam.
  14. Hassan Remaoun, L'Algérie : histoire, société et culture, Casbah, , 351 p. (ISBN 978-9961-64-189-7, lire en ligne), p. 21.
  15. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord : Des origines à nos jours, Editions du Rocher, , 736 p. (ISBN 978-2-268-08535-7, lire en ligne)
  16. Au sens de « l'Antéchrist » chez les chrétiens.
  17. Jean-Pierre Filiu, L'Apocalypse en Islam, Fayard, , 378 p. (ISBN 978-2-213-64579-7, lire en ligne), p. 42.
  18. Jean-Louis Miège, « ‘Abd al-Mu'min (entre 1094 et 1106-1163) », Encyclopædia Universalis, (lire en ligne).
  19. Abdelbasset Dahraoui et Mohand Tilmatine, « Les revendications amazighes dans la tourmente des « printemps arabes »: Trajectoires historiques et évolutions récentes des mouvements identitaires en Afrique du Nord », sur Google Books, Centre Jacques-Berque, (consulté le )
  20. Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, éd. Payot, Paris, 1966, p. 101.
  21. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord : Des origines à nos jours, Editions du Rocher, , 736 p. (ISBN 978-2-268-08535-7, lire en ligne)
  22. (en) Henri-Louis-Étienne Terrasse, « ʿAbd al-Muʾmin », Encyclopædia Britannica, (lire en ligne).
  23. Louis Piesse, Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie : comprenant le Tell et le Sahara, Hachette, (lire en ligne), p. 237.
  24. Louis Piesse, Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie : comprenant le Tell et le Sahara, Hachette, (lire en ligne), cxlviii.
  25. http://www.memoarts.ma/documentation/almohades.asp lire aussi livre d'Ibn khaldoun Histoire des berbères Tome I.
  26. Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête français (1830), Leroux, 1888, Notes sur l'article: v. 2, p. 124.
  27. Gilbert Meynier, L'Algérie, cœur du Maghreb classique, La Découverte, , 360 p. (ISBN 9782348067105, lire en ligne), p. 99 et 100 :
    « Pour soutenir sa construction dynastique et contrebalancer la menace de partis masmûda rivaux, le calife ordonne de déporter au Maghreb al-Aqçâ des tribus d’Arabes bédouins, destinées à repeupler les plaines atlantiques, dévastées et dépeuplées par la répression de 1149, et à lui fournir des recrues pour affermir durablement la conquête d’al-Andalus. Ces déplacements ont pour effet de faire progresser l’arabisation du futur Maroc. Mais tous les bédouins ne sont pas déplacés : il en reste assez pour fragiliser l’autorité almohade en Ifriqiya. »
  28. (en) Pascal Buresi et Hicham El Aallaoui (trad. Travis Bruce), Governing the empire : provincial administration in the Almohad Caliphate (1224-1269), Leiden/Boston, Critical, , 540 p. (ISBN 978-90-04-23333-1, lire en ligne).
  29. « La grande mosquée de Salé », sur Aujourd'hui le Maroc (consulté le )
  30. Juifs et musulmans (DVD), K. Miské, E. Blanchard, édition Collector, 2013, 2e épisode (dans le DVD1).
  31. Mark R. Cohen dans Juifs et musulmans (DVD), K. Miské, E. Blanchard, édition Collector, 2013, 2e épisode (dans le DVD1).
  32. Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête français (1830), Leroux, 1888, Notes sur l'article: v. 2, p. 122, 123.
  33. « https://hoteisdecampo.pt/guia-das-regioes/evora/ ».
  34. L'Ordre almohade (1120-1269): Une nouvelle lecture anthropologique, Mehdi Ghouirgate, Presses universitaires du Midi, 27 févr. 2020 - 512 pages, P.
  35. Pascal Buresi. Les Almohades. Cyrille Aillet; Emmanuelle Tixier; Éric Vallet. Gouverner en Islam, Xe-XVe s., Atlande, p. 301-308, 2014, 978-2-35030-273-7. p. 4

Annexes

Études

Littérature

Jacques Attali, La Confrérie des Éveillés, Fayard, Paris, 2004, 314 pages. (Roman historique se déroulant dans le Maroc et l'Andalus almohades, au milieu du XIIe siècle.)

Articles connexes

Liens externes

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