Vollore-Ville

Vollore-Ville (Volort Vila en occitan) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Vollore-Ville

Maison avec tourelle d'angle (XVIe siècle).
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Thiers
Intercommunalité Communauté de communes Thiers Dore et Montagne
Maire
Mandat
Pierre Roze
2020-2026
Code postal 63120
Code commune 63469
Démographie
Gentilé Vollorois
Population
municipale
728 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 09″ nord, 3° 36′ 05″ est
Altitude Min. 316 m
Max. 1 062 m
Superficie 30,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Thiers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Monts du Livradois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Vollore-Ville
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Vollore-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Vollore-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Vollore-Ville

    Géographie

    Lieux-dits et écarts

    Le village est éparpillé sur de nombreux lieux-dits et écarts. Plusieurs petit bourgs viennent entourer le village.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vollore-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Thiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,9 %), prairies (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En l'an 35 av. J.-C., la voie romaine traversant l'Auvergne-Rhône-Alpes passait par Vollore, point stratégique entre Arvernes et Ségusiaves (vestiges de la voie romaine, borne milliaire).

    À l'époque mérovingienne, Vollore fut une place importante. Son château était réputé imprenable et ne dut sa reddition qu'au traître Procule. La seigneurie de Vollore, branche de "la maison de Thiers", est rattachée au comté de Forez où elle reste jusqu'au XVIe siècle. Elle se composait des terres seigneuriales, du bourg, de la forteresse de Montguerlhe, des fiefs de Bonnevie, La Barge, Pognat et Vaux.[8]

    Du XVe au XVIe l'histoire de Vollore connaît une période sombre. La peste fait de nombreuses victimes, les habitants se placent sous la protection de saint Roch. En 1535 ils érigent la croix gothique puis rénovent l'église Saint-Maurice dans le style gothique.

    Au XVIIe siècle, les paysans de Vollore se regroupent en communautés agricoles. Certaines continueront de subsister jusqu'à l'aube du XXe siècle.

    En l'an II de la République, les terres seigneuriales de Vollore, abritant plus de 5 000 âmes sont morcelées en deux communes Vollore-Montagne et Vollore-Ville. La municipalité déplace le cimetière situé autour de l'église et brûle les restes. Ceci vaut le surnom de « Brûle-morts » aux Vollorois. Pendant cette période troublée, Vollore est la scène de persécutions religieuses, de chouannerie et d'une révolte de conscrits réprimée avec vigueur.
    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Vollore-Chignore[9].

    Au XIXe siècle la commune entreprend des gros travaux : réfection du clocher de l'église et adduction d'eau de Chignore. Bien que l'agriculture reste son activité principale, la coutellerie prend son essor.

    En 1868, Sainte-Agathe se sépare de Vollore et devient une nouvelle commune[9].

    Au début du siècle dernier, le bourg comptait plus de 2 000 habitants et accueillait la plus grosse foire du canton. Peu à peu l'exode rural a dépeuplé les campagnes. Actuellement Vollore-Ville s'élance résolument vers le tourisme et la tendance commence à s'inverser avec l'arrivée de nouveaux habitants.

    Héraldique

    Blason
    De sinople à la croix latine perronnée d'or, chappé d'or à deux couronnes de laurier de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Vollore-Ville est membre de la communauté de communes Thiers Dore et Montagne[10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Thiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11]. Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes du pays de Courpière[12].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Thiers, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Courpière[13].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Monts du Livradois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[10], et de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Vollore-Ville, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[14] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[15]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les vingt-six candidats en lice, quinze ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 71,88 %[16].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1870 Jacques Halley    
    1870 1904 Arthur Dumas    
    1904   Jean Pierre Brunel    
    mars 2001 mars 2008 Henry Barroy    
    mars 2008 2014 Patricia Gouttefangeas    
    mars 2014
    (réélu en 2020)
    En cours
    (au 20 septembre 2020)
    Pierre Roze[17],[18]   Ingénieur forestier[19]

    Population et société

    Démographie

    En 2018, la commune de Vollore-Ville comptait 728 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2921 5623 2593 8633 8813 9443 9673 8323 794
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 6053 5033 4882 4502 4872 5072 4232 3632 197
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 1522 0832 0451 6131 5071 4161 2881 123985
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    829741777790697684707710713
    2013 2018 - - - - - - -
    763728-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vollore-Ville dans la littérature

    Vollore-Ville est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[22].

    Personnalités liées à la commune

    • Mgr Pierre Bourgade (né le 17 octobre 1845 à Vollore-Ville, mort le 17 mai 1908), évêque de Tucson, en Arizona, du 10 mai 1897 au 7 janvier 1899, puis archevêque de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, du 7 janvier 1899 à sa mort.
    • Mgr Jean Alexis Chambon, né à Vollore-Ville en 1875, ordonné prêtre pour les Missions Etrangères de Paris en 1899, il devient archevêque de Tokyo en 1927, puis de Yokohama où il meurt en 1927.[23]

    Divers

    • La commune de Vollore-Ville est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.
    • Vollore-Ville organise tous les ans au mois de juillet une série de concerts dans les églises et châteaux de la région : les concerts de Vollore.
    • Depuis le 1er juillet 2009, Vollore-ville a obtenu le label Station verte de vacances [24].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Thiers », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Aubert, Le château de Vollore", Le Gonfanon n°3, Argha
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Vollore-Ville », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    10. « Commune de Vollore-Ville (63469) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    11. « CC Thiers Dore et Montagne (No SIREN : 200070712) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    12. « CC du Pays de Courpière (No SIREN : 246301014) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    13. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    14. Article L. 252 du Code électoral.
    15. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    16. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    17. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 23 juin 2014).
    18. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    19. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 37 (édition du Puy-de-Dôme).
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris, Seghers, 2004 (2e édition), p. 373-375. (ISBN 2-232-12242-5).
    23. Gomis, Mgr J Alexis CHAMBON (1875-1948), dernier archevêque français de Tokio" le Gonfanon n°52, Argha
    24. Station Verte : destinations nature - Vacances campagne

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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