Voiture I4

Les voitures I4 étaient une petite série de voitures de chemin de fer belges pour le trafic international ayant appartenu à l'opérateur historique SNCB. Elles dérivent du standard UIC-X.

Voitures I4
Deux voitures I4 en tête d’un train Benelux
Identification
Exploitant(s) SNCB
Type voiture régionale
Période de service 1966-1998
Aménagement compartiments de 6 places, couloir latéral.
Types
Nombre Type UIC places
assises
série
19(3)
1 (17)
20
A
B
AB
54 pl.
54 pl.
60 pl.
I4
I4
I4
Caractéristiques techniques
Tare 49/44 t
Longueur 25.77 m
Bogies Schlieren
Vitesse maximale 160 km/h

Comme c'était la norme à l'époque de leur construction (1966), elles sont composées de compartiments à 6 sièges (disposés en deux rangées de 3 sièges se faisant face) desservis par un couloir latéral.

Histoire

Dans les années 1960, pour les services internationaux, la SNCB peut compter sur deux types de voitures

  • Les voitures I1, mises en service de 1929 à 1939
  • Les voitures I2, mises en service en 1952, étroitement dérivées des I1

Aucune de ces séries n’était réellement moderne et, malgré des améliorations apportées aux I1 et I2, elles commençaient à se montrer vieillissantes par rapport au matériel étranger alors en service.

En 1960, la SNCB commande une série de voitures-couchettes de seconde classe, les voitures I3 qui sont une adaptation des voitures DEV AO françaises.

Soucieuse de moderniser sa flotte internationale également pour le trafic de jour et particulièrement en première classe, la SNCB commanda deux prototypes en 1961 qui partageaient préfigurent les voitures I4 :

  • Une voiture à 9 compartiments de première classe longue de 25.49 m construite par la Brugeoise et Nivelles et numérotée 11201
  • Une voiture à 4 compartiments de première classe et cinq de seconde classe longue de 24.085 m construite par ABR et numérotée 13101

Ces voitures ne furent pas immédiatement suivies par une construction en série et possédaient encore de nombreuses différences avec les I4

  • Elles étaient légèrement plus courtes
  • Leur toit était plus bas de 10 centimètres et moins galbé
  • Elles étaient munies de portes battantes, comme les I3
  • En seconde classe, il y avait 8 sièges par compartiments et le couloir était plus étroit en raison de la largeur des compartiments

En revanche, elles étaient déjà munies de bogies Schlieren, comme ceux des voitures I3, elles possédaient toutes deux une installation de chauffage à air pulsé (avec chauffage central sur la 11201 et radiateurs électriques sur la 13101) et les fenêtres étaient identiques

Entretemps, les standards UIC-X et UIC-Y étaient entrés en application et la SNCB adopta le standard UIC-X (à l’exception de la longueur totale des nouvelles voitures) pour la construction des voitures I4 de série qui furent construites en 1966 par ABR pour 15 voitures de première classe et BN pour les 20 voitures de seconde classe. 5 voitures de première classe supplémentaires furent construits par Ragheno en 1967.

À l'origine, la série comportait 20 voitures A4B5 (mixtes première / seconde classe) et 19 voitures A9 de première classe. Les deux voitures prototypes (dotées du même chaudron, mais avec des sièges moins confortables) recevront les mêmes portes mielich que celles de série et seront déclassées en seconde classe en 1979.

7 voitures de chaque type étaient initialement utilisées dans les rames "Benelux" assurant la relation Bruxelles - Amsterdam au crochet d'une locomotive bitension belge de la série 25.5, en pool avec des voitures Plan W (nl) hollandaises. Elles portaient la livrée bleu nuit à bande jaune propre à cette relation.

Les autres étaient initialement peintes en vert wagon.

En 1979, les prototypes recevront des bandeaux bariolés aux couleurs de Railtour, la filiale "agence de voyage ferroviaire" de la SNCB. Les voitures étaient alors qualifiées de "Railtour budget" et incluses dans des trains de nuit où leurs places assises constituait la "classe économique". À partir du milieu des années 80, plusieurs voitures de première classe sont déclassées en seconde et utilisées comme voitures "Railtour budget".

Début des années 1980, les autres voitures sont repeintes dans la livrée internationale "Orange C1" des Voitures standard européennes/I6/I10 avec lesquelles elles cohabitaient désormais au sein de rames des relations Ostende - Cologne et Paris - Amsterdam (en combinaison avec les voitures TEE en inox) et seront rejointes par les voitures "Benelux" après leur remplacement par des voitures ICR néerlandaises.

Une voiture sera repeinte en livrée Memling et sera utilisée sur ce train avec un compartiment minibar en attendant la mise en service de la voiture I10 Bistro.

En fin de carrière, beaucoup furent déclassées et uniquement utilisées comme voitures de seconde classe.

Elles seront retirées du service en 1998, à l'occasion du second plan IC/IR de la SNCB qui marque également l'avènement du TGV sur ces relations internationales. L'effectif résiduel des voitures plus récentes (I6/I10) suffisant à assurer le trafic international en rames tractées.

Les I4 à l'étranger

Les I4 ont été déclassés par la SNCB entre 1996 et 1998. Certains wagons ont ensuite été exportés vers la Yougoslavie, puis se sont retrouvés en partie avec les différentes compagnies de chemin de fer après la désintégration du pays. Vingt-quatre voitures sont venues à l'origine avec les numéros suivants

  • ABm 50 72 30-05 700 - 707
  • ABm 50 72 30-28 700 - 703
  • Bm 50 72 29-05 700 - 701 (ex A en Belgique)
  • Bm 50 72 29-28 700 - 709 (ex A en Belgique)[1]

Plusieurs se sont retrouvées au Kosovo après une carrière d’occasion sur les chemins de fer Yougoslaves[2].

Notes et références

  1. Vagonweb
  2. Raphael Krammer, « KOSRAIL - SNCB I4 », sur www.kosrail.de (consulté le )

Voir aussi

Lien externe

Articles connexes

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