Voisin frères

Aéroplanes Voisin, également connu en tant que Voisin frères, est l'une des premières sociétés aéronautiques françaises, aujourd'hui disparue, fondée par Gabriel et Charles Voisin. A partir de 1912 et la mort de Charles, l'entreprise pris officiellement le nom de Société anonyme des aéroplanes G. Voisin.

Aéroplanes Voisin

Logo des Avions Voisin

Création 1906
Dates clés 1918 : fin de l’activité aéronautique
Disparition 1956
Fondateurs Charles et Gabriel Voisin
Forme juridique Société anonyme
Siège social Issy-les-Moulineaux
 France
Activité Aéronautique
Les frères Voisins en 1906.

Histoire

Débuts

La société est créée en 1905 par les frères Charles et Gabriel Voisin, rue de la Ferme à Billancourt. Gabriel avait déjà collaboré avec d'autres pionniers comme Louis Blériot au sein de la société Blériot-Voisin.

En 1906, Gabriel Voisin rachète l'usine Louis Blériot située au 36, boulevard Gambetta à Issy-les-Moulineaux et établit, avec son frère Charles, la société Appareils d'aviation Les Frères Voisin. Il s'agit alors la "première usine d'avions commerciaux d'Europe"[1]. Les premiers avions produits par les frères Voisin sont des monoplaces dessinés par Blériot et propulsés par des moteurs de tracteur. Leur développement se révèle infructueux. En 1907, pionnier de l'aviation, Léon Delagrange commande aux frères Voisin la réalisation d'un avion. Le Delagrange n°1 est le premier aéroplane Voisin à adopter la conception biplan, propulsé par un moteur, il devient la marque de l'entreprise. Delagrange le fait décoller pour la première fois le . Les usines Voisin produisent alors le Delagrange n°2, le premier avion européen à effectuer un vol d'un kilomètre. Henri Farman bat l'un de ses premiers records aux commandes d'un aéroplane Voisin.

Durant les années 1909-1912, l'ingénieur-pilote Louis Gaudart participe activement aux premiers meetings aériens sur biplan Voisin. Non seulement en France (Dinard, Port-Aviation, Rouen, Lyon, Bar-le-Duc…) mais aussi à l'étranger : Hollande, Belgique, Espagne (Madrid, Saragosse, Barcelone).

Biplan expérimental avec une mitrailleuse actionnée par le passager.

En 1910, la société conçoit un avion militaire expérimental, exposé au Paris Air Show, mais il n'est pas mis en production. La même année, le Canard Voisin, un hydravion, devient l'un des modèles emblématiques de l'entreprise. Environ quatre-vingt avaient été construits en 1912, lorsque Charles meurt dans un accident de la route.

Première Guerre mondiale

Le Type L, ou Voisin I, est développé en 1912 pour l'armée française. Il effectue des essais avec succès, et quelque soixante-dix appareils sont construits en France, ainsi qu'un petit nombre de Russie, avant qu'il ne soit remplacé par le Type LA ou Voisin III. La production d'un grand nombre de Voisin III débute alors, augmentant avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le Voisin III est suivi par l'amélioration des Type LB et Type LBS, également appelés Voisin IV et Voisin V. La production du Type LC, ou Voisin VII, plus grand que ses prédécesseurs, débute en 1916, mais elle se révèle être un échec et seulement une centaine d'exemplaires sont construits.

Peu de temps après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est devenu évident que l'industrie de l'aviation française ne pouvait pas produire des avions en nombre suffisant pour répondre aux besoins militaires. Les industriels présents dans d'autres champs d'activités deviennent des sous-traitants, et plus tard des constructeurs sous licence, pour l'industrie aéronautique. Le premier de ces partenariats est signé entre Louis Breguet et Michelin. Gabriel Voisin prend du retard dans ce domaine, bien que ses créations soient produites en quantité par ses partenaires de Russie. En 1918, Voisin établit deux partenariats qui débouchent sur la création de coentreprises Voisin-Lafresnaye, un constructeur de fuselage, et la Société Voisin-Lefebvre, un constructeur de moteurs d'avions.

Après le Voisin VII vint l'avion le plus puissant produit par les Aéroplanes Voisin, mais aussi celui qui connut le plus de succès, à savoir les Type LAP et Type LBP, connus sous le nom Voisin VIII. Cet avion sera le principal bombardier de nuit pour l'armée française en 1916-1917, avec plus de mille exemplaires construits. La conception du Voisin IX ou Type LC, destiné à être un avion de reconnaissance, est un échec et il est supplanté par le Salmson 2 et Breguet 14. Le Voisin X, Type LAR et Type LBR, consiste en une amélioration du Voisin VIII avec un moteur Renault plus fiable à la place du moteur Peugeot qui l'équipait auparavant. Les livraisons sont retardées à plusieurs reprises, mais près de neuf cents sont construits avant la fin de la guerre.

Le dernier modèle de conception Voisin, le Voisin XII, réalise des essais avec succès en 1918, mais la fin de la guerre rend sa mise en production inutile. Contrairement aux aéroplanes Voisins précédents, le Voisin XII est un grand bombardier de nuit biplace.

Après la Première Guerre mondiale

Après 1918, Gabriel Voisin abandonne l'industrie de l'aviation en faveur de la construction automobile sous la marque Avions Voisin.

Galerie

Notes et références

  1. Davilla & Soltan, p. 541.

Annexes

Bibliographie

  • Carlier, Claude, Sera Maître du Monde, qui sera Maître de l'Air : La Création de l'Aviation militaire française, Paris, Economica/ISC, 2004 (ISBN 2-7178-4918-1).
  • (en) James J. Davilla et Arthur M. Soltan, French Aircraft of the First World War, Stratford, Connecticut, Flying Machines Press, 1997 (ISBN 0-9637110-4-0).

Articles connexes

Liens externes

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