Vivant-Jean Brunet-Denon

Vivant-Jean Brunet-Denon, né le à Givry (Saône-et-Loire), mort le à Paris), est un général de brigade du Premier Empire et un homme politique français.

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Pour les autres membres de la famille, voir Vivant Denon.

Vivant-Jean Brunet-Denon

Surnom Brunet-Denon
Naissance
Givry (Saône-et-Loire)
Décès  88 ans)
Paris
Origine France
Allégeance  République française
Empire français
 Royaume de France
 Empire français (Cent-Jours)
 Royaume de France
 République française
 Empire français
Arme Cavalerie
Grade Maréchal de camp
Années de service 17991815
Commandement 24e Chasseurs à cheval
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Austerlitz
Essling.
Distinctions Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Médaille de Sainte-Hélène
Autres fonctions Député de Saône-et-Loire
Famille (voir § Vie familiale)

Biographie

Des Pyramides aux Cent-Jours

Vivant Jean appartenait à une famille de petite noblesse du Châlonnais. Avec son oncle, le savant Vivant Denon, Vivant-Jean Brunet-Denon part pour l'expédition d'Égypte à bord du vaisseau l'Orient, comme membre de la Commission des sciences et des arts, dont son oncle faisait partie.

Arrivé à Malte, le major général Louis-Alexandre Berthier choisit, pour secrétaire de l'état-major général de l'armée d'Orient, le jeune Brunet, qui reste dès ce jour, attaché à la personne du général Bonaparte, et le suit aux Pyramides, au Caire, à Jaffa, à Saint-Jean d'Acre et à Aboukir.

Suite aux campagnes de l'an VI et l'an VII en Égypte et en Syrie et à la bataille d'Aboukir (1799), Brunet-Denon revient en France avec Bonaparte.

En brumaire an VIII, le jeune Brunet s'enrôle dans le 9e régiment de dragons, et est nommé sous-lieutenant après la bataille de Marengo (4 messidor an VIII).

Il devient successivement lieutenant le 11 thermidor an X, aide de camp de Murat en Italie. Il est désigné par le Premier Consul pour faire partie des officiers employés par le major général des camps formant l'armée des côtes, et peu après nommé membre de la Légion d'honneur.

Par ordre du ministre de la Guerre, daté de Boulogne le 9 fructidor an XIII (), il rejoint son ancienne qualité d'aide de camp le prince Murat à Strasbourg et fait avec lui les campagnes d'Ulm, de Vienne et d'Austerlitz. Après cette dernière bataille, où il a un cheval tué sous lui et reçoit un coup de feu au bras droit, l'aide de camp Brunet, qui a été précédemment cité dans un des bulletins d'Ulm, est nommé capitaine en 1805.

Il fait ensuite les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807) pendant lesquelles il est nommé chef d'escadron en 1806, et le , à Tilsitt colonel du 24e régiment de chasseurs à cheval.

Après la paix de Tilsitt, le colonel Brunet reste à la tête de son régiment en Allemagne. Créé baron de l'Empire en 1808, il se rend en 1809 à la Grande Armée qu'il rejoint à Vienne (Autriche). Cette même année, Brunet-Denon hérite de ses parents du château de Châtenoy.

Le , son régiment est un des deux régiments de cavalerie légère qui passent les premiers le Danube et qui soutient l'attaque des Autrichiens pendant le passage du reste de l'avant-garde. Le suivant, il se distingue à Essling, où il perd les trois cinquièmes de son régiment, a un cheval tué sous lui et le bras droit emporté par un coup de canon.

L'Empereur lui donne la croix d'officier de la Légion d'honneur et le nomme le commandant en second, directeur des études de l'École militaire spéciale de cavalerie qui va s'organiser à Saint-Germain-en-Laye[1]. Il remplit ces fonctions jusqu'en août 1814 : le colonel Brunet devient alors maréchal de camp, et le , chevalier de Saint-Louis.

Le (Cent-Jours), l'Empereur confirme Brunet dans son grade et le nomme commandant en second des dépôts de cavalerie, réunis en Champagne sous les ordres du général Defrance. Ces dépôts doivent suivre les mouvements de l'armée.

Après le désastre de Waterloo, le général Brunet ramène ses soldats derrière la Loire.

Le général Brunet est mis à la retraite par ordonnance royale du comme officier général amputé. Il est placé dans les cadres de réserve des officiers généraux le .

Député de Saône-et-Loire

Décidé à se lancer en politique, Brunet-Denon fit une première tentative infructueuse le dans le 4e collège électoral de Saône-et-Loire (Chalon-sur-Saône) où il obtient 203 voix contre 249 accordées au général Bachelu.

Lorsqu'en 1842 M. Brunet-Denon se présente aux suffrages des électeurs, le National, qui lui oppose le général Thiard, publie une diatribe calomnieuse dont quelques traits trahissent la plume de M. Marrast : « Le général Brunet se recommande auprès des électeurs par un bras qui lui manque et par un titre qu'il n'a pas non plus. Il a été en Égypte, c'est vrai, mais en qualité d'amateur, attaché à la Commission des arts. » Il est élu à la Chambre des députés[2] le , dans la même circonscription contre le député sortant, son ancien concurrent, le général Bachelu.

Jusqu'à la fin de la législature, il vote avec le gouvernement de la Monarchie de Juillet, et est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1845. Il se représente sans succès aux élections générales du , et n'obtient alors, dans le même collège, que 256 voix contre 344 au général Thiard, candidat de l'opposition élu.

Il reparait au Corps législatif du Second Empire. Candidat bonapartiste le , dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire, il est élu[3] contre M. Darou. Il s'associe au rétablissement de l'Empire, fait partie de la majorité dynastique, et obtient sa réélection le [4], contre M. Daron.

Le Second Empire le promeut grand officier de la Légion d'honneur[5] le .

Il meurt à son domicile le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division), à Paris. Au moment de son décès, sa richesse est estimée à 768 416,59 francs, non compris ses propriétés du Nord et de Chalon-sur-Saône.

État de service

Campagnes

Faits d'armes

  • Il a un cheval tué sous lui à Austerlitz ;
  • Il perd les trois cinquièmes de son régiment et a un cheval tué sous lui à Essling.

Blessures

Titres

Décorations

Autres fonctions

Hommage, honneurs, mentions…

Pensions, rentes, etc.

  • Le baron Brunet-Denon est bénéficiaire de 4 000 francs de rente annuelle sur des bien réservé en Westphalie (), puis de 4 000 francs de rente annuelle sur des biens réservé en Hanovre () ;
  • Il est admis à une solde de retraite de 5 000 francs pour invalidité le avec jouissance au , puis, il est compris dans le tableau des pensions inscrites au Trésor public à la date du , pour la retraite de maréchal de camp après 16 ans de service ;
  • Réadmis à la retraite le , on lui accorde un traitement de pension de 5 000 francs ;
  • Vivant-Jean a en héritage de son oncle Vivant Denon, le château de Lans (Saône-et-Loire)[6] et l'ensemble des terres attenantes. À sa mort, en 1868, une de ses filles, la Comtesse de Duranti, aidée des conseils de Viollet-le-Duc, fait reconstruire presque entièrement le château, tel qu'il est aujourd'hui.

Vie familiale

Fils aîné du légitime mariage (1777) de Louis-Charles Brunet, écuyer, résidant à Chalon-sur-Saône, et de Marie Catherine Denon (sœur de Dominique Vivant Denon), Vivant Jean épousa Elise Rosalie Lefebvre ( ✝ 1847 - Paris).

Ensemble, ils ont :

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Brunet-Denon et de l'Empire

D'or, à la fasce d'azur chargée de trois coquilles du champ, surmontée d'une étoile d'azur et accompagnée en pointe d'un cheval galopant de sable ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[7],[8],[9]

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. L'empereur Napoléon Ier, manquant de cavaliers pour ses campagnes, crée par décret l'École militaire spéciale de cavalerie à Saint-Germain. D'abord simple détachement de l'École de Saint-Cyr, elle adopte en 1810 l'uniforme des Dragons de l'Impératrice. Source : http://fr.topic-topos.com/uniforme,bretagne,89
  2. Par 251 voix sur 477 votants et 558 inscrits
  3. Par 25 510 voix sur 26 019 votants et 37 381 inscrits contre 319 à M. Darou
  4. Par 17 822 voix sur 22 770 votants et 35 382 inscrits contre 4 873 à M. Daron
  5. Dossier de Légion d'honneur du général Brunet-Denon
  6. Source : pagesperso-orange.fr/mairie.lans
  7. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  8. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)
  9. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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