Vince Taylor

Vince Taylor, de son vrai nom Brian Maurice Holden, né le à Londres (Angleterre) et mort le à Lutry (Suisse), est un chanteur de rock britannique qui a fait l'essentiel de sa carrière en France. Très populaire dans les années 1960, il est l'auteur du titre Brand New Cadillac (1959), qui sera repris par de nombreux groupes dont The Clash en 1979 sur leur album London Calling.

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Vince Taylor
Informations générales
Nom de naissance Brian Maurice Holden
Naissance
Isleworth, Middlesex, Angleterre
Décès
Lutry (Suisse)
Activité principale chanteur
Genre musical Rock
Rock 'n' roll
Rockabilly
Protopunk
Instruments Guitare
Années actives De 1957 à 1991
Vince Taylor (1962)

Il reçut le surnom « l'Archange noir du rock » et sa carrière connut des hauts et surtout des bas. David Bowie affirme s'être inspiré de ce parcours erratique lorsqu'il a créé le personnage de Ziggy Stardust[1].

Biographie

À la fin des années 1940, il quitte l'Angleterre avec sa famille pour les États-Unis. Ils s'installent dans le New Jersey, puis en 1955, après le mariage de sa sœur Sheila avec Joe Singer, à Hollywood. Vince rêve à cette époque de devenir aviateur mais ne peut y parvenir. Il se lance alors dans la chanson, très influencé par Elvis Presley auquel il ressemble d'ailleurs un peu. En 1958, il retourne en Grande-Bretagne avec son beau-frère, pour tenter sa chance à Londres. Bien qu'étant toujours de nationalité britannique, il se présente comme Américain, afin de mieux assurer sa crédibilité de rocker.

Vince Taylor se produit sur scène vêtu d'un costume de cuir noir, copié sur celui de Gene Vincent, qui lui donne une allure de mauvais garçon, et portant une grosse chaîne et une médaille de Jeanne d'Arc autour du cou. Il est souvent accompagné par Brian Bennett et Tony Sheridan.

Après quelques apparitions à la télévision, il enregistre en 1958 son premier disque chez Parlophone : I Like Love / Right Behind You Baby. Il est accompagné par le groupe The Playboys composé de Brian Bennett (batterie), Brian Locking (basse) et Tony Sheridan (guitare). Le disque n'a pas beaucoup de succès.

Vince décide de venir en France, où le rock s'introduit dans la musique populaire. Le second line-up du groupe lors de son arrivée en France, en 1961, est composé de Johnny Vance (basse), Alan Le Claire (piano), Bob Steel (Guitare solo) et Bobbie Clarke (en) (batterie). Leur nom n'apparaît que sur le deuxième 45 tours de Vince Taylor en 1959 : Pledgin' My Love avec, en face B, la seule composition de Vince, qui le rendra enfin célèbre : le mythique Brand New Cadillac avec l'apport de Joe Moretti (en) à la guitare solo, il fait également la partie solo de Shakin' All Over de Johnny Kidd and the Pirates[2].

Vince fait dès lors l'essentiel de sa carrière en France. Eddie Barclay le découvre lors d'un concert de rock anglais à l'Olympia et l'engage aussitôt, il signe un contrat avec l'Agence Audiffred. Vince Taylor enregistre des tubes d'Elvis Presley, Eddie Cochran, Chuck Berry, Little Richard, Johnny Kidd et les fait découvrir au public français. Barclay sort l'album 25 cm Le Rock C'est ça, ses interprétations de Twenty Flight Rock , Ready Teddy, Memphis Tennessee ou Shakin' All Over sont parfois plus sauvages que les originaux. Son charisme sur scène est indéniable et, selon l'avis de certains[Qui ?], il peut même rivaliser avec Johnny Hallyday, mais son genre et ses concerts tournant souvent à l'émeute lui font la réputation du « mauvais garçon » du rock français dont il pâtira beaucoup[réf. nécessaire]. Bien qu'il soit très apprécié du public, ses disques se vendent mal[réf. nécessaire].

Bobbie Clarke, qui avait entre-temps rejoint Johnny Hallyday et qui se retrouve disponible quand ce dernier est parti pour son service militaire, revient vers lui et fonde le "Bobbie Clarke Noise", en 1965. Ce groupe est composé, d'Alan Bugby (basse), Johnny Taylor (guitare), Bobbie Clarke (batterie), Stash (percussions) et Ralph Danks (lead guitar). Avec le "Bobbie Clarke Noise", Vince fait la première partie des Rolling Stones à l'Olympia en 1965. Dans l'enregistrement du 30 cm Vince...!, en 1965, avec ce groupe on peut entendre un époustouflant solo de batterie de près de 7 minutes de Bobbie Clarke (qui partira cette même année pour fonder son propre groupe, le "Bobbie Clarke's Band"). Enregistré faussement en public, le disque sera réédité plus tard débarrassé des cris et applaudissements factices. Ce disque sera pratiquement le dernier enregistrement de Vince. Les maisons de disques comme les patrons de salles ne veulent plus de lui à cause de la violence qu'il déchaîne. Il tombe alors en dépression.

Le reste de sa carrière n'est plus qu'une longue déchéance, que de nombreux retours, plus ou moins réussis, sauvent épisodiquement. De 1977 à 1979, il vit à Mâcon, au 42 rue Dufour[3], au Duo Bar, où il dispose d'une salle de répétition chez la famille Olivier.

En 1983, il décide finalement de se retirer, avec sa famille, à Lutry en Suisse. il y exerce le métier de mécanicien aéronautique. Son Biographe Steve Leggett rapporte que Vince vécut, ainsi, selon ses propos, "la plus belle période de sa vie" . Il enregistre, en 1987, The Big Beat Years pour le label français "Big Beat Records". Le marchand Alan Grizot, son ami pionnier du design des années 1950, organise en juin de la même année un concert filmé de Vince dans sa galerie, rue de Lille à Paris[4].

V. Taylor meurt à 52 ans d'un cancer des os.

Discographie

Albums studios

1984 : Ave Maria titre Boppin' Charlie de la BO du film Ave Maria.

  • 2014 : The Complete Works 1958-1965, coffret de 3 CD, Barclay

Albums live

Singles

1958

1959

  • Super 45 tours Parlophone, Vince Taylor et ses Play-Boys : Brand New Cadillac (classé no 96 en France), Pledging My Love, I Like Love, Right Behind You Baby

1960

  • 45 tours Palette Records : I'll Be Your Hero , Jet Black Machine

1961

  • 45 tours Palette Records : Whatcha Gonna Do ?, Move Over Tiger
  • Super 45 tours Barclay : Sweet Little Sixteen (classé no 55 en France), Love Me, C'mon Everybody (no 73 en France), Twenty Flight Rock
  • Super 45 tours Barclay : So Glad You're Mine (no 35 en France), Long Tall Sally, Baby Let's Play House, Lovin' Up A Storm
  • Super 45 tours Barclay : Shakin' All Over, Don't Ever Let Me Go, Endless Sleep, Don't Leave Me Now
  • Super 45 tours Barclay : There's A Lot Of Twistin Going On, Blue Jean Bop, Ready Teddy, Dance To The Bop

1962

  • Super 45 tours Barclay : Peppermint Twist (partie 1 et 2) (no 94 en France), Rip It Up, Mean Woman Blues
  • Super 45 tours Barclay : Mimi (en français), Have I Told You Lately That I Love You ?, My Babe, Big Blond Baby

1964

  • Super 45 tours Barclay : Memphis Tennessee (no 50 en France), A Shot Of Rhythm And Blues, Jour Après jour, Tu Changeras d'Avis

1974

  • 45 tours Labrador Records : L'homme à La Moto, Dancin' In The Midnight Sun

1982

  • 45 tours Big Beat Records : Space Invaders, Until The Very End

Filmographie

Bibliographie

[réf. incomplète]

  • Vince Taylor (avec Jacques Guiod), Alias Vince Taylor, éd. Delville, 1976
  • Jean-Michel Esperet, Le Dernier come-back de Vince Taylor, éd. L’Écarlate, 2014
  • Fabrice Gaignault, Vies et mort de Vince Taylor, Paris, Fayard, 2014, 226 p.  (ISBN 978-2-213-66152-0)
  • Thierry Liesenfeld, Vince Taylor le perdant magnifique, éd. Saphyr/Kalohé, 2015

Notes et références

  1. Sixty things about David Bowie, BBC News.
  2. il remplace Gene Vincent lors d'un concert à Calais.
  3. Jean-Louis Navarro (CLP), « Histoire / Le 42 rue Dufour a abrité Vince Taylor », sur lejsl.com, Le Journal de Saône et Loire, (consulté le ).
  4. Alan Grizot, Alan : Celui par qui le 50 arrive. « Comme un rocker dans l’art » (lire en ligne), p. 66-71.

Liens externes

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