Villers-sur-Fère

Villers-sur-Fère est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Villers.

Villers-sur-Fère

Soldats américains de la 188e RI américains derrière une ferme en 1918.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Dominique Deleans
2020-2026
Code postal 02130
Code commune 02816
Démographie
Gentilé Villerois(es)
Population
municipale
530 hab. (2018 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 57″ nord, 3° 32′ 03″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 214 m
Superficie 10,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Château-Thierry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Villers-sur-Fère
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Villers-sur-Fère
Géolocalisation sur la carte : France
Villers-sur-Fère
Géolocalisation sur la carte : France
Villers-sur-Fère

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Villers-sur-Fère est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Thierry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), forêts (14,4 %), prairies (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (4,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    Durant la Première Guerre mondiale, la commune est proche du secteur de la bataille du Chemin des Dames. Le , alors qu'il est au repos à Villers-sur-Fère, le 18e RI apprend qu'il doit remonter en première ligne au Chemin des Dames plus tôt que prévu. Épuisés et démoralisés par les pertes effroyables qu'ils viennent de subir, les poilus refusent de repartir au front. Le lendemain, trente gendarmes sont dépêchés et 130 arrestations sont opérées au sein du régiment. Le Conseil de guerre de la 36e division, réuni le , prononce cinq condamnations à mort. Sur les cinq hommes, un est gracié par le président de la République, trois sont fusillés le , Jean-Louis Lasplacettes, Casimir Canel et Alphonse Didier. Le cinquième, le caporal Vincent Moulia (1888-1984), parvient à s'évader la veille de l'exécution, favorisé dans son entreprise par le hasard d’un bombardement allemand sur le secteur où les condamnés sont détenus. Il vivra réfugié en Espagne jusqu'en 1936.

    Seconde Guerre mondiale

    Le , 35 résistants du réseau dirigé par l'abbé Moret participèrent, vers 4 h 00, à la réception d'un parachutage d'armes malgré la présence des Allemands dans les alentours. Les armes récupérées, les résistants se séparèrent pour regagner leur village. Mais à Villers-sur-Fère, le groupe de Fère-en-Tardenois fut arrêté par les Allemands à un carrefour : Paul Cœuret, René Deneuville, Louis Deslandes, Arsène Lechat, Pierre Jacquet et Georges Thunière faits prisonniers furent torturés à la prison de Château-Thierry où les rejoignirent quatre de leurs camarades arrêtés eux aussi : Albert Bayard, Robert Dubois, Pierre Plaie et Paul Vincent. Les dix hommes furent transférés à la prison de Saint-Quentin puis au camp de Royallieu à Compiègne et déportés dans les camps de concentration en Allemagne. Seuls trois d'entre eux en sont revenus.

    Tous les ans, le dernier dimanche d'avril une cérémonie du souvenir leur rend hommage.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Villers-sur-Fère est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 14 juillet 2020)
    Dominique Deléans PS Retraité
    Réélu(e) pour le mandat 2020-2026[11],[12]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 530 habitants[Note 3], en augmentation de 2,32 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    444475509516536507637567573
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    595606544504497499477454450
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    467469501386423374358325370
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    361372309344458420449453513
    2017 2018 - - - - - - -
    527530-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Monument à la mémoire des résistants déportés : inauguré le , érigé à la mémoire de dix résistants du réseau B O A Sud-Aisne, arrêtés le par les Allemands.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    9. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Villers-sur-Fère », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    10. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    11. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    12. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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