Victor Michaut

Victor Michaut est un homme politique français, né le à Paris 5e et mort le à Clamart (Hauts-de-Seine). Membre du Parti communiste français, il a été député de la Seine-Inférieure.

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Victor Michaut
Fonctions
Député de la Seine-Inférieure
Gouvernement IVe République
Groupe politique communiste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès
Lieu de décès Clamart
Parti politique PCF
Conjoint Claudine Chomat

Biographie

Victor Michaut est né dans une famille modeste. Son père est tailleur de pierre et, lecteur de L'Humanité, il adhère au Parti socialiste en 1919 puis au Parti communiste dès sa création en 1920. Sa mère, couturière, y adhère également après la journée de lutte contre la guerre le [1].

Victor Michaut obtient son certificat d'études, suit trois ans de cours complementaire, puis commence à travailler à 14 ans. Il exerce plusieurs métiers et adhère à la CGTU. Il milite au sein des Jeunesses communistes (JC) à partir de . En 1932, il est élu membre du comité central du Parti communiste. Cette année-là il est réformé pour tuberculose pulmonaire.

À partir de 1933, Victor Michaut travaille comme rédacteur en chef, puis directeur d’Avant-Garde (journal des JC) et, de fin mai à , il devient rédacteur politique à L’Humanité. Puis il joue un rôle important dans la direction clandestine du parti après son interdiction et de L’Humanité clandestine. Il est chargé, avec Danielle Casanova, de développer la propagande politique au sein de l'armée. Après l'armistice de 1940, il est responsable du parti en zone non occupée. À partir d’, il participe à la création en zone sud du « Front national pour l’indépendance de la France » et organise le recrutement des premiers groupes de l’Organisation spéciale[1].

Arrêté le , il est condamné aux travaux forcés à perpétuité le . Il est interné dans plusieurs prisons, puis envoyé en à la centrale d'Eysses, où il est responsable avec Pierre Doize et Henri Turrel du triangle communiste dirigeant. Il prend part à l'insurrection du à laquelle participent 1 200 résistants et qui échoue. Il fait partie du groupe qui est déporté à Dachau par mesure de représailles, dans le convoi du [2] connu sous le nom de « train de la mort »[3]. Il est rapatrié en .

Dès son retour en France, il crée, avec Stéphane Fuchs, l'Amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses[4], dont il assure la vice-présidence, puis la présidence à partir de 1955. Il reprend également des activités politiques. Il est nommé membre de l'Assemblée consultative provisoire en en tant que représentant des prisonniers et déportés, puis il est élu député de la Seine-Inférieure à l'Assemblée constituante de 1945 et à celle de 1946. Il siège ensuite à la Chambre des députés de 1946 à 1951.

Membre du Parti communiste français, il fait partie du Comité central (1932-1964) et du Bureau politique (1947-1954). Il est directeur des Cahiers du communisme et sera rédacteur en chef des Cahiers d'histoire de l'Institut Maurice Thorez jusqu'à sa mort en 1974.

Il a été marié à Claudine Chomat (de 1937 à 1947).

Sources et références

  1. Marie-Claude Hugues, Gérard Michaut, « Victor Michaut », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  2. MICHAUT Victor, dans la base de la Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org.
  3. Description du convoi du 2 juillet 1944, par Arnaud Boulligny et Thibault Letertre, site de la Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org.
  4. « l’Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses », sur eysses.fr (consulté le ).

Bibliographie

  • Fédération communiste de Seine-Maritime, Un instant d'avenir, la vie de Victor Michaut, Saint-Étienne-du-Rouvray, 1985. 104 p. (Préface de Roland Leroy) (ISBN 2-904076-03-4)

Annexes

Articles connexes

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