Venzolasca

Venzolasca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Casinca.

Venzolasca

Vue générale du village.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Balthazar Federici
2020-2026
Code postal 20215
Code commune 2B343 (ex 20343)
Démographie
Gentilé Venzolascais
Population
municipale
1 796 hab. (2018 )
Densité 111 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 29′ 06″ nord, 9° 27′ 26″ est
Altitude 350 m
Min. 0 m
Max. 310 m
Superficie 16,15 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Borgo
(banlieue)
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fumalto
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Venzolasca
Géolocalisation sur la carte : Corse
Venzolasca
Géolocalisation sur la carte : France
Venzolasca
Géolocalisation sur la carte : France
Venzolasca

    Géographie

    Venzolasca a été construit dans la montagne, à l'abri des invasions. Il s'étale sur une sorte d'amphithéâtre naturel descendant vers la mer.

    Venzolasca se situe à 30 km de Bastia, à 50 km de Corte, à 6 km de la mer, à 8 km de la rivière (U Golu), à 300 mètres d'altitude.

    Urbanisme

    Typologie

    Venzolasca est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].Elle appartient à l'unité urbaine de Borgo, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 20 611 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30,2 %), prairies (24,6 %), forêts (19,9 %), cultures permanentes (10,4 %), zones urbanisées (8,7 %), terres arables (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Histoire

    Un site du hameau de Palazzi[14] a été presque entièrement occupé dès le Ier siècle av. J.-C.[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    maire en 1911  ? Pierre-Paul Moracchini    
    avant 1988 mars 2008 Sylvestre Poli PRG  
    mars 2008 En cours Balthazar Federici PRG Conseiller territorial depuis 2010
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 1 796 habitants[Note 3], en augmentation de 5,96 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    6159317041 1721 3881 3931 1449771 180
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 1401 1631 1821 2071 2221 2501 2601 2501 283
    1906 1911 1921 1926 2005 2010 2015 2018 -
    1 4031 4551 2901 3051 5721 6661 7721 796-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Couvent Saint-François de Venzolasca
    Dominant le village, le couvent a été bâti en pierre de taille, schiste et ardoise, au quatrième quart du XVIe siècle par les franciscains sur les fondations d'un premier établissement de 1236, dû à François d'Assise selon la tradition, mais plus probablement par le frère Parente. Il est cédé aux franciscains réformés en 1639, qui l'agrandissent durant la seconde moitié du XVIIe siècle puis remanié au cours de la première moitié du siècle suivant. Propriété privée depuis sa vente comme bien national, et aujourd'hui en ruine, il était organisé en U, autour d'un cloître formé d'arcs supportés par dix-huit colonnes. L'église romane de plan allongé du XVIIe siècle est composée d'une seule nef à vaisseau voûté en berceau à lunettes, à laquelle huit chapelles latérales voûtées en berceau plein-cintre ont été adjointes durant la première moitié du XVIIIe siècle. Le chœur est couvert d'une voûte en berceau à lunettes[20],[21],[22].
    Site naturel et préservé de Mucchiatana
    Le conservatoire du littoral a acquis 75 hectares entre 1982 et 1985 sur la commune, sur la construction deltaïque du fleuve Golo, au sud de son embouchure actuelle. Le couvert végétal sur la partie littorale présente une zonation très complète de groupements herbacés dunaires, puis d'un boisement de genévriers oxycèdres à gros fruits qui fait la valeur exceptionnelle du site. Ce bois est unique en Corse par sa densité et sa hauteur. Sa gestion est confiée au Conseil général de la Haute-Corse.
    Église paroissiale de l'Annonciade
    Forge de Querciolo
    Le développement de la sidérurgie en Corse était dû à la présence de minerai de fer sur l'île et d'hématite sur l'île d'Elbe. Il y a eu jusqu'à 16 établissements situés pour la plupart dans la Castagniccia. C'est vers 1630 qu'ont apparu de nouvelles forges battant le fer à la génoise[23].

    Personnalités liées à la commune

    Bergère de Venzolasca au début du XXe siècle.
    • Ketty Albertini (1926-1986) : actrice puis journaliste à l'ORTF et à Radio France. Elle est enterrée au village.
    • Frédéric Antonetti (né à Venzolasca en 1961) : entraineur de football (Bastia, Saint-Étienne, Nice, Rennes, à Lille depuis 2016).
    • François-Louis Casabianca : général originaire du village.
    • Dumenicu Cristini (1817-1900) : né à Venzolasca. Commissaire spécial de police. Poète de langue italienne et de langue corse. Auteur de Poesie di D. Cristini della Venzolasca, en 1842-1843, et de Dialetto Corso, en 1853.
    • François-André Emmanuelli (1829-1900) : capitaine de la garde impériale sous Napoléon III jusqu'en 1870.
    • Pierre Emmanuelli (1891-1971) : préfet maritime commandant Cherbourg et président du tribunal militaire.
    • Alexandre Petrignani (Venzulasca, 1785 - tué entre Pianellu et Zuani, 1813) : poète. Salvatore Viale a emprunté à ses œuvres le sujet de la « Dionomachia ».
    • Dumenicu Sanguinetti : bandit d'honneur, tué par les gendarmes.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Borgo », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. « Palazzi et Venzolasca, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
    15. [Chapon 2010] Philippe Chapon, Un habitat du Ier siècle avant notre ère : Haute-Corse, Venzolasca, Palazzi (A 1913) (rapport de diagnostic), Nîmes, Inrap MED, , 38 p., sur (résumé).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. François-Guillaume Robiquet, Recherches historiques et statistiques sur la Corse, 1835. p. 18 Sur Google books
    21. « couvent de franciscains Saint-François », Inventaire général du patrimoine culturel, Base Mérimée, 2003
    22. « église conventuelle Saint-François », Inventaire général du patrimoine culturel, Base Mérimée, 2003
    23. Mauricette Mattioli, Jean-François Belhoste, La forge de Querciolo, Venzolasca - Haute-Corse, p. 40-41, dans Patrimoine industriel. Cinquante sites en France, éditions du patrimoine, Paris, 1997 (ISBN 2-85822-189-8).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Corse
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.