Vaux-sur-Saint-Urbain

Vaux-sur-Saint-Urbain est une commune française située dans l'Ornois dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Vaux.

Vaux-sur-Saint-Urbain

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne
Maire
Mandat
Christelle Piot
2020-2026
Code postal 52300
Code commune 52511
Démographie
Gentilé Vauxois, Vauxoises
Population
municipale
57 hab. (2018 )
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 34″ nord, 5° 12′ 33″ est
Altitude Min. 203 m
Max. 371 m
Superficie 6,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Joinville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Joinville
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vaux-sur-Saint-Urbain
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Vaux-sur-Saint-Urbain
Géolocalisation sur la carte : France
Vaux-sur-Saint-Urbain
Géolocalisation sur la carte : France
Vaux-sur-Saint-Urbain

    Géographie

    Localisation

    Le village est situé à treize kilomètres au sud-est de Joinville.

    Communes limitrophes de Vaux-sur-Saint-Urbain
    Saint-Urbain-Maconcourt
    Domremy-Landéville
    Donjeux Doulaincourt-Saucourt

    Relief et géologie

    Vaux-sur-Saint-Urbain possède des coteaux bien exposés au sud, protégés par un relief qui les expose moins aux gelées printanières. De ce fait, très tôt, des vignes furent plantées sur ces coteaux à Vaux. Vaux était le troisième vignoble en superficie (200 ha en 1882) du canton de Doulaincourt, après ceux de Saint-Urbain et de Mussey-sur-Marne.

    Hydrographie

    Le village est traversé par un ruisseau, le « Meurjet », qui tire son nom du fait qu'il s'assèche en été (le jet qui meurt). Il faisait encore fonctionner à la fin du XIXe siècle un moulin à moudre le grain. Ce ruisseau se jette dans le Rognon, un des affluents principaux de la Marne dans le département, à Donjeux, commune voisine.

    Urbanisme

    Typologie

    Vaux-sur-Saint-Urbain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Joinville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), terres arables (18,8 %), prairies (16,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Vaux est reconnu pour être l'un des plus anciens villages de la région.

    Des fouilles, effectuées au XIXe siècle, dont la teneur a été rapportée par un cercle d'érudits du département à l'époque, ont montré l'existence de tombeaux datant de l'époque gallo-romaine. Des pierres taillées (pour la construction), des meules de moulins à bras, etc. ont été trouvées à plusieurs endroits de la commune, à proximité d’un chemin que beaucoup s'accordent à considérer comme une voie romaine, un diverticule d'importance en tout cas. Des villas gallo-romaines semblent donc exister dès cette époque à Vaux. Des anciens signalent par ailleurs l'existence de « Thermes ». Rien, aujourd'hui, ne vient encore démontrer cette observation.

    Lors de l'été 2005, des amateurs passionnés d’histoire ont retrouvé quelques pièces de monnaies anciennes, dont certaines d’époque romaine, complétant ainsi des découvertes plus anciennes : - Trajan, Marc Aurèle, Constantin II et Antonin le Pieux ( ?) – ainsi que quelques liards de Lorraine et de France (Louis XV).

    Le village semble donc avoir été habité depuis très longtemps, d’une manière constante, surtout si l'on ajoute à ces découvertes un anneau de bronze « coulé-fermé », datant de –500 environ av. J.-C. et provenant certainement d’une tombe (on en a trouvé de semblables à Gourzon et à Nijon provenant de nécropoles très anciennes). Cet objet a été remarqué, lui aussi, le long de la « voie romaine », ce qui montre que ce chemin était déjà existant bien avant la pacification romaine (vers -52 av. J.-C.). Ce très vieux chemin a donc été « romanisé » dès la pacification de César.

    La tradition rapporte qu’un certain Fornarius, « l'homme du four, boulanger ? », né à Vaux, chrétien des premiers jours, fut martyrisé dans l'amphithéâtre de Grand par les troupes de Julien.

    La première mention connue de Vaux (Vallis in Pago Ornensi) est faite dans un acte notarié de 851 dans lequel, Tedacia, une certaine Dame, se donne, elle, ses biens et ses deux fils, à l'abbaye Saint-Pierre de Montier-en-Der.

    Une communauté de bénédictins se serait installée très tôt à Vaux (au VIIIe siècle). Ils y construisirent l’église primitive dont il ne subsiste que quelques éléments sculpturaux ayant servi à décorer l’église actuelle, qui date du XIIIe siècle. On trouve la trace de « largesses » ou de « dons », faits à cette « abbaye », au XIe, « Vallis in Pago Ornensi » par un Seigneur de Joinville, Geoffroy III, descendant d’Étienne de Vaux. Il s'agissait certainement d'un grand prieuré : au XIXe siècle, on a retrouvé les traces d'une construction ressemblant fort à un couvent : quelques moines de l'abbaye de Saint-Urbain se seront donc installés très tôt dans ce village.

    Le premier seigneur de Joinville, Étienne de Vaux, ancêtre de Jean de Joinville, est né à Vaux. Il quitta le village pour s'installer à Joinville dans les années 1025/1027. L'emplacement présumé de son premier castel patrimonial se trouverait près de la Combe Beudin, où l’on pouvait observer, encore au milieu du XIXe, des ruines de murailles attestant de la position d’une place forte très ancienne à cet endroit.

    Vaux, dépendait à la veille de la Révolution du diocèse de Toul pour les affaires religieuses, de la généralité de Champagne (Châlons) pour les impôts, de la Prévôté d’Andelot (bailliage de Chaumont) pour la justice. Sa population était alors d’environ 190 habitants.

    Dans la deuxième partie du XIXe siècle, grâce au vignoble, sa population atteindra environ 350 habitants. Certains viticulteurs seront récompensés par des médailles de vermeil, d'argent et de bronze, attribuées par les comices agricoles, pour leur culture avisée de la vigne (en ligne, la majorité des vignes était alors cultivée « en foule », méthode héritée des moines de l’abbaye royale de Saint-Urbain) et pour la qualité de leurs vins.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2006 2008 Denis Collas    
    2008 En cours Christelle Piot    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].

    En 2018, la commune comptait 57 habitants[Note 3], en diminution de 5 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    195219253252285312321327317
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    293280269275254261269242235
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1951711291088383736596
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    908389675543525354
    2013 2018 - - - - - - -
    6057-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Une seule grande ferme existe encore, en 2005, dans le village. Tous les autres habitants sont employés aux alentours, dans l'industrie, le commerce ou le tertiaire.

    Les habitants s'efforcent aujourd'hui de réhabiliter un modeste vignoble (27 ares), sous forme associative, pour redonner vie au village.

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux historiques

    • De la période gallo-romaine, seules subsistent quelques portions d’une voie romaine (N° IX Jolibois) qui reliait Langres pour desservir de nombreux camps romains, certains très voisins de Vaux comme Poissons, ou Noncourt-sur-le-Rongeant, et Le Châtelet de Gourzon sur la commune de Bayard-sur-Marne), Perthes, Vitry, Châlons et enfin Reims. C’est une voie secondaire dont l'importance militaire fut indéniable.
    • Église Saint-Rémi, du XIIIe siècle
      • le chevet est orné de sculptures mérovingiennes
      • des signes lapidaires sur les contreforts de l'abside, signes qu'on retrouve aussi sur l'église de Saint-Urbain.
    • Lavoir restauré dans les années 1990, dont l'emplacement de la fontaine d'origine date de l'Antiquité.
    • Trois calvaires, à l'entrée de chaque route du village, dont deux du début XIXe (1802).
    • Un remembrement, en 1991, a permis de remettre en état de nombreux chemins propices à de très belles promenades champêtres et sylvestres.

    Héraldique

    Les armes de Vaux-sur-Saint-Urbain se blasonnent ainsi : D'azur à trois broyes d'or rangé en pal.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émile Jolibois, La Haute-Marne Ancienne et Moderne, 1971, (ISBN 2-84178-037-6)
    • Louis Lepage, Il était une fois… en Haute-Marne, les Gallo-Romains, Editions SAC Reims, 1994, (ISBN 2-84178-037-6)
    • Jean-Jacques Thévenard, Carte Archéologique de la Gaule, La Haute-Marne, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, ministère de la culture, ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche [etc.], diff. Fondation Maison des sciences de l'homme, 1996 (ISBN 2-87754-049-9)
    • Théodore Pistollet de Saint Fergeux, Les Voies et les camps romains en Haute-Marne, 185 ?

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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