Usine PSA de Trémery

Principal site de production de moteurs du Groupe PSA, l'usine PSA de Trémery a été ouverte en 1979 par Citroën ; avec l'usine de boîtes de vitesses de Metz-Borny, elle formait la filiale Société de Mécanique Automobile de l'Est (SMAE).

Le site est situé sur la zone industrielle de Garolor-eurotransit à proximité des autoroutes A4 et A31, à cheval sur les communes d'Ennery, Ay-sur-Moselle et Trémery.

Histoire

En 1979-1980, PSA décide d’étoffer ce potentiel industriel en construisant deux usines supplémentaires : Trémery pour la fabrication des moteurs, et Valenciennes pour les boîtes de vitesses. Moins de 18 mois sont nécessaires pour la création et la mise en service de ces nouvelles usines dont le coût d’investissement atteint 6 milliards de francs[1].

Initialement le site produits des moteurs essence avant que la demande en moteurs diesel progresse dans les années 1980 à la faveur d'une fiscalité avantageuse[2]. De 1979 à 1989, la production passe progressivement à 1 million de moteurs par an, avec une proportion égale de moteurs essence et diesel. Ce chiffre se stabilise jusqu'en 1997, mais la proportion du diesel passe à 75 % de la production. Entre 1998 à 2001, le site connaît une très forte croissance (+ 66 %) pour atteindre en 2001 le niveau record de 1 753 000 moteurs, grâce au succès des HDi. La part du diesel augmente constamment et représente aujourd'hui 83 % de la production. Trémery devient le plus gros établissement industriel de Lorraine. Le , le site a fêté la sortie de son 20 000 000e moteur (soit 14 000 342 moteurs diesel et 5 999 658 moteurs essence)[3].

La production se monte en 2005, à 8 000 moteurs par jour. Le , le centre a produit son 25 millionième moteur. Premier site mondial de fabrication de moteurs Diesel, il emploie 3886 salariés au .

Site actuel

Le site a inauguré la famille de moteurs HDi Diesel à injection directe. Ses 4 lignes de montage produisent les diesel des familles DW et DV ainsi que les moteurs essence 3 cylindres (EB) qui équipent les nouvelles gammes de voiture Peugeot et Citroen. PSA TREMERY ne produit plus les moteurs essence EW, qui équipent encore la majorité des modèles du groupe PSA. Ils ont succédé aux moteurs essence XU et diesel XUD[Quand ?].

En 2007, les 4100 salariés de cette usine ont produit 1,74 million de moteurs[4].

Le , PSA a annoncé un investissement de 300 millions d'euros pour produire 600 000 moteurs essence 3 cylindres atmosphérique par an (EB0 & EB2)[5]. Avec un poids annoncé de 60 kg, il sera 25 kg plus léger que la génération antérieure et permettra de combler l'absence de modèle de basse cylindrée comparable à l'ancien moteur TU, ce qui a contraint PSA à équiper les C1 et 107 d'un moteur Toyota… lui aussi à 3 cylindres[4]. La direction de PSA annonce la création de 500 emplois indirects pour 2011 sur ce site[6]. Disponible en série à partir de 2012, ce 3 cylindres aura des dérivés turbo plus puissant de 110 (EB2DT) à 130 chevaux (EB2DTS) lancés en 2013 à la Française de Mécanique[7].

En 2015, PSA confie à Trémery la production de 200 000 moteurs trois cylindres EB turbo à partir de 2018, le site prenant la transition du diesel (82 % de sa production 2014) vers les motorisations essence. Alors que dans les années 2000, Thierry Peugeot s’était opposé à la création en Pologne d’une usine de moteurs pour protéger l’emploi dans l’est de la France, le site l'a emporté au niveau économique grâce à sa logistique performante[8]. La baisse de la part de véhicules diesel (73 % en 2012 contre 52% en 2015 en France) au profit des moteurs essence conduit PSA à rééquilibrer ses capacités dans ses usines de moteurs[9].

En , la filiale Leroy-Somer de Nidec conclut un accord avec Groupe PSA pour créer une coentreprise de moteurs électriques devant être produits à compter de 2022 à Trémery[10].

Alors qu'en 2017, l'usine a établi un record historique avec 1,92 million de moteurs produits, dont 81,5 % (1,565 million de diesels), la chute spectaculaire des ventes de diesel en Europe (passés en France de 64 % à 39 % entre 2014 et 2018) et les nouvelles normes européennes de réduction de gaz à effets décident PSA à réduire rapidement à Trémery la production de moteurs thermiques pour développer les moteurs électriques pour les véhicules hybrides rechargeables ou totalement électriques, avec un objectif annuel de 900 000 unités dès 2025, avec un premier palier de 30 moteurs par jour en [2].

Notes et références

  1. « PSA PEUGEOT-CITROEN, 1973-1992 », Université d'Evry (consulté le )
  2. Erwan Benezet, « Moselle : la fin d’une époque à l’usine géante du diesel », leparisien.fr, (consulté le )
  3. « 20 000 000ème moteur produit sur le site PSA Peugeot Citroën de Trémery », PSA Peugeot-Citroën, (consulté le )
  4. « PSA va investir 600 M€ dans un moteur essence plus écolo », L'Usine Nouvelle, (consulté le )
  5. PSA investit 300 millions d'euros en Lorraine pour des moteurs essence nouvelle génération, Les Échos, 25 avril 2008, page 24
  6. « PSA crée 500 emplois industriels en Lorraine », Le Figaro, (consulté le )
  7. « PSA Peugeot Citroën investit à la Française de Mécanique », L'Usine nouvelle, (consulté le )
  8. Cédric Pietralunga et Philippe Jacqué, « PSA investit en Lorraine pour produire des moteurs », lemonde.fr, (consulté le )
  9. Julien Dupont-Calbo, « Carlos Tavares accélère sur les moteurs essence », lesechos.fr, (consulté le )
  10. Éric Béziat, « PSA fabriquera ses propres moteurs électriques avec l’aide de Nidec Leroy-Somer », lemonde.fr, (consulté le )

Lien interne

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