Urre

Urre est le mot basque désignant l'or. D'après des croyances populaires, ils sont nombreux ces endroits où de l'or est enterré. On signale ainsi plusieurs montagnes, des cavernes, des vieux monuments, des maisons, des hauteurs rocheuses.

  • Les montagnes :
À Maruelexa (église des Maru), endroit situé sur les hauteurs d'Arrolamendi, près de Nabarniz (Biscaye), un trésor y est enterré. Le matin de la Saint Jean, lorsqu'on voit poindre le soleil à l'horizon, un chaudron sort de terre au point précis où se trouve le précieux dépôt.
À Igozmendi près d'Aulestia (Biscaye), il y a une caisse d'or.
Sur le Goikogane (Arrankudiaga) à Udalatx, il y a également une caisse d'or à l'endroit où les rayons du soleil tombent droits à midi.
Sur le mont Ereñasarre sur le territoire de Kortezubi (Biscaye) est enterré un idinarru (peau de bœuf), remplie d'or.
Dans l'Urbasa de l'or si peu enfoui que les brebis peuvent le mettre au jour rien qu'en passant avec leurs sabots.
  • Les cavernes :
Un voleur laissa ses trésors dans une grotte du mont Itzine à Orozko (Biscaye) appelée Atxulaur. Étant mort au loin, personne ne put pénétrer dans l'antre gardé par un taureau de feu.
Dans les cavernes de Mairuelegoreta il y a aussi de l'or enterré. Les paysans des environs y firent de vastes fouilles afin de l'extraire mais sans succès.
Dans une grotte d'Oiartzun (Guipuscoa) aussi de l'or enterré mais à l'entrée on entend le chant du coq de la maison Berdabio.
  • Les maisons :
La dame de Lekuberri, une maison de Zugarramurdi (Navarre) ramenait de la grotte des Lamiñak, à côté de chez elle, une quenouille et un fuseau en or en guise de cadeau fait pour les services qu'elle avait rendus. Les Lamiñak lui posèrent comme condition de ne jamais se retourner en chemin mais lorsqu'elle mit un pied dans sa maison elle regarda derrière elle. À l'instant, les précieux objets disparurent de ses mains.
Il arriva une chose similaire à la dame de Ioanea à Ituren (Navarre) qui ramenait une carde en or de la caverne d'Aizpuru.

Étymologie

Urre signifie « or » en basque. Le suffixe a désigne l'article : urrea se traduit donc par « l'or ».

Bibliographie

  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  • Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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