Un nommé Joe

Un nommé Joe (A Guy Named Joe) est un film américain en noir et blanc de Victor Fleming, sorti en 1943.

Un nommé Joe
Titre original A Guy Named Joe
Réalisation Victor Fleming
Scénario Dalton Trumbo
Frederick et Hazlitt Brennan
Acteurs principaux
Sociétés de production Loew's
Metro-Goldwyn-Mayer
Pays d’origine États-Unis
Genre Drame fantastique
Durée 122 minutes
Sortie 1943


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Steven Spielberg réalisera un film en 1989 à partir de cette histoire : Always. L'aventure se déroule alors à la fin des années 1980 et le héros n'est plus un pilote d'avion de guerre mais un combattant du feu aux États-Unis.

Résumé détaillé

Dans une unité de bombardement en Angleterre, un pilote américain (Spencer Tracy) se signale par son audace, ses imprudences, son indiscipline. Mais c'est un as, qui réussit tout ce qu'il entreprend.

Il voue une tendre passion à une convoyeuse de l'aviation américaine, avec toute la désinvolture du héros machiste. Mais la tendre aviatrice (Irene Dunne) en profite pour lui chantonner toute la tendresse de son amour. Ses chefs, pour l'assagir, veulent l'envoyer aux États-Unis, faire l'instructeur pour de jeunes pilotes. Sa bien-aimée insiste aussi. Il accepte. Mais il reste une dernière mission à accomplir, pour ce bouillant pilote de B-25 : attaquer dans l'Atlantique un porte-avions allemand. L'héroïque Joe attaque à lui tout seul le porte-avions, le coule, mais est tué par des chasseurs allemands[1].

On retrouve notre héros au paradis des pilotes. Il retrouve un copain, abattu avant lui, et leur service est dirigé par un vaillant ancêtre de l'aviation américaine (Lionel Barrymore). On explique à Joe que sa mission consiste à être le copilote invisible des apprentis pilotes, et de leur insuffler son expérience, en restant invisible et muet, uniquement par une sorte de télépathie suggestive. Le jeune pilote croit que sa science ne vient que de lui. Belle et noble mission, de sacrifice total. Cette fois, ils combattent dans le Pacifique. L'apprenti pilote, protégé et guidé par le flamboyant Joe, va devenir un as. Au cours d'une mémorable interception de bombardiers japonais[2] il abat à lui seul six avions sur huit. C'est la gloire ! Mais il fait la connaissance de la belle fiancée en deuil. Tourment cornélien pour le pauvre Joe, dévoré de jalousie posthume.

Le jeune héros blond, amoureux de la poignante quasi veuve, reçoit de bien mauvais conseils de son guide invisible, Joe, très jaloux, qui en oublie le caractère altruiste de sa mission. Il se fait rappeler à l'étage au-dessus, où le dieu des aviateurs le semonce. Repentant et assagi, Joe revient sur terre, résigné désormais à faire le bonheur de son ex-fiancée en compagnie de son élève. Mais voilà que le blond Roméo est envoyé dans une mission périlleuse. Avec son P-38, il doit détruire un dépôt de munitions japonais.

Mais c'est l'aviatrice chanteuse qui s'empare de l'avion, et fait à sa place, la périlleuse mission, sans se douter que Joe est derrière elle, et la guide. Le dépôt de munitions est détruit, l'héroïne revient indemne, et court se blottir dans les bras du blond Roméo préservé, sous le regard attendri et résigné du pauvre Joe.

Fiche technique

Distribution

Et, parmi les acteurs non crédités :

Autour du film

  • Une scène du film est diffusée à la télévision dans le film Poltergeist de Tobe Hooper (produit par Steven Spielberg).
  • Tournage du à fin [3].
  • Van Johnson fut grièvement blessé lors d'un accident avec sa voiture. Alors que la MGM était décidée à le remplacer, Spencer Tracy insista pour que l'acteur, qui était son ami, soit gardé. La compagnie continua de tourner sans l'acteur qui revint trois mois plus tard[4].
  • Van Johnson et Spencer Tracy seront réunis un an plus tard dans "Thirty Seconds Over Tokyo".
  • Le ministère de la Guerre, qui apporta son soutien logistique à la production, fit part de ses réticences sur le script original, amenant les scénaristes à le modifier[5].
  • Life Magazine fit l'éloge du film[6].
  • Le film engrangea un profit de 3 970 000 dollars aux Etats-Unis et 1 393 000 dollars dans le reste du monde[7].
  • Le film est considéré comme l'un des films les plus importants de l'année 1944[8].

Notes et références

  1. Parmi lesquels on reconnait en vrai des A-36 américains.
  2. Des B-26 américains en réalité.
  3. Un nommé Joe, dates de tournage - IMDB - https://www.imdb.com/title/tt0035959/locations?ref_=tttrv_ql_dt_5#filming_dates
  4. Un nommé Joe - IMDB - https://www.imdb.com/title/tt0035959/trivia?ref_=tt_trv_trv
  5. Un nommé Joe - AFI - https://catalog.afi.com/Catalog/moviedetails/464
  6. Orriss, Bruce. When Hollywood Ruled the Skies: The Aviation Film Classics of World War II. Hawthorn, California: Aero Associates Inc., 1984 - p.80
  7. The Eddie Mannix Ledger." Margaret Herrick Library, Center for Motion Picture Study (Los Angeles).
  8. James Curtis, Spencer Tracy Random House, 2011

Liens externes

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