Tsuruoka

Tsuruoka (鶴岡市, Tsuruoka-shi) est une ville située dans la préfecture de Yamagata (région du Tōhoku), dans le Nord de l'île de Honshū, au Japon.

Tsuruoka-shi
鶴岡市

Onsen Atsumi et cerisiers en fleurs

Drapeau
Administration
Pays Japon
Région Tōhoku
Préfecture Yamagata
Maire Osamu Minakawa
Code postal 〒997-8601
Démographie
Population 129 652 hab. (2015)
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 38° 43′ 38″ nord, 139° 49′ 36″ est
Superficie 131 153 ha = 1 311,53 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Yamagata
Tsuruoka-shi
Géolocalisation sur la carte : Japon
Tsuruoka-shi
Géolocalisation sur la carte : Japon
Tsuruoka-shi
Liens
Site web http://www.city.tsuruoka.lg.jp/

    Toponymie

    Le toponyme « Tsuruoka » (鶴岡) fait référence au château de Tsurugaoka (鶴ヶ岡城, Tsurugaoka-jō), fondé au début du XVIIe siècle[1].

    Géographie

    Situation

    La ville de Tsuruoka est située dans le nord-ouest de la préfecture de Yamagata (région du Tōhoku), sur l'île de Honshū, au Japon. Elle est bordée au sud par la préfecture de Niigata et possède une façade maritime le long de la mer du Japon[2]. Elle jouxte les villes de Sakata, au nord-ouest, Shōnai, au nord-est, et le bourg de Mikawa, au nord[3].

    Démographie

    Lors du recensement national de 2015, la ville de Tsuruoka rassemblait 129 652 habitants, répartis sur 1 311,53 km2 (densité de population d'environ 99 hab./km2)[4].

    Topographie

    Tsuruoka s'étend sur 43,1 km, d'est en ouest, et 56,4 km, du nord au sud. Le nord de la ville recouvre la partie sud de la plaine Shōnai[l 1]. Le sud est une région montagneuse (1 000–2 000 m) qui comprend les monts Gassan (1 980 m) et Yudono (1 540 m), à l'est, les monts Asahi[l 2], au sud, les monts Chabatake[l 3] (1 377 m), Katsuragi[l 4] (1 121 m) et Takayasu[l 5] (1 244 m), au nord, et les monts Maya[l 6] (moins de 1 000 m), à l'ouest[5],[6].

    Hydrographie

    La ville de Tsuruoka est traversée du sud au nord par le fleuve Aka. Long de 70 km, il prend sa source au mont Itō (ja) (1 771 m), dans le sud-est de la ville. Son cours inférieur se termine en mer du Japon, dans le sud-ouest de la ville voisine de Sakata[7].

    Climat

    La température moyenne à tsuruoka ne dépasse pas les 10 °C d'octobre à avril, et atteint 25 °C au mois d'août. Durant l'hiver l'enneigement est abondant. L'environnement montagneux limite les effets des typhons, mais les pluies torrentielles sous orage sont fréquentes en été et 3 000 mm de précipitations sont enregistrés chaque année[5].

    Histoire

    Des artéfacts découverts au pied des montagnes attestent la présence de groupes humains de chasseurs-cueilleurs, durant le Paléolithique et la période Jōmon (~15 000 – 300 av. J.-C.). Des productions humaines de la période Kofun (~250 à 538) ont été sorties de terre en zone de plaine, prouvant l'apparition d'une culture du riz[8].

    Vers la fin de l'époque de Heian (794–1185), un membre du clan Mutō[l 7] établit le domaine privé Ōizumi[l 8], dans la province de Dewa. Au cours de l'époque de Kamakura (1185–1333), l'intendant local le transforme en une place forte appelée Taihōji[l 9]. En 1601, celle-ci est conquise par Mogami Yoshiaki, qui en fait le château de Tsurugaoka, base de développement du domaine de Shōnai[9],[8]. En 1622, le seigneur féodal Sakai Tadakatsu, prenant le contrôle du domaine de Shōnai, fonde une ville-château, dans la province de Dewa. Durant l'ère Meiji (1868-1912), Tsuruoka prospère grâce à l'essor de la production de tissus en soie ou en satin[9],[8]. La préfecture de Yamagata est officiellement créée en 1876, le bourg de Tsuruoka[l 10], treize ans plus tard[8]. À l'époque moderne, la ville moderne de tsuruoka est fondée en 1924[6],[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, l'économie de la ville s'organise autour de la fabrication de machines agricoles et l'exploitation forestière. En 1955, 1963, puis 2005, Tsuruoka étend son territoire, par fusions successives avec seize villages et bourgs voisins[2],[9].

    Culture locale et patrimoine

    Un patrimoine alimentaire reconnu par l'UNESCO

    Le , la ville de Tsuruoka est inscrite parmi les 18 villes créatives gastronomiques de l'UNESCO au monde. De par son emplacement géographique, les terres de Tsuruoka bénéficient d'un ensoleillement idéal et d'une chaleur optimale l'été, et l'hiver, les fortes chutes de neige chargent les terres en minéraux, favorisant la constitution d'un sol riche en nutriments propice à la culture d'aliments de qualité. Toutefois, Tsuruoka peut en plus de se vanter d'offrir des aliments reconnus pour leur qualité supérieure, d'avoir conservé et transmis pendant plus de 500 ans un éventail d'aliments et de plats traditionnels. Il existe près de 50 de ces "aliments ancestraux" (zaijû sakumotsu 在住作物) tels que: le dadacha-mame だだちゃ豆, les sansai 山菜: variétés de plantes de la montagne, son riz, son saumon sakuramasu サクラマス ou bien encore le kandara 寒鱈: morue japonaise typique de la ville, en passant par le atsumi kabu 温海かぶ: le navet d'Atsumi[10]...

    Parmi les plats ancestraux de la ville on trouve le nanzenji-dōfu 南禅寺豆腐 aussi appelé oppai-dōfu おっぱい豆腐 (littéralement: "le tofu en forme de sein"), qui est un tofu blanc de forme ronde traditionnellement servi baignant dans une sauce à base de soja, la confiserie kitsunemen 狐面, petit biscuit fait de sucre noir en forme de masque de renard renfermant ou non une pâte de haricots azuki, ou bien encore l'assortiment de nourriture végétarienne des moines Yamabushi du mont Dewa Sanzan Dewa sanzan Shōjin ryōri 出羽三山精進料理[11] (littéralement: "nourriture pour l'élévation spirituelle des trois monts Dewa").

    Tsuruoka est surtout connue à travers le Japon pour ses dadacha-mame[12], espèce de edamame (pois de soja japonais) typiques de la ville que l'on peut consommer frais, salés, séchés, sous forme de crème glacée sucrée ou cuisinés, vendus au détail ou en bottes de branches. Le riz de la région de Shōnai est reconnu dans tout le Japon, et plus particulièrement la marque de riz blanc Tsuyahime つや姫, très largement cultivé dans les plaines de Tsuruoka, qui est reconnue depuis 2010 comme un riz de "rang A" (classe la plus élevée) selon les standards établis par le comité d'évaluation des productions céréalières du Japon (Nihon kokumotsu kentei kyōkai 日本穀物検定協会).

    On trouve à Tsuruoka entre autres des poires, des myrtilles, des figues, des cerises, des pommes de terre, du soja, du radis...

    Des techniques de culture innovantes

    Le melon de Tsuruoka, très fameux et très prisé au Japon, est cultivé sous serres dans un lit de sable sous lequel est étendue une bâche plastique pour retenir l'eau. Cette technique s'est développée dans les années 1930[13] et les melons issus de cette technique sont appelés sakyû meron 砂丘メロン (le melon des sables).

    Tsukemono (aliments marinés au vinaigre) de Tsuruoka

    La ville de Tsuruoka accueille aussi le centre de recherche des Biosciences Innovantes (en anglais : Institute for Advanced Biosciences) de l'université Keiō (Keiō gijuku daigaku Sentanseimeikagaku kenkyûsho 慶應義塾大学先端生命科学研究所) qui s'emploie notamment à diversifier les techniques d'agriculture et à améliorer les rendements et la qualité des produits cultivés dans la région grâce à l'étude des métabolomes. C'est notamment à travers l'étude des métabolomes que les chercheurs de l'université Keiō ont réussi à évaluer la teneur en goût umami des aliments[14]. En 2010, les chercheurs ont réussi à prouver que le riz Tsuya-hime était le riz le plus concentré en goût umami[15].

    La culture de la montagne

    La pagode à 5 étages du Mont Haguro

    Les Trois Monts Dewa, Dewa Sanzan 出羽三山, piliers de la pratique du shugendō (ascèse bouddhique) dans le Tōhoku, attirent de nombreux visiteurs du Japon mais aussi du monde entier, intrigués par la culture des Yamabushi, ces moines bouddhistes qui pratiquent le shugendō et qui ont élu Dewa Sanzan et particulièrement le mont Haguro comme leur lieu de pratique religieuse et leur domicile. La raison à ceci réside dans les symboles que représentent les monts Dewa dans le shugendō. Le mont Haguro représente le passé, le mont Gassan représente le présent, et le mont Yudono représente le futur. Ainsi, en grimpant les 2466 marches du mont Haguro, les Yamabushi "meurent" symboliquement en se détachant de leur vie passée. En déambulant dans le mont Gassan, ils accèdent au monde des morts et ils "renaissent" dans une nouvelle existence spirituelle. En marchant dans les eaux chaudes du mont Yudono, ils s'assurent un futur propre et pur de tout pêché.

    D'un point de vue purement touristique, les trois monts Dewa offrent de nombreuses infrastructures et/ou paysages reconnus en plus des temples bouddhistes, dont la pagode à Cinq Étages du mont Haguro, trésor national, qui est la seule pagode à cinq étages inscrite dans ce registre à ne pas être peinte (l'humidité de la forêt ferait pourrir la peinture sur le bois) et à présenter des étages très faiblement incurvés (une plus grande courbure des étages ferait craquer le bois sous le poids de la neige qui tombe en abondance durant l'hiver), Jiji-sugi 爺杉 ("Grand-père cèdre"), cèdre millénaire du mont Haguro, les plaines de Midagahara au mont Gassan, les momies des Sokushinbutsu 即身仏 (les "Bouddha de chair")...

    Arts et littérature

    C'est à Tsuruoka qu'est né l'écrivain Fujisawa Shûhei 藤沢周平 (1927-1997), connu pour ses romans d'époque (jidai-shōsetsu 時代小説), genre qui est caractérisé par la mise en scène de l'histoire à l'époque d'Edo. De nombreuses scènes de ses romans prennent lieu dans de véritables endroits de Tsuruoka, ce qui a créé un type de pèlerinage particulier dans la ville. Un musée en la mémoire de l'écrivain: Fujisawa Shûhei Kinenkan 藤沢周平記念館 a été ouvert dans le parc de Tsuruoka. C'est aussi la ville natale de la femme de lettres Tazawa Inabune, épouse pendant trois mois de l'écrivain Yamada Bimyō.

    D'autre part, le Festival Kurokawa nō, reconnu bien culturel immatériel du Japon, se tient à Tsuruoka et la représentation la plus populaire se tient dans le quartier d'Atsumi et porte le nom de Seseragi no nō せせらぎ能 ("le Nō silencieux") début septembre.

    Les pâtisseries Hinagashi de la ville

    Artisanat

    L'artisanat de la ville est aujourd'hui encore influencé par la production séricole de l'époque Edo-Meiji. Le quartier de Matsugaoka 松ヶ岡 était un quartier de Tsuruoka spécialisé dans l'élevage du ver à soie (toujours en cours aujourd'hui) et dans la fabrication d'objets en soie kibiso きびそ. Le fil utilisé pour tirer la soie kibiso est le premier segment de fil craché par les vers à soie ordinairement jeté. Plus rugueux, plus épais, il donne une soie rigide et solide, très différente de la soie brillante que l'on connaît.. Lors de la visite du couple impérial en 2015 à Tsuruoka, l'impératrice Michiko a acheté un parapluie en kibiso, ce qui a redonné un certain élan à cet artisanat.

    Le shinaori, tissage traditionnel du quartier d'Atsumi, est un tissage à la main à base d'écorce d'arbre. Le tissu obtenu, très rigide, est utilisé pour confectionner des chapeaux, des sacs, des tapisseries, des chaussures... Les objets en shinaori sont considérés comme des articles de luxe.

    Les bougies peintes erōsoku 絵ろうそく et les boules décoratives gotenmari tissées à la main 御殿まり sont elles aussi originaires de Tsuruoka.

    L'une des autres caractéristiques de la ville est la conservation de bâtiments aux toits de chaume (kayabukiyane かやぶき屋根), dont le bâtiment le plus célèbre est le "Pavillon aux multiples étages", Tasōminka 多層民家, dans le quartier de Tamugimata 田麦俣, ancienne maison qui conserve l'intérieur d'une maison de paysan de l'époque Meiji.

    Événements

    Plusieurs fêtes traditionnelles on lieu à Tsuruoka, selon le calendrier national ou l'histoire culturelle locale. Tous les ans, le 25 mai, a lieu le Tenjin matsuri, organisé par le tenman-gū de la ville, un sanctuaire shinto dédié à Sugawara no Michizane, un lettré du IXe siècle[16],[17]. Le 5 juin, le Ōyama inu matsuri[l 11] honore, depuis plus de trois cents ans, une légende selon laquelle un chien nommé Mekke[l 12] a chassé de la ville un bakemono qui menaçait de dévaster les terres cultivées si la population locale ne lui livrait pas une jeune femme en sacrifice. Chaque année, l'événement rassemble des enfants qui défilent près du sanctuaire Suginoo[l 13], en portant un mikoshi à l'effigie d'un chien et en tirant des chars décorés[18],[19].

    Jumelages

    La ville de Tsuruoka est jumelée avec une ville américaine et deux municipalités japonaises situées à Hokkaidō[20] :

    Symboles municipaux

    Les symboles municipaux de Tsuruoka ont été adoptés le . L'arbre symbole de la ville est le hêtre du Japon, une espèce d'arbre poussant en abondance dans les forêts de montagne. La fleur symbole est la fleur de cerisier, qui fleurit au printemps en divers endroits de la ville, le parc Tsuruoka[l 14] notamment[21].

    Notes et références

    Notes lexicales bilingues

    1. La plaine Shōnai (庄内平野, Shōnai heiya).
    2. Les monts Asahi (朝日山地, Asahi-sanchi).
    3. Le mont Chabatake (茶畑山, Chabatake-yama).
    4. Le mont Katsuragi (葛城山, Katsuragi-san).
    5. Le mont Takayasu (高安山, Takayasu-san).
    6. Les monts Maya (摩耶山地, Maya-sanchi).
    7. Le clan Mutō (武藤氏, Mutō-uji).
    8. 大泉荘 (Ōizumi-shō).
    9. Taihōji (大宝寺).
    10. Le bourg de Tsuruoka (鶴岡町, Tsuruoka-machi).
    11. Ōyama inu matsuri (大山犬祭り, litt. « fête du chien d'Ōyama »).
    12. Le chien Mekke (メッケ犬, Mekke inu).
    13. Le sanctuaire Suginoo (椙尾神社, Suginoo-jinja).
    14. Le parc public Tsuruoka (鶴岡公園, Tsuruoka-kōen).

    Références

    1. (ja) Mairie de tsuruoka, « 鶴岡市の紹介 » À propos de la ville de Tsuruoka »] [PDF], (consulté le ), p. 1.
    2. (ja) Asahi shinbun, « 鶴岡市は » La ville de Tsuruoka »], sur Kotobank, (consulté le ).
    3. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps » (consulté le ).
    4. (ja) Asahi shinbun, « 鶴岡市の要覧は » Tsuruoka en résumé »], sur Kotobank, (consulté le ).
    5. (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 赤川の概要 » Présentation du fleuve Aka »] [PDF], sur www.thr.mlit.go.jp, (consulté le ), p. 8-10.
    6. (ja) Mairie de Tsuruoka, « 鶴岡市赤川かわまちづくり計画 » Projet de développement de la ville de Tsuruoka et du fleuve Aka »] [PDF], sur www.city.tsuruoka.lg.jp, (consulté le ), p. 1.
    7. (ja) Asahi shinbun, « 赤川は » Le fleuve Aka »], sur Kotobank, (consulté le ).
    8. (ja) Mairie de Tsuruoka, « 鶴岡市の沿革 » Développement historique de la ville de Tsuruoka »], (consulté le ).
    9. (ja) Asahi shinbun, « 鶴岡(市)は » Tsuruoka (ville) »], sur Kotobank, (consulté le ).
    10. Brochure touristique de la mairie de Tsuruoka: 鶴岡市市勢要覧, p. 6.
    11. (ja) « Experience Tsuruoka », sur ExperienceTsuruoka.com (consulté le )
    12. (ja) « 庄内砂浜メロン » (consulté le )
    13. (ja) « バイオクラスター形成促進事業 産学官連携での共同研究による成果 - ニュース&イベント - 慶應義塾大学先端生命科学研究所 », sur www.iab.keio.ac.jp (consulté le )
    14. (ja) « 山形県の新しいお米「つや姫」のおいしさの要因を解明 - ニュース&イベント - 慶應義塾大学先端生命科学研究所 », sur www.iab.keio.ac.jp (consulté le )
    15. (ja) Préfecture de Yamagata, « 鶴岡天神祭(化けものまつり) » Tsuruoka Tenjin matsuri »], (consulté le ).
    16. (ja) Takanori Satō, « 山形)「化けもの」たちが飲み物振る舞う 鶴岡・天神祭 » Yamagata : les bakemono s'enivrent lors du Tenjin matsuri de Tsuruoka »], Asahi shinbun, (consulté le ).
    17. (ja) Takanori Satō, « 山形)犬みこし、子どもが引き歩く 鶴岡で大山犬祭り » Yamagata : »], Asahi shinbun, (consulté le ).
    18. (ja) Association touristique d'Ōyama, « 大山犬祭り » Ōyama inu matsuri »], sur ooyama-kankou.jp, (consulté le ).
    19. (ja) Mairie de Turuoka, « 姉妹・兄弟・友好都市等 鶴岡市 » Jumelages, coopération, amitié, etc »], sur www.city.tsuruoka.lg.jp, (consulté le ).
    20. (ja) Mairie de Tsuruoka, « 市の木、市の花(平成18年10月1日制定) » 1 octobre 2006 : crétation des symboles de la ville »], (consulté le ).

    Liens externes

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