Trescalan
Trescalan est un quartier et un lieu-dit de la commune de La Turballe, dans le département de la Loire-Atlantique, en Pays de la Loire.
Trescalan | |||||
Panneau du lieu-dit de Trescalan | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Commune | La Turballe | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 51″ nord, 2° 29′ 22″ ouest | ||||
Altitude | Max. 35 m | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Géolocalisation sur la carte : France
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Présentation
Trescalan est un des nombreux quartiers de la commune de La Turballe, avec ceux de Brandu, Fourbihan, Kerigeole, Lauvergnac, Le Requer, Trévaly et le village de Coispéan. Il se situe au nord est du bourg et du port de La Turballe, en haut d'un coteau surplombant le littoral[1].
Historique
Au Moyen Âge, Trescalan est une des six frairies de la paroisse de Guérande, avec celles de Quéniquen, Saillé, Careil, Clis et Congor. En Bretagne, la frairie est un regroupement d'habitants d'un village cimenté par un esprit communautaire. Pour faciliter la vie religieuse lorsque l'église paroissiale est éloignée, comme c'est le cas de la collégiale Saint-Aubin de Guérande, une chapelle est souvent érigée au centre de la frairie[2]. C'est notamment le cas de la chapelle Sainte-Catherine-d'Alexandrie à Clis ou de l'église Saint-Clair de Saillé.
En 1505, la duchesse Anne de Bretagne devenue reine de France, qui affectionne le pays de Guérande, offre trois couronnes de mariage au semblable dessin de fleur de lys. La collégiale Saint-Aubin de Guérande est ainsi dotée d'une couronne d'or, la frairie de Saillé d'une couronne d'argent et celle de Trescalan d'une couronne de bronze doré. Les deux premières couronnes disparaissent pendant la Révolution française, celle de Trescalan existe encore. Ces couronnes coifferont les mariées du Pays Blanc pendant des siècles. À Trescalan, la tradition perdure jusque vers 1830. La couronne, aujourd'hui propriété de la commune de La Turballe, est restaurée au cours du XIXe siècle[3]. Elle est classée monuments historiques le au titre d'objet[4],[5].
- Couronne en bronze doré à fleurs de lys incrustée de cabochons offerte en 1505 par la duchesse Anne de Bretagne à la frairie de Trescalan
- Costume traditionnel de Trescalan, porté par des membres de la troupe Strollad An Tour-Iliz
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les habitants des hameaux de la frange littorale se rendaient à pied aux offices religieux de Guérande, éloigné de deux lieues, par de mauvais chemins, mal entretenus. Des cas de décès de nourrissons sur le chemin qui les conduisait à leur baptême ont été relatés[1]. En 1703, à la demande des habitants, la chapelle Notre-Dame-de-la-Nativité est édifiée au sommet du coteau de Trescalan. Devenue trop vétuste, elle est remplacée sur décision de 1852 par l'église actuelle.
- Nef de l'église de Trescalan
- Ex-voto en forme de maquette de bateau dédié à Pie IX, pape au moment de la construction de l'église
- Une des quatre cloches des fonderies Astier (Nantes)
- Croix extérieure du cimetière de Trescalan
Le , Louis-Philippe prend une ordonnance à Saint-Cloud créant la nouvelle paroisse de Trescalan[1].
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Trescalan est le hameau le plus important de la frange littorale de Guérande, avant d'être supplanté par le quartier portuaire de La Turballe, porté par l'essor économique et démographique lié à l'implantation de conserveries de sardines. Un décret signé le par l'impératrice Eugénie et le ministre Eugène Rouher élève La Turballe au rang de commune par partition du territoire de Guérande[1]. Trescalan en constitue alors un simple quartier.
Au début de la Seconde Guerre mondiale en 1939, l'armée d'occupation allemande évacue tout le bourg de Trescalan et utilise la plateforme de l'église comme poste d'observation[6].
- Vue sur le littoral depuis Trescalan
- Coucher de soleil sur l'océan vu depuis Trescalan
- Vue sur Trescalan
Le cinéma Atlantic, géré par une association, est inauguré en 2000 dans le quartier de Trescalan. Il occupe l'ancienne salle paroissiale Notre-Dame-des-Flots[7].
- L'ancienne salle Notre-Dame-des-Flots (1927)
- Le cinéma, de nos jours
le est fondée dans un garage de Trescalan l'association Strollad An Tour-Iliz, signifiant « La Compagnie du clocher » en Breton et dont l'objet est la promotion du patrimoine dansé et vestimentaire de la commune à travers des spectacles. En 2013, la municipalité attribue un local à l'association pour accompagner sa croissance. La section « scénique » de l'association, composée de danseurs et de musiciens, participe à des spectacles et des concours. L'association organise chaque année en octobre un fest noz[8].
Galerie
- Fontaine du Guehaut
- Fontaine du chemin du Pré de la Fontaine
- Monument aux morts
- Cimetière et château d'eau de Trescalan
- Espace culturel Saint-Pierre (ancienne école du même nom)
Notes et références
- Le P'tit Turballais, lettre d'information de la mairie de La Turballe n°6, février - mars 2015
- www.ville-guerande.fr
- Historique de La Turballe, exposition de la Mairie des 27 et 28 juin 2015 à l'occasion des commémorations des 150 ans de la Ville
- Notice no PM44000568, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no IM44000191, base Palissy, ministère français de la Culture
- Historique de La Turballe, exposition de la Mairie des 27 et 28 juin 2015 à l'occasion des commémorations des 150 ans de la Ville
- Exposition réalisée par l'association Cinéma Atlantic les 25 et 26 juin 2015 à l'occasion des festivités des 150 ans de La Turballe
- La Turballe Magazine 2017, article Strollad An Tour-Iliz, le vent en poupe !, rédigé par C.Perraud, président de l'association
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