Trekking

Le trekking ou trek[1] ou randonnée d’aventure[1],[2] est une randonnée pédestre caractérisée par sa longue durée et par la traversée de zones sauvages ou difficiles d'accès, telle que la randonnée de plusieurs jours en montagne ponctuée de bivouacs.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Trec, TREC et Trec'h.

Pour les articles homonymes, voir Trek.

Groupe de randonneurs d’aventure (trekkeurs) à l'approche du col de Sar dans la région montagnarde d'Himachal Pradesh, Inde.

Étymologie

Trek est un mot afrikaans lui-même dérivé du néerlandais qui signifie « migration ». C’est un épisode de l’histoire sud-africaine qui a rendu ce mot célèbre. Le Grand Trek est cette migration effectuée entre 1834 et 1852, par les Voortrekkers (littéralement « les pionniers migrants ») fuyant la domination britannique et quittant leur colonie du Cap pour se diriger en caravanes et chariots à bœufs vers le Transvaal et le Natal.

À l'origine, le trekking désignait une randonnée pédestre en montagne. Depuis, le sens s'est étendu aux randonnées itinérantes dans d'autres environnements[réf. souhaitée].

Histoire

Sanctuaire des Annapurnas, vue sur l'Annapurna I.

Le Népal s’est ouvert d’abord dans les années 1950 aux expéditions d’alpinistes, puis vers la fin des années 1960, des touristes ont eu envie de randonner le long des sentiers de différents massifs, notamment le Khumbu ou celui des Annapurnas (dit Tour des Annapurnas).

Le major Jimmy Roberts, officier à la tête d’un régiment de Gurkhas, avait découvert le Sanctuaire des Annapurnas en 1956. Une fois à la retraite en 1964, il fonde la toute première agence de trekking népalaise, appelée Mountain Travel Nepal. Il fut le premier à utiliser ce terme pour désigner une longue marche à caractère exploratoire. Il faut attendre 1977 pour que le Tour des Annapurnas s’ouvre aux trekkeurs. Ce circuit, qui s’effectue en quinze à trente jours et franchit le col Thorong à 5 420 m, est devenu depuis le trek le plus célèbre du monde.

Depuis, dans certaines régions, le trekking est devenu une source de revenus économiques pour une partie de la population locale (guides, porteurs, muletiers ou meneur de yaks, chauffeurs, hôteliers, cuisiniers...).

Types de trekking

Les niveaux de difficulté sont fort variables, selon la durée des étapes, l’altitude, les dénivelés cumulés ainsi que le degré d’autonomie requis et le poids du sac transporté. L’engagement et l’éloignement de tout point de retraite rapide sont aussi des éléments à prendre en considération.

Certains treks sont des traversées, d’autres des boucles. L’hébergement ne se fait pas exclusivement sous la tente, mais aussi chez l’habitant, en bivouac, en refuge, ou dans des hôtels ou gîtes rudimentaires.

Un bon nombre d’agences spécialisées, dites de « voyages d’aventure », proposent dans leurs brochures des circuits qui permettent de voyager généralement en groupe de 5 à 12 personnes. C’est la solution pour trekker plus léger. Elles disposent en effet d’une logistique permettant d’acheminer les bagages et les vivres d’étape en étape. Les gros sacs sont ainsi souvent confiés à des porteurs (Népal, Kilimandjaro, chemin de l'Inca...), des véhicules ou des caravanes d’animaux (dromadaires au Sahara, mules au Maroc, ânes ou lamas dans les Andes, yaks dans l’Himalaya…) qui retrouvent les trekkeurs au bivouac du soir. Le trekkeur ne porte alors que ses affaires de la journée (vêtements chauds et de pluie, appareil photo, gourde, alimentation, etc).

Grandes zones de trekking dans le monde

Déserts

Le trekking se pratique dans des déserts tels que le Sahara marocain au sud d'Ouarzazate jusqu'à l'erg Chebbi et la vallée du Draa, le Sahara algérien (Tassili n’Ajjer, Tassili du Hoggar, massif du Hoggar, Tadrart, Tefedest, Immidir, Ahnet, Grand Erg Occidental, Grand Erg Oriental, Erg Chech), le Sahara tunisien (dunes du Grand Erg Oriental, chotts salés, oasis de Douz et de Ksar Ghilane), le Sahara nigérien (Aïr et Ténéré), le Sahara mauritanien (Adrar des Ifoghas et Tagant), le Sahara libyen (Akakous, erg Ubari), le Sahara égyptien (le désert blanc, Sinaï…).

Zones de hauts plateaux

Le Tibet oriental (Amdo, Kham), le Tibet central (Ü Tsang), l’Altiplano bolivien.

Zones montagneuses

Trekking sur le glacier de Biafo au pied du Sosbun Brakk au Pakistan.

Le massif du Khumbu et des Annapurnas au Népal, les Aurès en Algérie[3],[4], le Haut-Atlas marocain, le Ladakh et le Zanskar indien, les Andes péruviennes (Cordillère Blanche, Cusco et la Vallée Sacrée, cordillère de Vilcanota, Huayhuash…), les Andes équatoriennes (trek du Condor, trek de l’Inca), les Andes boliviennes (Cordillères Royale et Apolobamba), le Karakoram et les Territoires du Nord.

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

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