Traité de Finkenstein

Le traité de Finkenstein ou Finckenstein a été conclu entre la Perse (aujourd'hui l'Iran) et la France au château de Finckenstein, en Prusse-Occidentale, le [1].

Traité de Finkenstein
Napoléon reçoit l’ambassadeur de Perse au château de Finckenstein, François-Henri Mulard (1810).
Signé 4 mai 1807
Château de Finckenstein
Prusse-Occidentale
Parties
Parties Empire français Perse

Allié à la Grande-Bretagne, le shah de Perse Fath Ali voit dans la Russie une menace, notamment pour ses positions du Caucase. Il cherche à se rapprocher avec Napoléon Ier, alors en guerre avec la Russie. Il envoie à Finkenstein, où se trouve le quartier général de Napoléon, son ambassadeur Mirza Reza. Le , un traité d'alliance entre la France et la Perse est signé.

Napoléon Ier garantissait l'intégrité de la Perse, reconnaissait que certaines parties de la Géorgie et d'autres partie du Caucase oriental comme étant des possessions du shah, et désirait vouloir faire tous les efforts possibles pour lui rendre ces territoires. Napoléon promit aussi de fournir des armes au shah, des officiers et des ouvriers. De son côté, la Perse s'engageait à rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume-Uni, expulser tous les Britanniques de Perse, premiers actes vers une guerre contre les Britanniques, et à s'entendre avec les Afghans en vue d'une invasion de l'Inde menée par une coalition franco-perso-afghane.

Le général Claude Mathieu de Gardane est envoyé à Téhéran comme ministre plénipotentiaire afin de ratifier le traité et de former les généraux perses. Entre-temps, la paix et l'alliance entre la Russie et la France sont signées à Tilsit le . Gardanne ne parvient pas à faire entrer la Perse dans le blocus continental contre l'Angleterre. Privé du principal avantage que lui procurait le traité, Fath Ali se rapproche des Britanniques. Lorsque la guerre entre la Perse et la Russie reprend en novembre 1808, les Français ne prennent pas position pour soutenir le shah. Celui-ci signe un accord avec le Royaume-Uni le , visant à expulser les Français du pays. Le lendemain, Gardanne quitte Téhéran.

Notes et références

  1. Jean Tulard, Le Grand Empire, Albin Michel, , p. 126.

Voir aussi

Le château de Finckenstein aujourd'hui.

Bibliographie

  • Iradj Amini, Napoléon et la Perse, Paris, Fondation Napoléon, 1995, 254 p.
  • Édouard Driault, La Politique orientale de Napoléon, Paris, F. Alcan, 1904, 410 p.

Articles connexes

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