Trafic de cannabis

Les dealers ont des connaissances qui leur permettent d'importer en France de la résine ou de l'herbe qu'ils vont revendre en gros ou au détail.

Le « go fast » est un procédé qui consiste à importer des produits illicites, notamment du cannabis, en conduisant à grande vitesse des véhicules puissants, sur un trajet de l'étranger à la France, sans arrêter le véhicule. Le cannabis est ensuite redistribué par des petits revendeurs locaux (« à la sauvette ») ou bien par des grossistes qui vivent de ce trafic. Un grossiste écoule entre 100 et 150 kg par an. Il est à la tête d'une organisation où chacun a son rôle : plusieurs équipes de trois (un dealer et deux guetteurs) vendent sur un territoire et chacun est payé selon sa fonction. Il existe aussi des « nourrices » : ce sont des personnes qui, qu'elles le veuillent ou non, gardent la drogue des trafiquants à leur domicile et sont ensuite rémunérées en contrepartie de leur silence.

Le principal pays d'importation est le Maroc, mais depuis 2015 l'Albanie[2] est en train de lui voler la vedette, 2,5 millions de plantes ont été détruits en 2016. La mafia albanaise étant bien sur derrière cette agriculture illégale, les principaux débouchés étant l'Italie, la Suisse et la France.

• Bronner, Luc, La loi du ghetto : enquête sur les banlieues françaises, Paris, Calmann-Lévy, 2010, 259 p. (ISBN 978-2-7021-4083-3, notice BnF n^o FRBNF42154552)