Tomasi Kulimoetoke II

Tomasi Kulimoetoke II (né le et mort le ) était roi (Lavelua) d'Uvea (dans l'archipel des îles Wallis) du jusqu'à sa mort[1]. Tomasi Kulimoetoke II était agriculteur et père de six enfants[2].

Tomasi Kulimoetoke II
Titre
Roi d'Uvea

(48 ans, 1 mois et 25 jours)
Premier ministre Kapeliele Faupala
Prédécesseur Aloisia Brial
Successeur Kapeliele Faupala
Biographie
Dynastie Takumasiva
Date de naissance
Lieu de naissance Ha'afuasia (Uvea)
Date de décès
Lieu de décès Mata-Utu (Wallis-et-Futuna, France)

Rois d'Uvea

Certaines personnes le considèrent comme un roi très aimé et respecté du peuple, qui est à l'origine de nombreuses réformes dans les traditions wallisiennes concernant le protocole au palais royal, et qui marquera son règne sur Wallis par sa grande sagesse, sa grande humilité, et sa volonté de préserver son royaume d'une trop grande modernisation.[non neutre]

Biographie

Tomasi Kulimoetoke devient Premier ministre coutumier (kalae kivalu) le , à la suite de la destitution de Kapeliele Tufele III. Il exerce cette fonction sous le règne de la reine Aloisia Brial pendant quatre ans, jusqu'à sa démission le 1957[3].

Le , la reine Aloisia Brial démissionne[3] et les pourparlers pour désigner un nouveau souverain démarrent. Choisi par les familles royales, Tomasi Kulimoetoke est intronisé Lavelua le .

Il participe aux négociations sur le statut territorial de Wallis-et-Futuna en 1961[2].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1967, et promu commandeur de l'ordre national du Mérite en 1998.

Crise coutumière wallisienne

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En 2005, le vieux roi est pris dans une crise politique qui menace de plonger son royaume insulaire dans le chaos. Cette crise au sein des autorités traditionnelles oppose ses proches au camp dit des « rénovateurs », partisans d’une évolution de la coutume. La crise débute quand un petit-fils du roi d'Uvea (Tomasi Kulimoetoke II, régnant depuis 46 ans) est condamné pour homicide involontaire après avoir tué un motocycliste en conduisant en état d'ivresse. Le petit-fils se réfugie au palais royal. Le roi résiste d'abord aux demandes d'arrestation de son petit-fils car les délais entre l'accident mortel et la sanction judiciaire ont été longs compte tenu que ce territoire est rattaché sur le plan judiciaire à la Nouvelle-Calédonie. Ce choix divise les familles aristocratiques, partagées entre le devoir traditionnel de solidarité familiale (envers le petit-fils et le roi) et celui de loyauté envers la puissance tutélaire française (l'économie du territoire dépend des aides de l'État et l'administration emploie de nombreuses personnes).

Fin , le conflit dégénère brutalement lorsque plusieurs centaines de partisans du lavelua, dont d’anciens militaires armés de fusils, de machettes et de bâtons de dynamite, organisent le blocus de l’île. Ils veulent empêcher l’arrivée de renforts de gendarmerie, en vue de l’intronisation d’un roi dans le camp des Rénovateurs au nord de l'île au Fale Pule'aga de Hihifo. En effet, les rénovateurs avaient prévu d'introniser Sosefo Mautamakia Halagahu. La menace a nécessité l'arbitrage de Paris qui a dû dépêcher un médiateur sur place. « Pour éviter les effusions de sang », ce médiateur a « confirmé la reconnaissance du roi par l'État».

Il est décédé le à l'âge de 88 ans, et est enterré à Mata Utu. Son règne de 46 ans a été d'une longévité exceptionnelle (en moyenne, les rois règnent 5,6 ans à Uvea)[4].

Kapeliele Faupala lui succéde le [5].

Liens externes

Notes et références

  1. 26 juillet 1918 selon http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3442772,00-france-elit-president-perd-roi-.html
  2. « Tomasi Kulimoetoke, roi de Wallis », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  3. Raymond Mayer, « Le classement des archives administratives de Wallis-et-Futuna (1951-2000) de Gildas Pressensé », Journal de la Société des Océanistes, no 129, , p. 305–322 (ISSN 0300-953x, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Frédéric Angleviel, « Polynesia in Review: Issues and Events, 1 July 2005 to 30 June 2006 - Wallis and Futuna », The Contemporary Pacific, vol. 19, no 1, , p. 286-290 (lire en ligne)
  5. (en) « "New King Of Wallis Crowned Today" »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Pacific Magazine, 25 juillet 2008
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