Tignac

Tignac est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Tignac

La mairie.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Foix
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Ariège
Maire
Mandat
Joseph Ferrand
2020-2026
Code postal 09110
Code commune 09311
Démographie
Gentilé Tignacois
Population
municipale
24 hab. (2018 )
Densité 6,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 44′ 48″ nord, 1° 47′ 45″ est
Altitude Min. 720 m
Max. 1 440 m
Superficie 3,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute-Ariège
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Tignac
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Tignac
Géolocalisation sur la carte : France
Tignac
Géolocalisation sur la carte : France
Tignac
Liens
Site web http://www.tignac.com

    Ses habitants sont les Tignacois et les Tignacoises[1].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Tignac se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[2].

    Elle se situe à 29 km à vol d'oiseau de Foix[3], préfecture du département, et à km d'Ax-les-Thermes[4], bureau centralisateur du canton de Haute-Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ax-les-Thermes[2].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Perles-et-Castelet (0,7 km), Vaychis (1,0 km), Unac (2,3 km), Bestiac (2,5 km), Savignac-les-Ormeaux (2,6 km), Caussou (2,7 km), Luzenac (3,2 km), Ignaux (4,0 km).

    Sur le plan historique et culturel, Tignac fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale[6].

    Carte de la commune de Tignac et des proches communes.

    Située dans les Pyrénées, la commune fait partie du terroir historique du Sabarthès.

    Hydrographie

    Le ruisseau Tessoula, le ruisseau de Guissou, le ruisseau de Maleich sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 7,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 958 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[9]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13],[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascou Lavail », sur la commune d'Ascou, mise en service en 1959[15]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 270,9 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Senconac, mise en service en 1949 et à 62 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,3 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Tignac est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57,1 %), forêts (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), prairies (0,1 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    Le village est desservi par la RD 44.

    Toponymie

    Une forme ancienne est Tinhaco en 1272[28],[29],[Note 5].

    L'origine du nom de Tignac remonterait à un nom de personne latin Tennius ou Tineius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à *Tiniacum, « domaine de Tineius »[30].

    Histoire

    Le Registre d'inquisition de Jacques Fournier[31] (évêque de Pamiers) et futur pape Benoît XII relate en date du 5 novembre 1322 le témoignage de Bernard Laufre, fils de feu Pierre Laufre de Tignac, qui avait été suspect en matière d'hérésie et qui dénonce alors Raimond Delaire :

    « ...pour les erreurs et hérésies suivantes, tant sur la place de Tignac qu'ailleurs :

    • que l'homme n'a d'autre âme que le sang, et qu'après la mort, l'âme de l'homme n'éprouvait pas le bien et ne souffrait pas le mal ;
    • que les bêtes ont une âme aussi bonne que les hommes ;
    • que notre Seigneur le Christ avait été engendré par le coït d'un homme et d'une femme, comme le sont communément les autres hommes ;
    • que ce monde visible était Dieu, et qu'il n'était d'autre Dieu que ce monde visible ;
    • que la messe, ni rien de ce qui se fait à l'église, n'ont une valeur quelconque ; qu'il n'y avait ni enfer ni paradis dans un autre monde ;
    • que ce n'était pas un péché que de connaître charnellement des femmes, à moins qu'elles ne fussent les mères de ceux qui le font, ou leurs filles ou leurs sœurs. »

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 En cours Joseph Ferrand DVG Retraitée Fonction publique

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].

    En 2018, la commune comptait 24 habitants[Note 6], en augmentation de 20 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    186149187211222216200232238
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    215216203195178160163155164
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    156158155114109101886557
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    362321141015281923
    2018 - - - - - - - -
    24--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Équipements, services et vie locale

    Les services de proximité et l'enseignement sont à Savignac-les-Ormeaux et Ax-les-Thermes.

    Culture locale et patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Lu Linhaco du texte latin d'origine sur certains ouvrages.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de l'Ariège », (consulté le )
    2. « Métadonnées de la commune de Tignac », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Tignac et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Tignac et Ax-les-Thermes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. « Communes les plus proches de Tignac », sur www.villorama.com (consulté le ).
    6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 365-366.
    7. Carte IGN sous Géoportail
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
    11. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    12. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    13. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    14. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    15. « Station Météo-France Ascou Lavail - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    16. « Orthodromie entre Tignac et Ascou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station Météo-France Ascou Lavail - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    18. « Orthodromie entre Tignac et Senconac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    19. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    28. Histoire générale de languedoc, avec des notes et les pièces, vol. 6, , Enquête sur les limites du comté de Foix, p.602
    29. Site de la commune
    30. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 667.
    31. Traduit par Jean Duvernoy, « 67 Bernard Laufre de Tignac », Registre d'inquisition de Jacques Fournier (évêque de Pamiers) 1318 - 1325, , p. 822 (lire en ligne)
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    36. « Statue de l'église », notice no PM09000788, base Palissy, ministère français de la Culture
    37. « Plat de quête », notice no PM09000866, base Palissy, ministère français de la Culture
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