Thomas Couture

Thomas Couture, né le à Senlis et mort le à Villiers-le-Bel[1], est un peintre d'histoire français.

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Aujourd'hui peu connu, il fut un peintre et un professeur important. Son œuvre la plus célèbre est intitulée Les Romains de la décadence[2].

Biographie

En 1826, sa famille s’installe de Senlis à Paris, où il étudie à l'École des arts et métiers puis à l'École des beaux-arts de Paris. En , il entre dans l'atelier d'Antoine Gros[2] puis de Paul Delaroche. Après six échecs au concours du prix de Rome, il finit par en obtenir le deuxième prix en [2].

Il expose dès au Salon de Paris où il est médaillé en 1847 pour Les Romains de la décadence. Le , il est élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur. Peu après ce succès, Thomas Couture ouvre un atelier[3] indépendant qui concurrence l'École des beaux-arts en formant les meilleurs talents de la peinture historique. Tout au long de sa vie il forma des artistes dont Pierre Puvis de Chavannes, qui resta peu longtemps, Édouard Manet qui, malgré ses rapports conflictuels avec Couture, fréquenta son atelier durant six ans et demi[4], ou l'Américain Charles Caryl Coleman. Il a également influencé des peintres comme Fritz Zuber-Bühler[5].

Dès la fin des années 1840 il obtient des commandes de l'État et du clergé pour des peintures murales, cependant il n'achèvera jamais les deux premières commandes, tandis que la troisième rencontre peu de succès. Déçu, il quitte Paris en 1860 et retourne à Senlis, sa ville natale, où il poursuit son enseignement.

En 1867 il publie Méthode et entretiens d'atelier[6], un ouvrage détaillant ses conceptions sur l'art et sa technique.

À un éditeur lui proposant d'écrire une autobiographie, Thomas Couture répondit : « La biographie est l'exaltation de la personnalité… et la personnalité est le fléau de notre époque[7]. »

Mort dans une demeure de Villiers-le-Bel dite le Château[2], où il vécut, il est inhumé, dès le lendemain, à Paris au cimetière du Père-Lachaise[8] en présence de nombreuses personnes dont ses anciens élèves Arago, Armand-Dumaresq, Barbedienne, Monginot, Stevens[9]. Son monument funéraire est l'œuvre du sculpteur Louis-Ernest Barrias[10].

Un esquisse aboutie de son Jeune fauconnier (vers 1844-1845) est passée en vente publique à Uzès le [11] ; une copie ancienne du tableau est conservée à l’Hôtel de préfecture des Deux-Sèvres à Niort.

Collections publiques

Algérie
États-Unis
France
Au Royaume-Uni

Galerie

Élèves

Notes et références

  1. Archives départementales du Val-d'Oise, acte de décès dressé à Villiers-le-Bel le 30/03/1879, vues 63 et 64 / 223
  2. « Mort de Thomas Couture », Le Figaro, (lire en ligne)
  3. « Paris au jour le jour », Le Figaro, (lire en ligne)
  4. Dès ses premiers jours à l'atelier, Manet disait : « Je ne sais pas pourquoi je suis ici ; quand j'arrive à l'atelier, il me semble que j'entre dans une tombe. » − rapporté par Paul Jamot, d'après les souvenirs d'Antonin Proust, dans son article « Manet », Revue de Paris, 1932).
  5. « Fritz Zuber-Buhler », sur historyofpainters.com (consulté le ).
  6. Consultable sur books.google.fr
  7. « Peintres - Dessinateurs - Graveurs », sur appl-lachaise.net (consulté le ), p. COUTURE Thomas (1815-1879).
  8. 4e division
  9. « Paris au jour le jour », Le Figaro, (lire en ligne)
  10. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 234
  11. Reprod. coul. dans La Gazette de l'Hôtel Drouot
  12. « L'Enrôlement des volontaires de 1792 », notice no 000PE026632, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Bénédicte Ottinger, Caroline Joubert, Damoclès. Thomas Couture, coll. L'œuvre en question, n°6, Caen, Musée des Beaux-Arts de Caen, 2009
  14. « Adolphe Moreau », notice no 000PE000720, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. « Jeune Femme en buste les épaules dénudées », notice no 000PE013391, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. « Les Romains de la décadence », notice no 000PE000719, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. « Étude de nu », notice no 000PE000722, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. « Figure de Pifferaro », notice no 000PE000717, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. « Thomas Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  20. « Académie masculine », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  21. « Jeune italienne », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  22. « La commandite », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  23. « Le denier de Saint Pierre », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  24. « Le retour de l’audience », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  25. « L’écluse du moulin Saint-Rieul près de Senlis », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  26. « Portrait de Jean Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  27. « Portrait de jeune garçon », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  28. « Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, née Chaussée », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  29. « Saint Rieul », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  30. « Tête d’ange, étude pour Mater Salvatoris, décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint-Eustache (Paris) », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  31. « La Noblesse », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le )
  32. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Albert Boime, Thomas Couture and the eclectic vision, New Haven, Yale University Press, , xxii, 683 p., ill. ; 27 cm (ISBN 978-0-300-02158-5, OCLC 802698958, lire en ligne).
  • Marie-Jeanne Grosset-Clergeau, Catalogue raisonné des peintures de Thomas Couture demeurées dans les collections publiques en France : Thèse de 3e cycle en Histoire de l’art Paris 4, 1987, Lille 3, ANRT, , 5 microfiches ; 11 x 15 cm (OCLC 468707810).
  • Bénédicte Ottinger (Exposition tenue au Musée d’art et d’archéologie, Senlis, sept. 2003), Thomas Couture, 1815-1879 : portraits d’une époque, Paris, Somogy, coll. « Cahiers Thomas Couture, no 2 », , 63 p., ill. (certaines en coul.) ; 24 cm (ISBN 978-2-85056-684-4, OCLC 757422027, lire en ligne).

Liens externes

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