Thilda Harlor

Jeanne Fernande Perrot, dite Thilda Harlor, née dans le 6e arrondissement de Paris le [1], et morte dans le 5e arrondissement de Paris le [2] est une critique d’art, journaliste féministe et femme de lettres française.

Biographie

Elle est la fille d'Eugène Dominique Perrot (1844-1884), chimiste, et de la militante féministe et journaliste Amélie Hammer (1851-1943) - née Amélie Sylvie Ragon, qui épousera en 1886, le violoniste et compositeur Richard Hammer (1828-1907)[3]. Thilda Harlor bénéficiera ainsi d'une excellente formation musicale de la part de son beau-pèr et sera une excellente pianiste.

Thilda Harlor est connue comme critique d'art : elle a préfacé, notamment, le catalogue de l'exposition Girieux, Launay, Picasso et Pichot du au à la Galerie Berthe Weill.. Engagée, comme sa mère, à la Ligue française pour le droit des Femmes (L.F.D.F.)[4]. elle devient une journaliste féministe. Elle fait ses débuts à La Fronde dirigée par Marguerite Durand, (où elle dirige la rubrique beaux-arts) écrit dans Le Journal des Femmes, La Revue Socialiste, etc. Elle sera également directrice de la bibliothèque Marguerite Durand (morte en 1936) jusqu'en 1945[5].

En tant que femme de lettres, elle publie des romans et des biographies. L’Académie française lui décerne le prix d’Académie en 1931 pour Arielle, fille des champs, le prix Georges Dupau en 1944 et le prix Valentine-de-Wolmar en 1960, pour l'ensemble de son œuvre.

Elle signait ses ouvrages Th. Harlor et ses articles Harlor.

En 1895, elle avait rencontréle féministe engagé Léopold Lacour (1854-1939) qui, quoique marié, sera son compagnon de vie.

Elle meurt le , en son domicile parisien du 63 boulevard Saint-Michel.

Œuvres

  • Le Triomphe des vaincus, Bibliothèque des réformes sociales, 1908, roman
  • Tu es femme..., Plon-Nourrit et Cie, 1913
  • Léopold Lacour, Bibliothèque internationale d'édition E. Sansot et Cie, 1914, biographie
  • Liberté, liberté chérie, G. Crès, 1916
  • Le Pot de réséda, A. Michel, 1921, roman
  • Benvenuto Cellini, Nilsson, 1924, biographie
  • Les Fers forgés d'Emile Robert, Éditions de la Gazette des Beaux-arts, 1925
  • Arielle, fille des champs, Le Rouge et le Noir, 1930, roman
  • Gustave Geffroy, Privas, 1934, biographie
  • Georges Lecomte, Privas, 1935, biographie
  • Pascale, ou l'École du bonheur, Éditions du Dauphin, 1955, roman
  • Les Énamourés, Éditions du Manuscrit, 1960, contes
  • Un ouvrier poète. Gabriel Gauny, 1806-1889, Éditions du manuscrit, 1962, biographie
  • Est-ce un crime ?, Éditions du Manuscrit, 1964

Notes et références

  1. Archives de Paris 6e, acte no 1434, du 9 août 1871, mais née le 7 (page 18/28) (avec mention marginale de décès)
  2. Archives de Paris 5e, acte de décès no 780, année 1970 (vue 9/10).
  3. Il fut le professeur de violon et d'harmonie d'Emmanuel Chabrier
  4. Dictionnaire des féministes, France : XVIIIe - XXIe siècle
  5. (d'après fiche de BMD)

Liens externes

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